L’actrice se confie sur son association Maïsha Africa

Après deux ans d’absence, Sonia Rolland n’a pas caché son bonheur de retourner sur sa terre natale, le Pays des mille collines. Sonia retrouve avec toujours autant de plaisir sa nourrice Françoise, qui s’est occupée d’elle lors- qu’elle avait l’âge de ses filles. Ci-dessous, avec sa tante Emma, laborantine. La jeune femme très impliquée avec son association Maïsha Africa est bien décidée à incarner pleinement son rôle de porte-parole de cette terre qu’elle trouve apaisée.

Gala: Vous venez de passer deux semaines au Rwanda, quel était le but de ce voyage ?

Sonia Rolland: Avec mon association, Maïsha Africa, qui existe depuis onze ans, j’essaie de repartir le plus souvent possible là-bas. J’en ai profité pour rencontrer le directeur d’une école à Ntarama, nous allons l’aider à construire les locaux dont ils ont besoin. Ma mission pour 2013 est de trouver des fonds pour bâtir une salle pour les maternelles, ainsi qu’une clôture digne de ce nom, afin d’assurer la sécurité des élèves. Ça représente tout de même 100 000 euros ! Je cherche des partenariats !

Gala: Pourquoi l’éducation est-elle une priorité au Rwanda ?

S. R.: Le génocide a été en grande partie lié au manque d’éducation. C’est pour ça qu’il y a autant d’écoles qui se construisent ici. L’Etat ne veut pas d’un pays d’illettrés et d’analphabètes, car c’est ce qui a malheureusement favorisé l’endoctrinement. Donc aujourd’hui, l’école est gratuite et obligatoire jusqu’à dix-huit ans. D’ailleurs, par le biais de notre asso- ciation, on peut parrainer des élèves.

Gala: Comment arrivez-vous à gérer Maïsha Africa et votre vie de famille ?

S. R.: Etre maman me permet de relativiser, de prendre du recul. Le problème, quand on travaille dans une association, c’est que cela peut prendre beaucoup de place dans la vie personnelle. C’est parfois compliqué à vivre pour l’entourage. On est souvent sur le terrain, et l’on s’absente parfois dix jours. Il faut aussi le faire accepter à ceux qui partagent votre existence. Je suis soutenue à 100 % par mon compagnon (Jalil Lespert, ndlr).

Gala: Votre aînée, Tess, comprend ce que vous faites avec Maïsha ?

S. R.: Sa grande interrogation en ce moment c’est: «Pourquoi, maman, tu veux toujours t’occuper des autres?» Alors je tente de lui expliquer que lorsqu’on a de la chance, on a envie de la partager avec d’autres personnes. Elle saisit petit à petit ce qu’est la générosité. J’ai envie que mes filles apprécient ce que je fais, qu’elles grandissent avec ces valeurs.

Gala: Quels contacts gardez-vous avec votre famille restée au pays ?

S. R.: Dès que je suis au Rwanda, j’en profite pour la voir, notamment ma tante Emma, laborantine. Elle est retournée au Rwanda après 1994, mais s’était exilée un temps au Burundi. Je suis également très proche de ma nourrice, Françoise. Dès que j’arrive, elle s’occupe de moi, elle ne veut pas que je loge à l’hôtel, elle me fait la cuisine, entretient mon linge, me dorlote… A trente et un ans, c’est toujours ma nounou ! (Rires.)

Gala: Vous êtes un peu la voix de ce pays?

S. R.: Dans la mentalité rwandaise, quand on fait quelque chose pour son pays, on le fait de bon cœur. J’en parle, parce que je suis fière de voir qu’avec la seule volonté humaine ce pays s’est reconstruit. Le Rwanda est devenu un exemple pour toute l’Afrique. L’écologie est un grand défi, la parité existe au gouvernement… Mais surtout, il n’y a pas de corruption. Je fais partie des gens qui ont envie de défendre une image saine de cette terre. Je souhaite tellement que les gens y viennent, c’est l’un de mes vœux les plus chers!

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Posté par rwandaises.com