Quel jour
Quel mois
Quelle année
Quelle période
Quel pays
Inoubliables
Je parle de 100 jours
Je raconte
Ce n’est pas un conte
Les yeux regardent
Les oreilles entendent
La bouche parle
Et c’est impossible
De garder le calme
C’est plutôt horrible
De voir ces filmes
Qui montrent le drame
Ça fait couler les larmes
Cette pire de tragédie
Des 100 jours d’incendie
Sans pompiers attendus
C’était la fin du monde
Des Tutsis au Rwanda
Je parle de 100 jours
On avait rien péché
On était comme les autres
On se donnait les vaches
De part et d’autre
Avec ces autres
On s’assoyait ensemble
Le soir sous la lune
C’était vraiment génial
D’écouter ces contes
C’était très comique
Aussi folklorique
Mais le temps est venu
La haine de ces autres
Qu’on croyait les notre
S’est manifestée sans honte
Dès le premier jour je compte
C’est le début des 100 jours
Tout était planifié
Le signal a été facile
Comme une commande informatique
Tout se met en pratique
Les rappels se véhiculent
Sur les médias de ces autres
Que tout tutsi dois mourir
C’était les adieux pour nous autres
Pendant ces 100 jours
L’identité Tutsi
C’était l’insulte
Sur ces cartes
Non seulement ça
Même les visages
Les pommes, le nez
La taille, la beauté
Donnaient l’identité du Tutsi
Pendant ces 100 jours
On ne vivait plus,
On avait plus droit
On était sous la pluie
Dans les masses de brousses
Sinon dans les églises
Ou encore dans les fausses
On croyait des refuges
Il n’y avait plus de place
Dans les fonds des plafonds
Où on n’avait pas encore
Mis le feu comme dans le four
En ces 100 jours d’incendie
Sans pompier attendu
La vie était pénible
Je m’adresse à tout le monde
Qui n’était pas sur place
Ce n’est pas un conte
Je vous rends les comptes
Soyez attentifs
Comprenez nous les autres
Soutenez nous vous tous
Ce n’est plus local
C’est plutôt mondial
Souvenez vous des notre
Mais aussi des votre
Nos chers défunts regrettés
Qui sont morts comme des vaches
Dans l’abattoir non commercial
Pendant 100 jours
L’homme devint l’animal
Mais l’animal sauvage
Avec des chiens de chasse
Des hutu se mobilisent
A la chasse de tutsis
Sous les yeux de vous autres
La communauté internationale
Les puissances extrêmes
Assistant tous ces crimes
D’autres donnent les armes
Pour augmenter des victimes
Et l’ONU connu très fort
Se retire en beauté sans riens faire
Sur ce petit territoire dit-on
Où je voyais l’enfer
En cent jours d’incendie
Sans pompiers attendus
Les tutsis sont morts
Qu’ont-ils gagnés les hutu ??!!
Et alors ces autres
Qui étaient derrière eux
Approvisionnant les armes
Que vont-ils récolter
Sauf la honte
Partout au monde
Ils se font ridicules
Et ce n’est pas commode
Mais seront-ils humbles
Et faire signe de demande
De pardon au Rwanda
Pour ces 100 jours
Des machettes brillantes
Toutes neuves je raconte
Des épées tranchantes
Poncées à la machine
Coupent les seins des femmes
Je l’ai vu je raconte.
Je me souviens de ces innocentes
Fidèles d’habitude
Monika, Mariette, Muneza
Diane, Laurette et Mignonne
Sur la pelouse couchées les yeux ouverts vers le ciel
On vous a violé tout en hurlant
Avant d’introduire les piquets
Dans vos parties intimes
Pour sortir de la bouche.
Monika,
Ton marie hutu,
Etait premier à le faire
Vous aviez fait deux enfants ensemble
Je me souviens de toi
Au milieu des 100 jours
Je t’aimais mon père
Tu m’aimais autant
A CND Kabgayi
Le refuge des tutsi,
Je n’étais pas avec toi,
Mais j’ai reçu ton message
Que t’as dit à l’air
Tu parlais à personne tout le monde était loup
Autour de toi à la barrière
On t’a dit « si t’es le chef des cafards,
Montre ta puissance »
Pareille qu’on a dit à Jésus
Lui était le fils de Dieu
Toi le père d’inyenzi.
Tu les avais soignés
Même les maladies incurables
Ils arrivaient à vivre longtemps
Mais toi on t’a donné 1 minute
Pour regarder la nature.
On t’a pris de l’argent
Te déshabillant
Tout nu à la barrière, à Rugano
2 coups de gourdin
Tamis de clous enchevêtrés
Avant de t’enfoncer l’épée dans la nuque
Et enfin te jeter dans l’enfer,
Je n’ai jamais vu ton corps
Je le regrette toujours
Je parle des 100 jours.
Et enfin je m’adresse
A tout rescapé du Génocide
Des Tutsi au Rwanda 1994
Soit fort je t’encourage
Ne te laisse pas emporté
De chagrin de nos défunts
Qui peux t’amener la dépression
Allez à l’école vous les jeunes
Faites vous les diplômes
Créez des projets rentables
Et je prodigue les parents
De travailler très fort
Pour la vie véritable
Des rescapés du génocide
Et surtout ne vous laissez pas faire
Plus jamais le génocide
On doit vivre, vivre, et encore vivre.
Nous tous, Aimable NDAYAMBAJE
Soyons des bons pompiers Bruxelles, Le07/04/2009
Entraînons nous à combattre
Contre l’incendie du Génocide
Posté par rwandaises.com