2ème Roi entre 1124-1157

En se qui concerne la lignée du Rwanda et de son ancêtre kanyarwanda, les considérations suivantes nous semblent fort utiles. l’Aède Sekarame, mort aux environs de 1942, plus que nonagénaire, nous assura que parmi les tambours de Gihanga il y avait un qui portait le nom de Rwanda . il ne nous fut malheureusement pas possible d’en recevoir confirmation de par ailleurs et l’information nous sembla d’autant plus douteuse que les Dépositaires du code ésotérique n’auraient pas dû l’ignorer. L’existence de ce tambour n’est du reste pas nécessaire pour faire les rapprochements entre la dénomination de Rwanda et de Kanyarwanda = le propriétaire (ou mâtre) du Rwanda.

En nous servant de la toponymie, nous découvrons un lien étroit entre la lignée des Banyiginya, et le nom qui devait désigner leur royaume. Aucun des pays qui se partageait notre aire ne répondait à ce nom, qui est une dénomination purement nyiginya (adjectif de Banyiginya).  Le nom en question se retrouve déjà hors de nos frontières historiques et peut même servir à la détermination du chemini que les Banyiginya ont suivi pour atteindre nos régions.  Nous le rencontrons déjà dans le busoga, région située à l’est du buganda (en Uganda). La personne qui nous communiqua cette information nous révéla que les noms des localités, en cette zone,sont ceux du premier défricheur ou premier habitant de la dite localité. ceci ne signifierait évidemment pas encore qu’il y ait eu quelque relation entre ce personnage hypothétique et l’ancêtre reculé de la dynastie nyiginya. Mais poursuivons un peu le indices toponymiques.

Dans le Nkole en Uganda. en bordure de notre pays, nous retrouvons le même nom : le Rwanda dit de Gihanga.  Or dans le Mubali,  au sein de l’actuel parc National de la Kagera,  nous apprenons que le premier ancêtre de la lignée fixa son premier campement au Rwanda dit de Binaga, où il alluma son foyer pastoral aux abords du rocher appelé Ikinani. ceci nous suggère déjà que les deux premiers Rwanda relevés en Uganda plus au Nord, et idéalement situés dans la même direction vers le Rwanda près binaga, semblent liés à un phénomène unique.

Dés que le rideau s’ouvre, sous Ruganzu I Bwimba, nous constatons que le Royaume des Banyiginya porte certes le nom de Rwanda, et que sa capitale d’alors est Gasabo, dans la commune de Gikomero (ancienne province du Bwanacyambwe) . en préfecture de kigali. Mais que rémarquons nous de plus ? La même, aux abords immédiats de la résidence royale, une petite localité a été dénommé Rwanda : par opposition à ses homonymes, on l’appelle Rwanda près  Gasabo. en plus, une locution populaire magnife les grandeurs du royaume par la formule de Rwanda rugali rwa gasabo = le vaste Rwanda de Gasabo. Et remarquez que la locution ne concerne pas la minuscule localité, mais tout le Royaume. Le dépositaires du code Esotérique eux- même servaitent de la même formule dans l’exécution d’une cérémonie, qui symbolisait la supériorité du Rwanda sur le royaumes rivaux

Mais ce n’est pas tout : la conquête du Nduga, – la Mésopotamie Rwandaise, – est achevée sous Mibambwe I Mutabazi.  La localité de Kamonyi sur la route Gitarama-Kigali, est choisie par le Dépositaires du code Ésotérique comme la  » métropole » ( c.à.d jouissant de préséance au sens du code ) sur toutes les  » capitale » à élever à l’ouest de nyabarongo. Et que voyons-nous ? Immédiatement le nom de Rwanda est implanté sur place, dans les abords immédiates de Kamonyi. On l’appellera le Rwanda près Kamonyi. Les deux dernières impositions de ce nom Rwanda, – celui concernant surtout le Rwanda près de Kamonyi,
s’encadrent dans un symbolisme évident dont la signification est explicitement interprétée par les dépositaire du code : ce nom sert de prise de possession sur la conquête nouvelle, qui marque puissamment un tournant dans l’histoire du pays.

Ce n’est du reste pas la seule dénomination que les Banyiginya imposèrent à certaines localités.  C’est ainsi que Mutara I Semugeshi transféra les noms de Kigeli et de Nyaruteja sur la rive de Kanyaru, face à la frontière du Burundi.
Nyaruteja est le nom du gué traditionnel par lequel on passe du mont Kigali au Nduga. Le symbolisme recherchés est clair : de même que la dynastie a traversé le Nyabarongo par le gué de Nyaruteja, situé au pied du mont Kigali, ainsi fera-t-elle en traversant le Kanyaru pour conquérir le Burundi

Au plus fort de luttes engagée entre le Burundi et le Rwanda sous le règne de Cyilima II Rujugira, ce monarque transféra le nom de Mwulire ( l’un de quartiers du mont Kigali) et l’imposa à l’ancien Runyiginya, tout à côté de la paroisse actuelle de Save, en Préfecture de Butare. Le versant Nord du nouveau Mwulire reçu à la même occasion le nom de Muhima, celui de l’ancien bosquet situé au pied du Nyarugenge (actuelle ville de Kigali). dans le langage populaire,  on dit actuellement Mwulire près save ; mais dans le langage du code ésotérique on dit Mwulire près Muhima.  Le symbolisme que recherchait cyilima II et ses conseillers du code ésotérique, est dans la signification de Mwulire = que-je- me-hisse-sur-lui; que-je-le-domine, pour réaliser magiquement sa supériorité sur le Roi Mutara III Sebitungwa, qui gouvernait alors le Burundi.

On n’en finirait pas si on devait détailler le transfert de noms symboliquement imposés par le Roi aux localité de leur  choix. En ces conditions, le fait de véhiculer avec eux le nom de Rwanda ne peut étonne.  c’était une espèce de talisman symbolisant les conquêtes que la lignée avais en vue.

Or, voyons la signification étymologique de ce nom: en dehors de la désinence  » qui indique le stade primaire du mot le nom se compose de deux élements linguistique:
1) le classification RU, correspondant à Ce, ou celui qui ce, ou celui qui est: mais ,ici  » RU  » avec la nuance de grand.
2) le radical AND-a, qui a le sens générique de étendu, large, vaste ; ou les substantifs : extension, vastité.

en mettant esnsemble les deux éléments languistiques, le classificatif RU change sa voyelle en   » W « , parce qu’elle est suivie d’une racine commençant par une voyelle. Et nous obtenons le nom de RWANDA, qui veut dire ; grande extension. Le symbolisme de ce nom est donc hautement significatif, dès qu’on le situe dans les conceptions ésotéro-magiques de nos Banyiginya, chez lesquelles, par surcroit, le nom en question ne constitue pas une exception ou un fait isolé

Et par ricochet, nous pouvons comprendre la signification historique du premier succeur patriarcal de gihanga : KANYARWANDA qui veut dire étymologiquement ; le mâtre, ou le proprietaire, de la grande-extention; c’est à dire : appelé à présider à cette entreprise familiale de la Grande extention d’abord symbolisée et déjà réalisée partellement

source A. Kagame

Posté par rwandaises.com