L’artiste-peintre rwandaise s’est révélée au grand public lors de la Semaine africaine de l’Unesco. Un retour sur son exposition.

 

La Princesse Lalla Hasnaa marraine de la Semaine africaine reçoit les explications sur les oeuvres d'Alice Gahunga Durand

Elle a exposé en même temps que ses homologues Vanessa Agnagna et Emma Mnaya-Buzy. Pourtant l’artiste-peintre Alice Gahunga Durand, au nom à consonance française, adepte de l’écologie et respectueuse de l’environnement, se révèle plus particulièrement au travers de ses créations d’objets et d’œuvres, du fait-main issu du recyclage et de la récupération. Son exposition, en adéquation avec le thème « la femme africaine face aux défis climatiques » de la Semaine africaine du 23 au 27 mai, a été appréciée par le grand public et saluée par l’ambassadeur du Rwanda en France, Jacques Kabale, président du groupe africain auprès de l’UNESCO.

Cette mère de 3 enfants, depuis son jeune âge, aime dessiner, et, jusqu’à ce jour, dévoile tout l’éclat de son cœur quand elle peint. Elle veut, dans ses créations, privilégier l’inter culturalité, le métissage des cultures, en mélangeant les matières, en essayant de mêler l’art africain à partir des acquis de l’art traditionnel rwandais, cet art ancestral traditionnel qu’on appelle « Imigingo» : des plaques aux formes géométriques en relief et avec des couleurs naturelles. Aucun interdit pourtant. L’UNESCO a bien accueilli son exposition dans l’enceinte de son siège parisien : à travers ses créations, Alice Gahunga Durand a toujours su représenter et mettre en avant le Rwanda autrement.

Sensible à l’Ecologie, elle utilise à sa manière les matériaux recyclés. « J’ai toujours osé. Loin de notre Rwanda natal, j’utilise plusieurs techniques : le collage, le tressage, la perle, le tressage viking, la peinture tissu africain, pagne), de papier, de résine, de carton, en créant les bijoux et autres objets à partir de chutes de tissu (souvent de plastique de métal, de bois, ou toute autre matière recyclable… La culture devient respectueuse de l’écologie », confie la Roubaisienne qui considère que « la beauté se cache en toute chose », et que « tout dépend du regard de celui qui regarde !».

L’exposition de la Semaine africaine s’est achevée sur un réel engouement du grand public et des organisateurs face aux œuvres du stand Rwanda, mettant en valeur la mère, la femme rwandaise, courageuse, travailleuse et porteuse de joie ou une des valeurs des contrées des mille collines : sa droiture. Pour illustrer  l’article officiel de la Fondation Mohamed VI pour la protection de l’environnement, le service de presse la Princesse Lalla Hasnaa, marraine de l’événement, a retenu la photographie de l’exposition d’Alice Gahunga Durand.

Hâte de retrouver les motifs qui se complètent à la façon des puzzles à l’infini. Vivement les prochaines expositions à travers le monde de celle qui a l’habitude de représenter son pays, comme l’année dernière aux Pays Bas «Embassy Art Exhibition», ou aux différents rendez-vous municipaux artistiques de Lille, de Villeneuve d’Ascq ou d’autres villes du département.

Une artiste toujours à la quête des voies et moyens culturels par son art, à établir un pont entre l’Afrique et l’Occident, « afin qu’on puisse y sentir ces deux cultures, ses valeurs, ses inspirations. »

Contact :

Alice Gahunga Durand

75, rue Boucher de Perthes

59100 ROUBAIX

Tel : 06 75 00 50 82

Mail : alicedurandrw30@gmail.com

Ou sur le site : www.Bellangeparis.com

Marie Alfred Ngoma
http://www.roubaixxl.fr/alice-gahunga-durand-lart-metissage//
posté le 10/04/2017 par rwandaises.com