Au Rwanda, la ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a tenu une conférence de presse, mercredi 24 décembre. A quelques jours de la date fatidique du 2 janvier, elle a mis en doute la bonne volonté des FDLR à vouloir désarmer et semble même douter du début des opérations militaires contre les rebelles hutus rwandais. Deux organisations sous-régionales, la CIRGL et la SADC, avaient donné aux FDLR jusqu’au 2 janvier 2015 pour déposer les armes volontairement. Au-delà de cette date, ils devraient y être contraints par la force.

« Le 2 janvier n’est pas une date magique », lance Louise Mushikiwabo. La ministre rwandaise des Affaires étrangères parle de mauvaise volonté, de manipulation. « Nous savons que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes et sur certains de nos bons amis », a-t-elle encore expliqué. « Des bons amis, ajoute-t-elle, qui sont en train de faire pression sur les acteurs ».

La semaine dernière, le président Kagame s’est rendu en Angola pour évoquer la question avec son homologue José Eduardo Dos Santos, qui est le président en exercice de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs. La CIRGL qui est l’une des deux organisations à avoir donné un ultimatum aux rebelles hutus rwandais. « Les deux chefs d’Etat sont sur la même longueur d’onde », insiste-t-on de part et d’autre.

Du côté de l’ONU, on assure que des préparatifs sont en cours en vue des opérations conjointes entre l’armée congolaise et la brigade d’intervention de la Monusco, mais d’autres sources occidentales font part de réticences ressenties du côté de Kinshasa comme de certains pays contributeurs de casques bleus.

(RFI 26/12/14)

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