Depuis que les opérations militaires de traque des Fdlr (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) ont été unilatéralement déclenchées dans cet Est de la RDC par les Forces armées de la RDC jugées par la plupart des média comme indisciplinées, commettant des exactions sur les citoyens congolais partout où elles passent, ces Fardc crient sur les toits qu’elles ont repris sur les Fdlr plusieurs villages. Une certaine presse kinoise semble batailler contre la RFI qui suit de près ces opérations montrant que ces militaires Fardc ne font que du voyage imposé dans ces villages de Walungu, Lemera, Mulenge… au Sud Kivu et dans ceux du Nord Kivu car « les Fdlr ont déclaré qu’elles ne combattront pas leurs ’frères’ congolais, qu’elles les fuiraient pour reconstituer leur habitat dans les forêts » inaccessibles. Une façon de dire que les Fdlr vont réorganiser leurs structures ailleurs loin des yeux indiscrets et qu’au fon, pour elles, il ne sera changé que leurs QGs.Sous le titre « Offensive de l’armée congolaise contre les FDLR : un bilan à nuancer », RFI de ce 8 mars rapporte que « Le porte-parole des forces armées de RDC (FARDC) affirme que l’armée a repris au moins sept localités du Nord et Sud-Kivu au cours du week-end, récupéré d’importantes quantités de munitions et du matériel de combat, et neutralisé 180 miliciens (118 auraient été capturés dont 37 pour ce seul dimanche 8 mars) ».Il met en garde le public contre de tels fanfaronnades : « Dire que l’armée récupère quelques localités oui, mais parler de victoire militaire, c’est aller trop loin », estime un observateur de terrain qui confie à la radio que les récentes avancées de l’armée congolaise sont davantage symboliques qu’autre chose car la plupart du temps, les FDLR désertent dès les premiers coups de feu, pour aller se retrancher en forêt. Puis quelques jours plus tard, « tout est à refaire ».Fdlr en Petites unités mobiles

« Des rebelles constitués pour l’essentiel en petites unités mobiles et habitués à se camoufler au sein de la population. Résultat : de jour en jour, le problème se déplace, mais certains doutent de l’efficacité sur le long terme, et affirment qu’au fond les capacités opérationnelles des rebelles ne seraient pas véritablement affectées », rapporte la RFI qui évite d’investiguer dans le pourquoi de l’immobilisme des 20.000 Casques Bleus de la Monusco chargés de stabiliser la paix dans l’Est du Congo.

 

M. Hervé Ladsous, Sous-Secrétaire Général onusien à la sécurité : Pourquoi n’a-t-il pas l’intention de changer le statu quo Gouvernement RDC-Monusco dans la gestion du désarmement forcé des Fdlr ? A quels intérêts obéit-il ?

« Ce n’est pas que le Gouvernement de la RDC a décidé de mener unilatéralement l’opération Sokola II contre les Fdlr et ne pas avoir associé ces Monusco que ceux-ci doivent rester inactifs. Dans tous les cas, ces Casques Bleus de la Monusco sont dans des contrées où ils ne côtoient que les éléments Fdlr. Il aurait été dans leur responsabilité d’arrêter tout élément Fdlr rencontré sur leur chemin. Ils ne le font pas. Pourquoi ? Eh bien, le DPKO (Département Onusien des Opérations de Maintien de la Paix) dirigé par le Français Hervé Ladsous, Sous Secrétaire Général des Nations Unies en matière de la sécurité dans le monde n’a pas donné le ’go ahead’. Il y a un agenda caché. il serait intéressant de mener des enquêtes journalistiques sur ce terrain là », a déclaré sous le sceau de l’anonymat un observateur militaire suivant de très près la situation sur le terrain.

 

« Quant au bilan humain fourni par l’armée, il suscite également des réserves. Parmi les 118 prisonniers revendiqués à ce jour, tous ont-ils été arrêtés pendant cette offensive ? Certains affirment, à Goma, qu’une partie d’entre eux s’étaient déjà rendus. Hier soir, l’armée congolaise n’était pas en mesure de préciser combien, parmi les rebelles aux arrêts, exerçaient des responsabilités au sein des FDLR », rapporte une dépêche de la RFI qui serait analysable dans ce sens que si la Monusco et la Force Internationale Neutre stationnées dans cette Est Rdcongolais le souhaitaient, plusieurs éléments des Fdlr se rendraient en surnombre, qu’il en serait fini de la structure Fdlr.

 

Monusco et Fdlr volontairement désarmés durant la période où courait l’ultimatum. Une petite insistance de cette Monusco dans les circonstances actuelles verrait un désarmement très massif de ces Fdlr

L’inexplicable immobilisme de la Monusco et FIN décidé au DPKO : intérêts géostratégiques

Devinez alors les forces en présence qui ne veulent pas que les Fdlr soient défaites autant que l’ont été les menaçants mutins congolais du M23. Pardi le Monusco et la FIN sont du nombre ? Oui et non ! Plutôt les stratèges politiciens qui donnent l’ordre à partir du DPKO. Pourquoi ? La géostratégie dans cette Afrique des Grands Lacs commence à intéresser plus d’une puissance mondiale avec des découvertes de l’or noir et autres champs gaziers qui prennent de plus en plus des proportions gigantesques.

Ces maîtres du monde (USA, GB, France, et, dans une certaine mesure…. la Chine) ont tout le temps d’apprécier la situation sur terrain et comment une poudrière latente de cet Est Rdcongolais peut être sujet de compromis avec certains pions locaux à éliminer. Mais c’est sans compter avec d’autres cercles parallèles financiers aussi puissants que les Etats ; ceux-là peuvent jeter immédiatement le feu sur la poudre. L’embrasement prévisible par les 20.000 Casques Bleus devient général et difficile à maîtriser.

Publié le 9-03-2015 – par Jovin Ndayishimiye

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