En ce mardi 7 avril, 21ème Jour anniversaire de commémoration du génocide des Batutsi de 1994, les gerbes posés au Mémorial de génocide de Gisozi sont suivis d’un discours du Président Paul Kagame. Comme à l’accoutumée, Kagame accuse, preuves à l’appui.
Pour lui il y a une conjuration de la communauté internationale contre son régime. Sinon, comment se fait-il qu’en « 2012, lors de la guerre dans l’Est de la RDC, on s’attaque contre le Rwanda ? On l’accuse de faire la guerre en RDC. Les militaires congolais rwandophones mutinés du M23 sont combattus avec la dernière énergie par les forces de la Communauté internationale.
Celles-ci n’avaient-elles promis de s’attaquer ensuite aux Fdlr (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) ? L’heure venue, il n’en sera plus question. Ces forces internationales, pour se dédouaner et justifier de la non poursuite contre ces Fdlr, prendront ces dernières pour des enfants des génocidaires donc innocents.
Dans d’autres cercles occidentaux, on ira jusqu’à dire que les ‘victimes’ de ce génocide auront été la cause de leur fin tragique. Ailleurs, avec Untold Story (allusion au film de Jane corbin de la BBC), les victimes auront cherché leur mort », a déclaré le président Paul Kagame mi figue mi raisin, impénétrable avec un sérieux moins serein où pointait une révolte passablement dissimulée.
Paul Kagame ne veut pas apprécier l’intense activité de propagande des négationnistes de tous bords qui se courbent devant les puissants cercles et lobbies occidentaux et les gagnent dans leur entreprise de construction d’une idéologie de la victime d’un « pouvoir dictatorial », d’un faux projet de lutte pour la réinstauration d’un Etat démocratique.
Mendient-ils une protection, ils l’auront. Et du coup, comme c’est le cas de la justice française, les machines judiciaires occidentales brandiront le principe de non rétroactivité de la loi pour ne pas réprimer ni inquiéter les présumés génocidaires résidant dans cet Occident.
« Les injustices faites contre le Rwanda nous ont donné des forces surhumaines pour résoudre nos défis. Ne courberons pas l’échine pour que nos morts soient fiers de nous », a déclaré le chef de l’Etat provoquant des salves d’applaudissements de l’assistance.
Une guerre et un combat pour le changement, arme efficace contre négationnistes et leurs sponsors
Le discours du Président Paul Kagame va crescendo. Après avoir montré comment les donneurs de leçons de démocratie trichent avec leurs consciences en soutenant les forces génocidaires et toutes les tendances négationnistes, Kagame montre que « ceux-là qui enseignent les valeurs de la démocratie et de la liberté sont les mêmes qui protègent les génocidaires.
Mais ils se trompent car le Rwanda a changé. Le Rwanda est actuellement peuplé de citoyens qui se cherchent une échelle de valeurs et qui se valorisent du jour au lendemain ».
Une signification de ‘Kwibuka’
En effet, toutes les commémorations annuelles de ce génocide des Tutsi ont toujours marqué un tournant dans la vie des rescapés tutsi mais aussi d’autres citoyens rwandais. Pour les rescapés, esseulés et sans autre appui si ce ne sont les programmes d’assistance publique à leur endroit, les messages des 7 avril leur ont donné une volonté de combattre pour réussir dans la vie, un sursaut, un rappel à la vie comme quoi il ne faut pas se désoler et se suicider moralement.
« Cette date où nous rendons la mémoire à Nos morts revêt une double signification. Nous leur payons notre respect d’abord. Ensuite, c’est un redépart de détermination à réussir dans la vie productive de richesses et de culture pour survivants, citoyens et gouvernants afin d’annuler les tentatives cruelles des négationnistes et autres forces qui veulent nous mettre à genoux », a conclu le Chef de l’Etat Paul Kagame montrant son obsession à transformer économiquement son pays au point que ses ennemis y chercheront vainement un espace de zizanie.
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Posté par rwandaises.com
