Le PSR vient de rendre public sa position sur le 3ème mandat de Kagame
Ce vendredi 29 mai 2015, le PSR a donné une conférence de presse à l’Hôtel Diplomats de Kimihurura. Le président de ce parti, l’Hon. Jean Baptiste Rucibigango, était entouré d’Alphonse Mukama, Secrétaire Général du Parti, de Jacques Joseph Safari, Chargé de Relations extérieures, de Charlotte Kanyanja, Gender et Promotion féminine et bien d’autres camarades du parti.
Un communiqué lu en trois languesUne lettre écrite à la Présidente du Parlement rwandais/Chambre des Députés a été lue aux journalistes. Le motif ? « Amendement des articles 101 avec souci de ramener les mandats présidentiels successifs légaux à trois et d’écourter de 7 à 5 ans chaque mandat présidentiel, tout cela passant par voie référendaire ».Dans la déclaration faite en français par Jacques Joseph Safari, l’amendement souhaité vise 3 articles de la Constitution. Pour l’article 2, en son alinéa 3 « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce directement par la voie du référendum ou par ses représentants », le PSR a demandé que le Parlement le modifie comme suit :« La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce directement, la délègue ou la reprend par la voie du référendum”. Ici le PSR fait-il allusion au mouvement populaire visible avec plus de 2 millions de pétitions réclamant la révision de l’article 101 qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels ?

Les citoyens demandent que la procédure juridique et législative soit appliquée pour permettre au Président de la République actuel, Paul Kagame, se représente pour la troisième fois à l’élection présidentielle de 2017.

« Nous sommes dans une coalition de six partis politiques avec le FPR. Nous soutenons avec la dernière énergie notre candidat, Paul Kagame-FPR, au troisième mandat », a déclaré solennellement l’honorable ‘camarade’ Rucibigango qui, tout à gauche que s’oriente son parti avoue « faire une alliance tactique avec le FPR (résolument engagé dans la voie capitaliste de développement) du moment qu’il fait de grandes et positives réalisations ».

Un mandat ramené à 5 ans

A propos de l’amendement de l’article 101, le PSR propose qu’au lieu de 7 ans que doit durer un mandat présidentiel ou d’une et une seule reconduction,

« Le chef de l’État est élu pour un mandat de cinq ans. De plus, il peut être élu jusqu’à trois fois s’il s’acquitte convenablement de ses tâches.

Toutefois, il peut être relevé de la direction du pays à tout moment, même au cours de son premier mandat. »
La suite des communications de cette conférence est constituée de justificatifs montrant pourquoi le PSR veut voir le ‘Mzee Kijana’ Paul Kagame reconduit pour un troisième mandat. Les changements socio économiques positifs survenus après les années 2000 sont mis sur son compte.

Un cours de positivisme économique rwandais

Les orateurs du jours se sont succédé au podium, les uns pour faire l’apologie de Paul Kagame avec les nombreux prix internationaux qu’il a reçus, prix témoignant que cet homme est adulé pour son sens des relations internationales mutuellement respectueuses des valeurs humaines, d’autres pour brosser un tableau de l’évolution des indicateurs économiques atteints par le Rwanda durant le séjour prolongé (depuis l’an 2000) de Kagame au fauteuil présidentiel.
« Au moment où la croissance économique du rwanda se stabilise autour de 7% malgré la crise économique de 2008 et qui perdure, la productivité industrielle dans le PIB (Produit intérieur Brut) est passée de 2% en 2002 à 8% en 2010 avec des projections de 9% pour 2020. L’épargne citoyenne est passée de 5.9% du PIB en 2000 pour atteindre le chiffre de 16.6 en 2010. Il est projeté qu’en 2020 les Rwandais feront une épargne nécessaire à l’activité bancaire à hauteur de 20% du PIB », a confié Mukama qui ne faisait que citer les statistiques disponibles près l’Institut National des Statistiques.

Mukama a fait cette sortie publique pour convaincre la presse lui montrant que n’eut été la main dirigeante du président Paul Kagame et son obsession à vouloir changer la face économique du Rwanda passant d’un pays sous développé au statut de Pays émergeant, de petits miracles économiques auraient pris le temps pour se réaliser.

Pour lui, sous la direction de Paul Kagame, le foisonnement des activités économiques a fait que « le PIB par habitant est passé de 225$ en 2000 à 572$ en 2010 avec des projections de 1240$ en 2020, que de seulement 2% des ménages raccordés à l’électricité en 2000, on en compte 14% en 2010 et la lutte étant qu’ils doivent être 35% en 2020, qu’au moins actuellement 90% des jeunes rwandais ont le droit de fréquenter leur cycle d’enseignement des Humanités générales et professionnelles, que la santé des citoyens s’est si améliorée au point que l’espérance de vie est passé de 49 ans en 2000 pour 64.4 en 2012, qu’au-delà de tout ceci, la grande réalisation de Paul Kagame et son gouvernement aura été d’avoir lutté farouchement contre la pauvreté endémique qui frappait de plein fouet les citoyens au point que de 60.4% des Rwandais qui étaient en deçà du seuil de pauvreté, on n’en compte que 30% actuellement avec une lutte pour en réduire davantage pour la vision 2020 ».

En foi de quoi, ont semblé dire les conférenciers, la route de Kagame pour un autre séjour de 5 ans à la Présidence est toute tracée.

FPR-PSR : Une alliance tactique

Les camarades du PSR ont montré que leur alliance avec le FPR de Paul Kagame est motivée par le fait que ce parti moteur du Gouvernement réalise des progrès énormes dans la vie des citoyens, que de leur côté, leur lutte consiste à demander des droits à un salaire décent de la part des couches démunies de la population dont les employés de maisons pour qui le PSR a demandé que des mesures d’élévation de leurs salaires soient exécutées par l’autorité compétente.

Une Campagne contre des taux d’intérêts bancaires inhibant l’engouement pour l’éclosion du secteur industriel rwandais

Pour les citoyens rwandais très actifs dans le secteur industriel de production des biens compétitifs sur le marché international, les taux d’intérêt bancaires surélevés les empêchent de produire pour l’exportation afin de contribuer à l’équilibre de la balance commerciale rwandaise.

A la question des taux d’intérêt bancaires exorbitants (17 à 19-20%) qui freinent tout développement industriel du Rwanda et qui frappent de plein fouet les classes moyennes en quête de crédit industriel en transformation agroalimentaire et autre crédit immobilier ou minier et empêche carrément toute promotion des catégories sociales de rwandais,

« Merci de me rappeler cette question épineuse. Nous allons le mettre à l’ordre du jour lors de nos meetings et dans les fora nationaux », a indiqué le Président du PSR au journaliste à qui il a promis de secouer la société civile afin qu’elle se penche sur cette question de rabattement des taux d’intérêt bancaires et asseoir des stratégies de discussion avec la classe des banquiers opérant sur le territoire rwandais.
Publié le 31-05-2015 – par Jovin Ndayishimiye

http://fr.igihe.com/politique/le-psr-se-declare-favorable-au-troisieme-mandat.html

Posté par rwandaises.com