Le chef des services secrets rwandais Emmanuel Karenzi Karake, arrêté mi-juin à Londres à la demande de l’Espagne, et laissé libre par la justice britannique est encore recherché par la justice espagnole pour « terrorisme », rapporte l’AFP citant une source espagnole qui trouve que le mandat espagnol à l’encontre du général rwandais reste en vigueur en dépit de l’abandon le 10 août par Londres de la procédure d’extradition qui visait, à la demande de l’Espagne, le général Karake, personnalité clé du régime rwandais,et avait entraîné son arrestation en juin.

« La décision britannique (de libérer le général) ne nous a pas été notifiée et le mandat d’arrêt européen reste en vigueur », a déclaré une source au parquet de l’Audience nationale, juridiction spécialisée notamment dans les affaires de terrorisme, à Madrid.

Le Ministre rwandais de la justice, Johnston Busingye, balaie tout ce boucan d’un simple revers de la main. Il demande à « cette source d’information de l’AFP » de quitter son anonymat et oser l’affronter dans un débat public sur ce sujet.

Selon le Ministre, devant la Cour britannique, le Parquet espagnol n’a pas pu établir les faits étayant son acte d’accusation à l’encontre du Général Karenzi pour qu’il soit extradé vers la justice espagnole qui a émis un mandat d’arrêt à son encontre.

« Pour ce qui est de l’acte d’accusation contre le général, la Cour Suprême espagnole a conclu à un non lieu le 25 septembre dernier. Selon la cour, l’accusation ne remplit pas tous les éléments nécessaires pour faire comparaître le général devant la justice espagnole », a dit le Ministre.

« Au début du mois d’octobre la Cour suprême espagnole a par ailleurs validé une décision de l’Audience nationale du 27 mars 2015 classant définitivement l’enquête pour génocide et crimes contre l’humanité visant Emmanuel Karenzi Karake, comme 39 autres responsables rwandais. Ainsi, sur ce volet, le responsable n’est plus visé », rapporte l’AFP qui laisse quand même une brèche :

« Toutefois l’enquête concernant des crimes de terrorisme n’est que suspendue, ce qui explique que le mandat d’arrêt soit encore valable » ajoute l’AFP montrant que des 40 officiers rwandais « Cette partie de l’instruction concerne 29 responsables, dont Emmanuel Karenzi Karake, trois autres généraux et 25 militaires ».


Occident, quand tu nous tiens ! Epée de Damoclès !

Quel est ce crime de terrorisme ? Explosion criminelle du Falcon 50 présidentiel du général-président Juvénal Habyarimana ? Cela ne peut être que cela car la Justice espagnole a revisité son champ de compétence universelle.

Mais alors pourquoi cette justice insiste-t-elle sur cette affaire et ne travaille pas avec les juges antiterroristes français Trévidic et Nathalie Poux qui ont eu le sens professionnel pour venir sur la scène du crime pour receuillir toutes les informations policières nécessaires ?

Qu’on se détrompe, la justice dans le monde entier ne peut pas et ne sera jamais indépendante de la conjoncture et conjecture politiques.

Mais dans tous les cas, on ne peut qu’apprécier un travail continu et infatigable de propagande des négationnistes et révisionnistes rwandais du génocide des Tutsi partout où ils sont en Occident. Ils tournent leurs plumes négationnistes qu’ils illustrent avec quelques photos de hutu morts dans leur fuite forcée en 1995-6 dans les forêts congolaises.

Quoi s’il était possible de montrer comment ils ne peuvent pas montrer des femmes tutsi sauvagement violées par une horde de barbares interahamwe et cela dans chaque coin du pays ? Ces gens-là qui font cette campagne remorquant des justices occidentales à leur cause, ont-ils montré comment à Gatandara de l’ancienne Préfecture de Cyangugu, à Kinazi de Ruhango en Préfecture de Gitarama, comment leurs confrères ciselaient les coeurs des Tutsi pour les brocheter, les mettre dans un brasier pour les manger dans ce sale temps du génocide des Tutsi de 1994 ?

Au fond ces écrivains du révisionnisme du génocide des Tutsi ont raison. Il est étonnant de voir un régime rwandais actuel qui fait des miracles économiques et fait des avancées dans une réconciliation à la base mais qui ne sait pas financer un monde d’intellectuels pour l’éclatement au monde de la vérité sur ce génocide des Tutsi de triste mémoire. S’il est un art qui sait réveiller le monde pour des faits délibérément cachés par les génocidaires, c’est bien le cinéma exécuté par des artistes experts.

Si le génocide des Tutsi de 1994 est interprêté par certains lobbies occidentaux comme la seule carte possible que peut jouer et bien brandir le FPR, eh bien, il faut que ce même parti moteur du gouvernement la joue à fond et montre qu’il a raison de la jouer mais de façon parfaite et excellente pour le grand bonheur de tous ses citoyens toutes ethnies confondues.

Alors, beaucoup de groupes qui sont dans la mêlée y perdront leur latin.

Publié le 20-10-2015 – par Jovin Ndayishimiye

http://fr.igihe.com/tourisme/mandat-d-arret-contre-le-general-kk-rwandais-la.html

Posté le 21/10/2015 par rwandaises.com