Des accusations de recrutement et d’entraînenement de jeunes réfugiés burundais du Camps de Mahama au Sud Est du Rwanda sont soutenues par les autorités burundaises. Pour la partie rwandaise, c’est une digression élibérée du Burundi pour que la Communauté internationale tourne les yeux ailleurs que sur les meurtres au quotidiens dans les quartiers de Bujumbura dits de la contestation.
Deux ministres rwandaises viennent de démentir ces accusations burundaises qui semblent légères par le fait qu’elles ne sont pas accompagnées d’images illustratives de ces camps d’entyraînement. Côté Rwandais, tout est fait pour prendre à témoin la Communauté internationale et se laver de crime pareil.
Après la ministre rwandaise des Affaires étrangères, c’est au tour de la ministre en charge des Réfugiés de réagir aux accusations formulées par le Burundi. Bujumbura reproche à Kigali d’accueillir des opposants burundais dans les camps de réfugiés, côté rwandais, et de laisser faire le recrutement d’opposants dans ces camps. La ministre rwandaise a formellement démenti ces allégations lors d’une visite, très encadrée, organisée au camp de Mahama, dans l’est du pays.
C’est accompagnée de journalistes et de diplomates occidentaux en poste à Kigali que la ministre rwandaise en charge des Réfugiés s’est rendue dans le camp de Mahama.
Séraphine Mukantabana s’est adressée en kinyarwanda aux réfugiés. Elle leur a rappelé qu’ils n’avaient pas le droit de faire de la politique dans le camp et a évoqué les allégations de recrutement.
« Nous sommes ici, avec des journalistes, pour que vous disiez la vérité. Y a-t-il des gens qui organisent la rébellion parmi vous ? », leur a-t-elle lancé. « Non », ont alors répondu les réfugiés. « S’il y a des gens parmi vous qui recrutent, ils seront punis. C’est le moment de les dénoncer, c’est pour votre bien », a-t-elle insisté.
Pour la ministre rwandaise en charge des Réfugiés, la preuve en est ainsi faite. Les allégations de recrutement sont fausses.
« La façon dont cela a été dit, c’est comme s’il n’y avait plus personne dans le camp de Mahama, que les gens [étaient] partis pour combattre. Heureusement, je suis rassurée. Je savais bien que cela ne se passait pas ainsi et je suis rassurée parce que je suis sûre que si l’on comptait maison par maison, tout le monde est là. A ces gens qui sont en train d’avancer ces allégations, je leur dis que cela n’est pas vrai », a déclaré Séraphine Mukantabana. Des affirmations difficiles à vérifier auprès des réfugiés, lors de cette visite très encadrée.
Avec RFI
http://fr.igihe.com/droits-humains/recrute-t-on-des-rebelles-burundais-dans-le-camp.html
Posté le 26/10/2015 par rwandaises.com