La situation s’aggrave au jour le jour au Burundi et pousse la coalition burundaise pour la Cour Pénale Internationale à pousser à nouveau un cri d’alarme. Une situation que le gouvernement NKURUNZIZA, au cours de la 14ème session des Etats membres de la cour pénale internationale, a voulu minimiser mais qui est jugée préoccupante par la procureur de cette cour qui promet d’agir incessamment.
« Pas de crimes de masse commis au Burundi, ni de plans de génocide en cours d’exécution ou en préparation. Par contre, le gouvernement burundais se débat pour combattre l’impunité des crimes d’où les mandats d’arrêt internationaux sortis ces derniers jours ». C’est en ces mots qu’Alain Aimé Nyamitwe, ministre burundais des relations extérieures, a voulu se montrer rassurant au nom du gouvernement burundais, devant les 123 Etats signataires du traité de Rome instaurant la Cour Pénale Internationale.
Des propos qui n’ont pas convaincu la société civile burundaise qui juge au contraire la situation « très alarmante ». « Une documentation attestant les crimes commis depuis le mois d’Avril dernier à l’annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza pour briguer un troisième mandat très contesté existe », précise la coalition burundaise pour la CPI. Le moment document comporte également des photos pour preuves de ces crimes et certains de leurs auteurs, ce qui pousse la coalition burundaise pour la CPI a insisté auprès de cette cour pour qu’elle agisse au Burundi.
« La situation devient de plus en plus grave, les autorités affichent leurs implications dans les tueries perpétrées depuis des mois au Burundi, d’où l’urgence de l’intervention de la CPI pour sauver le peuple burundais » a souligné la société civile burundaise devant les représentants des Etats membres de la Cour Pénale Internationale réunis la semaine dernière aux Pays Bas.
La procureur de la CPI rassure de son côté le peuple burundais : « la cour rassemble des éléments sur la situation au Burundi ». Fatou Bensouda reconnait que la situation est alarmante, une situation objet à plusieurs reprises de déclaration de la procureur de la CPI.
« Mes avertissements à l’endroit des auteurs de ces crimes ne doivent pas être pris à la légère. La CPI est à l’œuvre. Les autorités burundaises, à qui j’ai déjà demandé à plusieurs reprises de stopper et punir ces crimes ont l’obligation de s’exécuter. La CPI tient à l’œil le Burundi et très bientôt sortira sa décision par rapport aux cas inventoriés par ses services et aux sollicitations reçues de la part de différents burundais », promet la procureur de la CPI qui semble répondre à la détresse exprimée par la population burundaise depuis des mois.
Le Burundi est plongé dans une crise depuis avril 2015 avec le début des contestations contre le 3ème mandat du Président Nkurunziza. Des rapports d’organisations de défense des droits de l’homme font état de plus de 250 personnes tuées, de nombreux disparus ainsi que plus de 250.000 réfugiés.
http://rpa.bi/index.php/component/k2/item/1727-de-nouvelles-preuves-des-crimes-commis-au-burundi-deposees-a-la-cpi
Posté le 24/11/2015 par rwandaises.com