Les résultats du référendum sur l’amendement de la constitution détermineront la décision du président Kagame de briguer ou non un éventuel 3e mandat.
Le Président Paul KAGAME, qui pourrait prendre la décision de briguer un éventuel troisième mandat, ne se prononcera pas avant de connaître le résultat du référendum sur l’amendement de la Constitution, qui aura lieu vendredi le 18 décembre prochain.
Alors qu’il s’adressait le 6 décembre au Bureau Politique du FPR, parti majoritaire du pays, le Président a déclaré : « Ma réponse ne peut venir avant le référendum. Je vous ai bien tous entendu, et la réponse que vous attendez de moi, sera basée uniquement sur le résultat du référendum ».
Faisant allusion aux différentes pressions venues de l’extérieur et notamment à la déclaration de l’Ambassadrice américaine à l’O.N.U., Samantha POWER, le Président a précisé : « Nous ne vivons pas sur une île, nous écoutons les autres voix, et nous débattons pour finalement prendre la décision finale. Ils disent que nous devrions avoir le droit de faire nos propres choix, mais ensuite, ils jugent nos choix comme une manoeuvre. Nous pouvons être de bons amis, nous pouvons accepter d’être en désaccord, mais la ligne à ne jamais franchir est celle de l’intérêt des rwandais. Nous avons vécu une vie d’asservissement suffisamment longtemps. Je ne peux pas comprendre quelqu’un qui voudrait faire aujourd’hui, marche arrière.»
En conclusion, le Président a prononcé cette petite phrase qui en dit long : « Si vous voulez obtenir quelque chose de moi en me prenant de haut, soyez sûrs que vous aurez l’inverse ».
Les États-Unis, un des plus proches allié du Rwanda, ont récemment critiqué le gouvernement à propos de la liberté d’expression et de la participation des citoyens à la vie publique, qu’ils considéreraient comme étant insuffisantes.
Pourtant, près de quatre millions de rwandais ont signé des pétitions adressées au Parlement en vue d’amender l’article 101 de la Constitution, pour permettre au Chef de l’Etat, Paul KAGAME, de briguer un troisième mandat en 2017. Le pays a le nombre le plus élevé au monde de femmes membre d’assemblées parlementaires. Les instances dirigeantes des partis politiques doivent faire l’objet d’une égalité de représentation régionale. La multiplication des procédures d’extradition d’auteurs ou d’acteurs du génocide en provenance de l’Afrique, de l’UE et des Etats Unis témoigne de la solidité du système judiciaire du pays.
Les Rwandais sont conscients du « rôle historique » joué par le Président KAGAME qui a ramené la paix et mis fin en 1994, au génocide contre la population Tutsie; malheureusement abandonnée par la Communauté Internationale. La population est également reconnaissante au Président Paul KAGAME d’avoir instauré avec succès, une politique de réunification et de réconciliation.
A travers le monde, Paul KAGAME est salué pour le travail accompli dans le rétablissement de la sécurité, dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens, dans sa lutte incessante contre la corruption et dans son implication personnelle et sans relâche pour le développement économique de son pays : des engagements hors norme mais qui peuvent être soumis ici comme ailleurs à la critique.
C’est donc en leur âme et conscience que les Rwandais se détermineront sur le bilan du Président pour lui permettre ou non de briguer un nouveau mandat ; la décision de Paul Kagamé ayant pour fondement celle de ses compatriotes.
http://www.newspress.fr/Communique_FR_293321_6304.aspx
Posté le 17/12/2015 par rwandaises.com