Le Gouvernement rwandais réfute avec la dernière énergie le récent rapport du 14 décembre 15 de l’ONG Refugees International qui fit état de prétendus recrutements de rebelles burundais dans les camps de réfugiés burundais établis au Rwanda. Le rapport dit que les orchestreurs de ces recrutements sont des gens ayant la double nationalité rwando burundaise. Le rapport parle d’entraînement militaire dans le camp de Mahama au Sud est du Rwanda.

Une vraisemblance invraisemblable

Le rapport commence par dire que les recruteurs de nationalité rwando burundaise sont sur pied d’œuvre

« Entre mai et décembre 2015. Au moins 14 groupes de 50 personnes individuellement ou par groupe ont émis des inquiétudes à propos de ces recrutements aux autorités rwandaises et internationales. Au moins 30 autres burundais, anciens réfugiés de Mahama, arrêtés en RDC ont donné des informations à propos de ce recrutement aux officiels d’Organisations internationales », lit-on dans le rapport.

Une pauvre méthodologie de recherche

Refugee International peut-elle avoir raison ? C’est possible ! Mais hélas, la méthodologie utilisée comme toutes les autres ONGs internationales souffre de beaucoup de carence. Les enquêteurs sont incapables de fournir une information de première main ou des documents attestant de ces faits.

« Il faut tout faire pour ne pas apprécier les efforts du Rwanda consistant à éviter les démarches de recrutement de la part des opposants burundais qui ne pourraient pas manquer. En effet, le Gouvernement rwandais en collaboration avec le HCR a logé les milliers de réfugiés burundais bien très loin de leur pays d’origine. Cela aurait dû être apprécié par ces ONGs qui écrivent du n’importe quoi manquant de preuves irréfutables », a confié un agent de l’ONG ADRA partenaire de HCR et faisant de multiples navettes et des fois de courts séjours dans le camp de Mahama vers la frontière tanzanienne.

Interrogé par nos soins, le Porte-parole de la police ACP Célestin Twahirwa avoue ne rien connaître de ce prétendu recrutement. « Pourtant nousavons un poste de police dans le camp assurant la sécurité des réfugiés. Nous aurions dû savoir tout mouvement suspect. Or, rien ! Je ne sais pas d’où ces informateurs tirent ces informations », a-t-il confié ne voulant pas aller trop loin quant aux possibles réfugiés travaillant pour des intérêts douteux ou sous une quelconque commande des services de renseignement burundais qui tiennent nécessairement à épier les moindres mouvements de Burundais récalcitrants.

Un rapport tendancieux

La ministre rwandaise en charge des réfugiés, Mme Séraphine Mukantabana, parle d’un rapport pitoyablement pauvre, construit avec une méthodologie facilement administrable et suggestive qu’est l’interview.

« Ce rapport n’est pas nouveau. On le republie chaque fois moyennant quelques retouches. Aucune preuve tangible n’est fournie quant à ces pseudo recrutements. Je ne sais pas si ce rapport est accompagné d’une liste de noms de personnes recrutées afin que nous puissions visiter les listes des réfugiés constater ceux qui sont manquants », s’est ainsi révoltée la ministre montrant que ces rapports qui ont droit de cité dans la Communauté internationale sont confectionnés avec une légèreté catastrophique avec un impact souvent néfaste sur le pays cité.

Rie n’y fait ! Refugee International ne tient pas à changer de méthodologie. Elle fait comme les autres.

Quand les allégations deviennent des vérités

Attention ! Refugee International triche sur le comportement psychologique du lecteur ou du leader d’opinion international. Elle conçoit une plume qui confond délibérément une alerte et un fait.

« Au cours de son séjour au Rwanda- pourquoi ne pas y installer une antenne permanent pour ce besoin ?- RI (Refugee International) a reçu de nombreuses allégations selon lesquelles le caractère civil et humanitaire du camp avait été violé, que les réfugiés étaient la cible de recrutement de groupes armés. De nombreux réfugiés qui se sont plaint ainsi sont des Burundais exilés en quête de protection qui, arrivés au Rwanda ont trouvé cette quête compromise »,

lit-on dans le rapport qui n’hésite pas à dire que « certains réfugiés se sont porté volontaires d’informer les humanitaires internationaux que des recrutements sont menés par les agents des MSD (Mouvement Social pour la Démocratie au Burundi- d’Alexis Sinduhije) et des FNL (Forces Nationales de Libération du Burundi d’Agathon Rwasa)… ».

Ces humanitaires ne se sont même pas posé une question du pourquoi de ce volontariat, rien sur le fait qu’ils peuvent être instrumentalisés. Autrement dit, RI n’a pas su ouvrir une autre enquête sur l’action des Services de Renseignement Burundais dans ce camp abritant plus de 73 mille réfugiés, ce qui aurait pu équilibrer parfaitement son rapport et le rendre crédible.


Publié le 16-12-2015 par NDJ

http://fr.igihe.com/politique/geopolitique/un-dementi-gouvernemental-sur-le-recrutement-des.html

Posté le  16-12-2015 par rwandaises.com