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La montée fulgurante du premier Ministre Archange Faustin Touadera, semble être une surprise pour ses concurrents et certains analystes politiques.

Or notre journal avant ces élections avait publié le 22 Décembre 2015, un sondage d’opinions qui révélait les intentions de vote en faveur de Faustin Archange Touadera.

Aujourd’hui le fait que le candidat Touadera est arrivé en tête avec Doleguelé n’est pas un fait du hasard.

Certains observateurs de la vie politique centrafricaine croient savoir que son beaucoup de raisons ont amené les électeurs à voter Touadera.

1-Candidat de substitution au cas où Bozizé n’irait pas, l’ancien premier ministre Touadera a bénéficié ipso facto des voix de son mentor Bozizé qui reste populaire dans le pays.
2-Ancien député de Damara, universitaire et pédagogue, sa loyauté et son intégrité ont convaincu ses compatriotes à faire un vote utile en sa faveur.

3-Le bilan de Faustin Archange Touadera en tant que premier ministre durant 5 années parle de lui-même :
En matière de la politique internationale, grâce à une diplomatie active, et la bonne gouvernance, son gouvernement avait de bonnes relations avec les partenaires au développement.

Sur le plan national, plusieurs actions ont été posées pour le bien être de la RCA et de tous les centrafricains par le gouvernement du professeur Arcange Faustin Touadera. C’est notamment le cas de la bancarisation des salaires des fonctionnaires et de la bancarisation de toutes les recettes de l’État, transformée aujourd’hui à la « bancorisation ».

Autres bilans positifs de l’ex PM Touadera, le déblocage total et le paiement des salaires des fonctionnaires, des pensions et des bourses à terme échu. Toujours sur le plan financier, l’assainissement des finances publiques permettait au gouvernement Touadera le paiement dans un délai raisonnable les producteurs du café, du coton et des autres produits de rente.

Sous le gouvernement de Touadera, les concours d’accès aux formations professionnelles étaient régulièrement organisés. C’est le cas du concours d’entrée à l’ESFOA( école des officiers) et de l’école nationale de la police.

Sur le plan de l’industrie des mines et de l’amélioration du climat des affaires, son gouvernement avait créé plusieurs entreprises dont la SONATU(Société National de Transport Urbain). La cimenterie de Nzila était quasi opérationnelle et la RCA s’apprêtait à produire pour la première fois de son histoire son ciment lorsque le régime de Bozizé tombait. A noter également l’exploration du pétrole par une société chinoise dans la Vakaga qui est l’une des origines de la crise qui continue de secouer la RCA.

A cette époque, la production totale du coton est passée de 4517 tonnes en 2007 à 3636 tonnes en 2008. Celle de café a connu une baisse de 10% entre 2007 et 2008. Dans le secteur forestier, la production de grumes est passée de 516 000 m3 en 2003 à 624 861 m3 en 2006 puis est revenue à 499 976 m3 en 2008.

Quant au diamant, sa production après avoir atteint 332 680 carats en 2003 est passée à 417 691 carats en 2007 puis est revenue à 371 474 carats en 2008. Le taux d’inflation a atteint 8% en 2008 contre 1% en 2007. Tout en adoptant une politique macroéconomique prudente, le Gouvernement a pris des mesures pour accroitre ses ressources internes en vue de participer au financement du DSRP. Ces mesures ont été axées sur l’amélioration de la gestion des finances publiques, la rationalisation des allocations budgétaires par nature et par secteur, lesquelles ont abouti à : – la mise en œuvre des mesures fiscales et douanières ; – l’application effective des recommandations des rapports d’audit du Guichet Unique de Douala ; – la réforme du Trésor Public ; et – l’augmentation de la part des secteurs sociaux dans le budget global. Un dispositif approprié a été mis en place pour assurer le suivi des allocations budgétaires des secteurs prioritaires à travers la mise en place des cadres de dépenses à moyen terme (CDMT) en vue de créer le lien entre les programmes du DSRP et le budget.

La modernisation de l’agriculture et de l’élevage L’agriculture est au centre de l’économie de notre pays en raison de la richesse qu’elle génère, sa contribution à l’emploi, à l’autosuffisance alimentaire et à la lutte contre la pauvreté. Elle emploie plus de 67% de la main d’œuvre et compte aussi pour 57% du PIB. Elle fait vivre aussi plus de 75% de la population totale et occupe 1,3 millions de personnes : elle constitue donc le principal moteur de l’économie centrafricaine.

Une bonne tenue et une croissance remarquable de nos cultures de rente ont été observées au moment de mon passage à la tête du gouvernement: +37% pour le coton et +32% pour le café. Au plan des réalisations de mon premier mandat de Premier Ministre, mon Gouvernement a, depuis 2008 : – sollicité et obtenu de la FAO 3,9 milliards de francs Cfa en faveur de l’agriculture : 3,7 milliards pour la fourniture d’intrants agricoles dont 2,7 milliards de francs CFA à la production végétale et un peu plus de 655 millions à la production animale et le renforcement des capacités des institutions partenaires (ONG), y compris les services de l’Etat (ICRA, ACDA) ; – créé le Fonds de Développement Agricole et Pastoral (FDAP) et l’Office National du Matériel Agricole et Pastoral (ONMAP) pour assurer le renforcement des institutions agricoles du pays ; – procédé au règlement des arriérés dus aux Producteurs de coton, café et tabac; – fourni à 8500 ménages agricoles vulnérables des intrants et du petit matériel agricole dans le cadre de l’initiative contre la crise alimentaire et la flambée des prix dans les préfectures de l’Ombella Mpoko, de la Lobaye, de la Kémo et de Bangui, – fourni des intrants et du petit matériel agricole à 8500 ménages agricoles vulnérables dans le cadre de l’initiative contre la crise alimentaire et la flambée des prix dans les préfectures de l’Ombella Mpoko, de la Lobaye, de la Kémo et de Bangui, – mis en place 5000 chaines de traction animale grâce au fonds de réponse à la crise alimentaire ; – mis en place 224 ha de parcelles de multiplication de semences dans cinq(5) pôles de développement (Bouar, Kaga Bandoro, Sibut, Bambari et Bossangoa) et la constitution d’un stock stratégique de semences vivrières et d’outils agricoles pour 3000 familles

Les centrafricains ont tous en mémoire que la majorité des anciens premiers ministres qui sont candidats à cette présidentielle de tous les dangers ont tous été plongés dans des affaires sordides, des détournements ou ont érigé le clanisme, le népotisme et la gabegie en mode de gouvernement.

Originaire de Damara, issu de l’ethnie ngbakamandja très minoritaire en RCA, le microcosme centrafricain affirme régulièrement qu’il est l’une des rares autorités centrafricaines à privilégier les compétences aux clans lorsqu’il fut premier ministre.

Ce bilan a suffi à faire de lui le candidat idéal aux yeux de nombreux centrafricains qui l’ont fait sortir de l’ombre et s’affirmer comme un homme de poigne, un vrai défenseur des valeurs identitaires et républicaines à l’heure où les centrafricains considèrent leurs leaders comme des valets des occidentaux qui ont une part de responsabilité dans la déliquescence de leur pays.

Bien d’autres surprises ont été constatées dans ces scrutins en occurrence, les cas de Jean Serge Bokassa, Théodore Kapou.
Mais pourquoi ne pas parler de fraudes ?

Les fossoyeurs de la République laisseront ils le peuple libre de choisir son président ?

QUI VIVRA ENCORE VERRA.
Par Charlie Joseph LARABO Sources Central African news

Publié par CENTRAFRIQUE LIBRE le 06 jan 2016

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