NAIROBI — Les rebelles hutu rwandais basés dans l’est de la République démocratique du Congo ont nié mercredi tout lien avec l’opposante Victoire Ingabire poursuivie par la justice rwandaise notamment pour collaboration avec ce groupe considéré par Kigali comme terroriste.

Mme Ingabire, candidate déclarée à la présidentielle d’août prochain, est présidente des Forces démocratiques unifiées (FDU), un parti qui n’a à ce jour pas été reconnu par les autorités rwandaises.

« La réalité est qu?il n?y a aucune sorte de collaboration entre les deux organisations », déclarent les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dans un communiqué signé par le secrétaire exécutif de cette organisation, Callixte Mbarushimana, résidant en France.

« De telles affirmations sans fondement ne visent qu’à semer la peur, la terreur, le désarroi et les tensions au sein des organisations qui luttent contre ce régime afin qu?elles baissent la garde et abandonnent le combat », estime le mouvement rebelle.

Accusée également de nier la réalité du génocide des Tutsi de 1994, de propager l’idéologie du génocide et de prêcher la division ethnique, Mme Ingabire, une Hutu, a été arrêtée et remise en liberté conditionnelle la semaine dernière.

Le procureur général Martin Ngoga a annoncé que trois rebelles des FDLR présentés comme des complices d’Ingabire dans des plans présumés de déstabilisation du Rwanda, les lieutenants-colonels Tharcisse Mbiturende, Noël Habiyaremye et le lieutenant Jean Marie Karuta, avaient été récemment arrêtés au Burundi et seraient présentés cette semaine devant un juge.

« Les FDLR déclarent que les trois individus ont été +démarchés+ et corrompus par le régime du FPR » (Front patriotique rwandais, du président Paul Kagame), indique le communiqué.

Le texte affirme que les trois hommes « ont déserté les rangs des FDLR » depuis octobre 2007 pour Habiyaremye et depuis mai 2008 pour les deux autres.

Les FDLR, dont certains combattants ont participé au génocide des Tutsi au Rwanda, sont considérées comme l’une des principales sources de l’insécurité dans la région des Grands lacs africains.

 

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