Tous les six mois, le président de la République rwandaise, Paul Kagamé, réunit les élus locaux de son pays, pour les interroger, devant la nation, sur l’évolution de leurs différents projets de développement. Ceux qui ne fournissent pas d’effort, sont épinglés, et ceux qui sont confrontés à des difficultés réelles sont aidés à les surmonter. Au Sénégal, grâce à une collaboration étroite avec l’autorité centrale, plusieurs communes urbaines ont corrigé, en peu de temps, leur retard en matière de développement. Le ministère de l’Intérieur, à travers la Direction générale de la décentralisation et du développement local, et des représentants de l’ensemble des collectivités locales, seront largement instruits sur ces deux modèles au cours d’un séminaire international prévu les 3 et 4 mai à Yamoussoukro. Ces assises sont organisées avec l’appui de la Banque mondiale. Le coordonnateur du projet d’urgence des infrastructures urbaines de cette institution, Dimba Pierre, et le directeur général de la décentralisation, Parfait Gohourou, ont co-animé hier, au Plateau, une conférence de presse sur le sujet. La rencontre de Yamoussoukro, ont-ils dit, va permettre aux acteurs locaux de s’engager dans un contrat de ville. Celle-ci permettra aux collectivités de résoudre leurs problèmes urbains, en synergie avec l’Etat et les bailleurs de fonds. Il s’agira non seulement de viabiliser les quartiers précaires en leur apportant les commodités et infrastructures de base, mais aussi, de se pencher sur tous les autres problèmes liés au développement galopant des villes. Dix communes ont été retenues pour une phase-pilote qui doit s’étendre sur 5 ans. Cinq sont à Abidjan (Yopougon, Abobo, Koumassi, Port-Bouët, Adjamé…). A l’intérieur du pays Daloa, San Pedro, Bouaké, Korhogo sont entre autres villes concernées.

Cissé Sindou

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