SEXO – Les infections sexuellement transmissibles (IST) montent en flèche depuis dix ans. L’association française d’urologie sonne l’alerte et sensibilise sur les signes qui doivent alerter. La plupart des infections sexuellement transmissibles (IST) ne se guérissent pas toutes seules. Pour éviter de les transmettre et stopper leur évolution, il ne faut donc pas les négliger. Alors qu’elles sont en constante évolution depuis une dizaine d’années, l’association française d’urologie (AFU) rappelle que le préservatif reste la meilleure façon de se protéger. Et ce, même pendant un cunnilingus ou une fellation. « En 10 ans la fréquence des gonorrhées et des chlamydioses a été multipliée presque par 10 », note ainsi l’AFU. Outre le risque de sida et d’hépatite B, un peu plus connus, metronews zoome sur trois IST qui ont le vent en poupe.
► La gonorrhée (ou blennoragie gonococcique)
Avec quelques 15.000 cas diagnostiqués en 2014, cette infection est la plus courante dans les cabinets d’urologie. « Dans ma pratique, je vois beaucoup de gonococcies transmises par fellation », précise le Dr Gérard Cariou, urologue. Contrairement à une idée reçue, la salive n’est pas antiseptique et ne protège pas de l’IST.
Les signes d’alerte ⇒ Ils peuvent apparaître entre 2 et 7 jours après la contamination. Pour les hommes, la maladie se manifeste par une sensation de brûlure lorsqu’ils urinent. D’où son surnom de « chaude pisse ». En revanche, l’IST présente peu de symptômes chez ces dames. Elle peut se manifester par une légère irritation de la vulve, des écoulements vaginaux ou des signes urinaires ressemblant à une cystite.
Les traitements ⇒ En cas de doute, il est recommandé de consulter un médecin, un gynécologue ou un urologue. Le professionnel pourra vous prescrire un test de dépistage et le traitement adéquat. Le plus souvent, il s’agit de la ceftriaxone, en injection. Tant que vous n’êtes pas guéri, protégez-vous impérativement (ou abstenez-vous) pour ne pas contaminer votre partenaire.
► La chlamydiose
Cette maladie, très fréquente chez les 16-24 ans, est silencieuse. Son absence de symptômes la rend redoutable. En effet, si elle n’est pas traitée, la chlamydiose peut provoquer une inflammation des trompes, leur obstruction…et l’infertilité. Pour les hommes, cette infection peut évoluer vers une épididymite, qui réduit aussi ses chances de devenir père.
Les signes d’alerte ⇒ Certains symptômes peuvent apparaître entre 1 semaine et 2 mois après la contamination. Proches de ceux de la gonococcie, ils se manifestent par des sensations de brûlures au moment d’uriner.
Les traitements ⇒ Comme les autres IST, il est vivement conseiller de se faire dépister après un rapport sans protection. Un médecin pourra ensuite vous prescrire un traitement en fonction de votre cas (azythromicine ou doxycycline).
► La syphilis
Alors qu’elle avait presque disparue, les comportements sexuels à risque signent son grand retour.
Les signes d’alerte ⇒ Chez l’homme, l’IST se manifeste par l’apparition de chancre indolore au niveau de l’appareil génital. Cela peut disparaître spontanément mais le micro-organisme persiste. La maladie continue ainsi d’évoluer. Pour ces dames, l’infection est moins visible mais peut être débusquée grâce à un examen gynécologique.
Les traitements ⇒ La pénicilline-retard permet d’en guérir.
Gardez en tête qu’il est possible d’être porteur d’une IST sans s’en rendre compte. Après un rapport sexuel non protégé, même simplement buccal, le dépistage est donc de rigueur. Si les IST se soignent assez facilement lorsqu’elles sont détectées assez tôt, de plus en plus de résistances aux traitements se développent. Mieux vaut donc prévenir que guérir et la meilleure arme pour cela reste le préservatif.
Publié le 13/07/2016 par Metronews.fr
Posté le 14/07/2016 par rwandaises.com