Le président burundais Pierre Nkurunziza

Le Burundi s’est opposé à la résolution de l’ONU autorisant le déploiement de 228 policiers de l’ONU sur son territoire.

Sans surprise, le Burundi a refusé en bloc, mercredi 3 août, la résolution de l’ONU qui prévoit le déploiement progressif de 228 policiers dans le pays. Quelques jours auparavant, le gouvernement burundais avait affiché son hostilité face à la mesure onusienne en organisant une manifestation devant l’ambassade de France à Bujumbura. Le Conseil de sécurité a en effet voté le 29 juillet un texte, proposé par la France, pour tenter de ramener le calme dans le pays et de faire respecter les droits de l’Homme.

Depuis plus d’un an, le Burundi est plongé dans une profonde crise à la suite de la décision du président, Pierre Nkurunziza, de briguer un troisième mandat. Cette crise a déjà fait plus de 500 morts et poussé plus de 270 000 burundais à l’exil. Ces violences font craindre un génocide, comme celui qui a frappé le Rwanda voisin en 1994.

L’ONU accusée de violer la souveraineté du Burundi

Dans un texte en 18 points publié mardi 2 août, le gouvernement burundais a d’abord estimé que la résolution onusienne, prise dans la « précipitation », constituait une « violation des règles élémentaires régissant la famille des Nations unies et surtout viol[ait] la souveraineté de son territoire » dans la mesure où l’ONU s’était passée de son consentement.