RWANDA / Lors de la séance d’ouverture du « Global African Investment Summit » à Kigali, le Président Paul KAGAME a proposé d’imposer des sanctions aux institutions publiques qui retardent la mise en oeuvre des projets critiques.
« Peut-être qu’il faudrait prévoir des pénalités financières, lorsque les délais ne sont pas respectés par les Institution du secteur public », a déclaré le président Kagame le 5 septembre dernier en ouverture du « Sommet pour l’Investissement en Afrique », qui regroupait plus de 1.000 responsables gouvernementaux, investisseurs internationaux et membres du secteur privé. « Quel que soit le montant des pénalités, celui-ci serait certainement moindre que ce que cela nous coûte en imaginant que le temps n’a aucune valeur », a poursuivi le Président.
Paul KAGAME regrette en effet que la plupart des projets d’intégrations régionales soient retardés en raison du non-respect des délais prévus initialement. Il affirme en outre que le retard pris dans les différents projets, principalement dans la mise en oeuvre de l’échange tripartite de la zone neutre (TFTA)*, est causé, non pas par un manque de connaissance, d’engagement ou de ressources, mais essentiellement à cause de la non reconnaissance du fait que la vitesse est réellement un moteur de création de richesse.
(*)La « tripartite » qui réunit 26 pays (600 millions de personnes) en un seul marché ouvert, est initié par les Etats membres afin attirer les investissements tout en stimulant le commerce intra africain.
« Si nous en Afrique, nous accordons plus d’importance au temps que ne le font nos amis et concurrents, alors l’écart qui existe actuellement entre nous et le reste du monde, va également rapidement se réduire. Un regard spécial de ce sommet sur l’intégration est très important à ce sujet-là », a expliqué le Chef d’État rwandais.
Ce troisième sommet mondial, le premier à avoir lieu sur le continent africain, vise à exploiter « l’espace commercial tripartite libre », pour attirer davantage d’investissement afin de renforcer l’infrastructure physique, qui facilitera la libre circulation des biens et des personnes.
Le Chef d’État rwandais a voulu préciser : « Il n’est pas trop de dire que l’habitude de tolérer des retards sans fin, est la principale cause de la pauvreté ».
L’Accord de libre-échange tripartite (TFTA) a été créé pour encourager le libre-échange et comprend une collaboration de trois communautés économiques régionales (CER), y compris le Marché commun pour l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Communauté Est africaine (EAC).
Le président a déclaré que pour atteindre l’intégration, il est nécessaire de passer de la paperasserie à l’action, afin de renforcer la croissance du continent.
« Nous le savons, nous croyons en elle. Ce qui reste, c’est juste de faire ce qui est nécessaire pour en créer une réalité. Laissez-nous travailler pour régler les questions en suspens afin que l’accord tripartite puisse entrer en vigueur le plus tôt possible. L’Afrique ne peut pas simplement rester une histoire basée sur un énorme potentiel, qui ne se matérialise jamais ».
De son côté, le Président MUSEVENI (Ouganda) a voulu préciser que malgré les retards dans la mise en oeuvre de la zone de libre-échange tripartite (TFTA), la région offre un énorme potentiel pour les investisseurs, sachant que les gouvernements travaillent à la création d’un environnement favorable. « Les investisseurs peuvent venir et ils pourront travailler avec plus de facilités, ils peuvent investir dans l’énergie, la santé, la valeur ajoutée, les chemins de fer et le développement humain. Il faut tenir compte aussi des classes moyennes qui sont actuellement en pleine expansion et qui deviendront acheteurs potentiels de leurs produits», a déclaré le Président ougandais.
Photo : Le président rwandais, Paul Kagame (au milieu sur la photo) était avec son homologue ougandais, Yoweri Museveni (le premier à gauche) lors de l’ouverture du sommet
http://www.newspress.fr/Communique_FR_298816_6304.aspx
Posté le 29/09/2016 par rwandaises.com