• Une juge fédérale a condamné et conclu qu’un réfugié rwandais vivant à Cedar Rapids, en Iowa, « a participé activement au génocide rwandais ».

    Gervais Ngombwa, 56 ans, était un des dirigeants du MDR-Power, un parti politique anti-Tutsi qui, selon les témoins, a tué plusieurs Tutsis et encouragé les efforts pour tuer les Tutsis cherchant un refuge dans les églises.

    La cour s’est appuyée sur les condamnations de génocide prononcées par Ngombwa dans les tribunaux locaux « Gacaca » au Rwanda.

    Selon la juge en chef du tribunal, Linda Reade, Gervais Ngombwa est également coupable :

    de prétendre être le frère d’un dirigeant hutu modéré,
    d’affirmer son appartenance à d’autres réfugiés adultes,
    de ne pas divulguer les noms de nombreux parents vivant au Rwanda,
    prétendre que certains enfants étaient ses propres enfants biologiques avec son épouse Antoinette Mukakabanda,
    prétendre fausement qu’il n’avait pas été marié à quelqu’un d’autre que Mukakabanda,
    nier fermement qu’il avait des parents dans l’armée,
    affirmer à tort que lui, sa femme et sa belle-mère avaient été battus par les forces gouvernementales en 1990 avant le début du génocide.

    Il a également intentionnellement mis le feu à sa maison à Cedar Rapids et a présenté une réclamation d’assurance fausse en 2013.

    La décision découle d’une audience tenue les 22 et 23 septembre 2016, lorsque des représentants du gouvernement ont présenté des témoignages de plusieurs témoins et d’agents du ministère de la Sécurité intérieure.

    Une grande partie de l’entretien a porté sur la conduite de Gervais Ngombwa au Rwanda dans les années 1990. Des preuves ont révélé qu’il avait été inculpé et condamné dans un tribunal Gacaca au Rwanda pour son implication dans le meurtre de milliers de personnes de l’ethnie Tutsi.

    Gervais Ngombwa a été reconnu coupable après avoir procuré ou de tenter de se procurer la naturalisation ou la citoyenneté, de demander la citoyenneté à laquelle il n’avait pas droit, de conspiration pour obtenir illégalement la citoyenneté et de faire une fausse déclaration matérielle aux agents du Département de la sécurité intérieure.

    Pour les infractions ci-haut citées, la juge recommande qu Ngombwa écope une peine de prison de 8 à 10 ans. Il devra, après avoir servi cette peine, être extradé vers le Rwanda pour y subir la peine prononcée par le tribunal Gacaca de sa colline.


    Publié le 9-02-2017 -par IGIHE

    Posté le 09/02/2017 par rwandaises.com