Le président Paul Kagame a demandé aux principaux dirigeants du pays de cesser de s’inquiéter des postes au sein du gouvernement, mais de s’inquiéter de la meilleure façon de vivre et de servir dans de telles positions, en gardant à l’esprit que même Dieu veille. Le chef de l’Etat a déclaré ceci en s’adressant à plus de 300 hauts dirigeants du pays qui se sont réunis au 10ème Forum Unity Club, qui rassemble les ministres actuels et anciens et leurs conjoints.
Partageant son expérience personnelle, Paul Kagame a déclaré qu’il a toujours été très difficile de gérer les résultats lorsqu’on demande à certains ministres de sortir parce qu’ils ont parfois le sentiment d’avoir droit à ce poste. Il a affirmé que c’est leur droit de penser ainsi parce que « Nous pouvons tous penser différemment mais le résultat doit être celui qui profite à l’intérêt commun ».
Dans son discours, il a dit que la meilleure façon de s’inquiéter de la vie après la mort est de s’inquiéter de la façon dont vous vivez votre vie ici puisque « même Dieu au paradis regarde ». « Nous avons tous été créés par Dieu. Entre moi et Dieu, il n’y a personne. Je ne connais personne qui puisse se tenir au-dessus de notre société ».
Il a exhorté les dirigeants à s’appuyer sur les acquis obtenus en travaillant avec l’esprit d’unité pour réaliser beaucoup de choses et construire un Rwanda plus fort pour les générations futures. « C’est à nous, les gens d’ici, non seulement de construire le pays que nous voulons mais aussi celui que nous méritons ».
« Notre histoire nous a montré ce dont les mauvaises personnes sont capables, mais aujourd’hui nous voyons le bien qui vient des gens… Nous voulons exploiter notre unité et l’utiliser pour construire un meilleur avenir pour nos enfants », a-t-il ajouté.
Paul Kagame a demandé aux dirigeants de renforcer l’unité qui devrait être l’identité rwandaise et d’ignorer les rapports faussés. Sur cette question, le président a mentionné plusieurs rapports et articles qui ont été écrits l’appelant un dictateur, un oppresseur et d’autres sortes d’insultes.
« Je ne mets pas beaucoup l’accent sur la main étrangère, je regarde ce que nous pouvons faire pour éviter d’être sur le même chemin que le passé », a-t-il dit.
Paul Kagame a raconté son expérience en 2011 quand il s’est engagé dans une discussion en tweet avec le journaliste Ian Birrell qui disait qu’il ne prenait pas de bonnes critiques.
« Si un Européen dit que cet Africain est d’une certaine manière, vous devez l’accepter et si vous répondez, vous êtes appelé intolérant de la critique… Ils ne pensent pas aux gens mais à l’intérêt qu’ils peuvent susciter en manipulant les dirigeants de nos sociétés », a-t-il déclaré.
Faisant référence à cela, Kagame a dit que c’est drôle de voir comment les gens qui l’abusent toujours viennent de la société qui a abandonné les Tutsis durant le génocide de 1994.
« Je suis mieux placé que vous pour ce qui est des droits de l’homme, j’ai mis ma vie en danger pour la liberté de notre peuple », ajoutant qu’il avait combattu cinq ans en Ouganda pour la liberté et la paix des Rwandais.
« Vous ne pouvez pas me pointer du doigt », a déclaré Paul Kagame en référence à Ken Roth et d’autres, « Ils n’écrivent jamais sur les victimes du génocide ».
« Vous avez retiré vos troupes pendant que nos gens se faisaient tuer », a-t-il dit, ajoutant: « J’étais ici en train de me battre. De quels droits humains parles-vous »?
Paul Kagame a conclu disant que le Rwanda ne fait pas semblant, les choses sont dites telles qu’elles sont et la façon dont les gens le prennent c’est leur affaire. Le chef de l’Etat a dit aux membres de Unity Club que quoi qu’il dise, il peut le prouver par des faits. « C’est la première fois dans l’histoire du Rwanda que les gens dorment toute la nuit sans même penser à fermer les portes pour des raisons de sécurité », a-t-il dit.
Sous direction de la Première Dame du Rwanda, Unity Club offre à ses membres l’occasion de promouvoir la cohésion sociale et de travailler ensemble au développement du pays.
Posté le 30/10/2017 par rwandaises.com