Kigali: C’est aujourd’hui dans ses nouveaux locaux situés à Rusororo/Kigali que le Front Patriotique Rwandais(FPR) a débuté trois jours de célébration de ses trente ans d’existence sous le signe de la solidarité, de bonnes méthodes de travail, et de bonnes méthodes de travail et de bon comportement qui doivent caractériser tout Rwandais et inspirer la jeunesse, selon le Président du FPR, Paul Kagame.

«Je vous demande de comprendre que la lutte axée sur la libération vise à atteindre de bonnes conditions de vie et de sécurité pour tous. C’est cela l’objectif que nous prônons. On ne peut atteindre ce but sans œuvrer dans la solidarité et  dans de bonnes méthodes de travail. Ce trait distinctif doit constamment nous marquer. Nous ne devons pas nous enorgueillir pour cela», a-t-il mis en garde.

Il a insisté une énième fois que le Rwandais ne doit jamais tenir un discours qui alerte d’autres peuples à venir voir les réalisations atteintes par le Peuple rwandais à des fins de les inspirer.

«Prétendre que la communauté internationale vient au Rwanda pour apprendra de nos réalisations…Quel langage et de quelle culture ? Quelle performance le Rwandais se vante-t-il d’avoir réalisée. Mais le Rwanda a beaucoup de problème à résoudre. L’important est de s’y atteler et de trouver des réponses. Il ne faut pas que les jeunes emboîtent le pas et suivent de tels discours qui frisent une stérile vantardise. L’essentiel est d’utiliser nos forces pour construire le pays, penser à l’autre dans le respect, sans privilégier des intérêt individuels. Quand on a un mauvais comportement, l’on détruit tout ce qu’on a de bon. Il faut penser à celui que vous dirigez, à votre collègue leader, mais sans vous oublier vous-même», a martelé le Président du FPR.

Il faut nous réjouir de ces trente années passées »,  a poursuivi Kagame. C’est certes une étape de nos réalisations pour des générations présentes et futures et que nous servons.

«Rien ne dit que nous serons là dans 60 ans ou 30 ans. Mais il y a des générations qui seront là et que nous sommes entrain de servir. C’est comme cela que vivent les hommes. Il faut continuer à nous donner de la valeur en servant même les autres. Cela renforce nos capacités pour aller de l’avant, en nous construisant », a-t-il dit.

Il a souligné que le FPR a traversé plusieurs écueils, et qu’il a réalisé plus dans des périodes parfois éprouvantes. Mais surtout qu’il a appris beaucoup de ses forces et des faiblesses. Même les occasions sombres nous servent de leçons pour continuer à apprendre et aller de l’avant. L’essentiel est d’éviter de mauvais comportements, privilégier ce qui crée notre cohésion et notre unité. Des cette manière, aucune attaque extérieure ne saura nous déstabiliser L’important est de savoir comment assurer notre sécurité pour que rien ne nous inspire la peur. C’est quand on est affaibli qu’on peut être terrassé par la peur», a fait remarquer Kagame.

Le Président du FPR a rappelé que cette célébration de 30 ans est une étape franchie qui correspond aux forces, à la volonté et aux sacrifices investis par les Rwandais pour changer leur histoire et les conditions de vie du pays. «Mais changer aussi ce que nous sommes».

Le FPR est né suite aux défis important auxquels faisait face le pays suite à une mauvaise gouvernance.

«Miné par les divisions, non doté d’une quelconque vision, à l’instar de ses propres leaders de l’époque, le Rwanda s’avérait privé de liberté, de dignité et de sécurité. Quand le jour naissait, le citoyen n’était pas rassuré de le terminer. Quand la nuit tombait, le citoyen n’était pas sûr de voir le soleil du lendemain. Le changement a exigé la contribution et les efforts de beaucoup, dont vous-mêmes qui êtes dans cette salle. Cela a exigé de bonnes idées politiques différentes de celles en place à l’époque. De nouvelles idées axées sur des actions tangibles et sur de bons comportements. Ces valeurs étaient nécessaires à ce moment-là. Elles le restent même pour le moment et pour demain. Mais nous tous. Collectivement et individuellement. Mais aussi pour l’ensemble des Rwandais en tant que nation.

La libération ne signifie pas que les problèmes sont terminés.

«Il a fallu faire face à d’autres nouveaux problèmes nés dans la suite et liés au contexte d’après la libération», a dit Kagame, intarissable.

Parmi ces nouveaux problèmes, il a point du doigt certains Rwandais qui refusaient de changer de perception, qui ne voulaient pas apprendre du nouveau contexte, qui ne voulaient pas faire le moindre sacrifice face aux efforts qui exigeait le pays.

«Certains ont agi contre les intérêts collectifs et ont travaillé pour des intérêts individuels. Ceux-là ont failli à l’idéal que le FPR leur avait inculqué et qu’il a incarné pour nous tous. Cela a ouvert une brèche aux Rwandais de l’extérieur qui ont tenté de nous empêcher de vivre selon ce que nous sommes. Ces membres du FPR ont trahi les objectifs du mouvement. Ils ont opté pour le chemin de l’exil ou de la prison. Ce n’est pas cela qui empêchera les membres du FPR d’aller de l’avant, toujours solidaires pour asseoir d’autres réalisations. Ils veulent travailler pour eux-mêmes et atteindre l’autosuffisance. Toujours au profit d’un peuple encouragé et prêt à cibler les nouvelles orientations suivis par les leaders». (Fin)

http://www.rnanews.com/politics/14112-2017-12-14-19-35-19

Posté le 15/12/2017 par rwandaises.com