Chance Ndagano, directeur général de Rwandair depuis avril 2017, arrive au milieu d’une situation complexe et doit redresser la compagnie pour s’imposer en 2018.
En avril, la nomination de Chance Ndagano à la tête de la compagnie nationale rwandaise a fait l’effet d’une bombe. En poste depuis 2010, son prédécesseur, John Mirenge, a été limogé sans la moindre explication sur instruction du président Paul Kagame. Le décollage de Rwandair repose désormais sur les épaules de cet ancien pilote, diplômé en aéronautique, qui a notamment été directeur des opérations d’Akagera Aviation, une petite compagnie privée qui dispose d’une flotte d’hélicoptères pour des vols d’affaires.
L’intéressé a également servi comme vice-administrateur de l’aviation civile rwandaise. Si son pedigree apparaît relativement léger, sa mission revêt la plus haute importance pour le pays des Mille Collines, qui souhaite devenir un hub régional. Pour parvenir à ce résultat, Chance Ndagano devra jouer l’équilibriste entre les ambitions de la compagnie en matière de liaisons intercontinentales et une situation financière dégradée en raison d’un fort endettement.