Ce vendredi 22 juin, le Secrétaire d’Etat à la Coopération internationale près le Ministère rwandais des Affaires Etrangères, Olivier Nduhungirehe, a donné une conférence de presse pour faire le point sur la proposition de candidature de la Ministre Louise Mushikiwabo (Affaires Etrangères) au Secrétariat Général de l’OIF et sur les relations bilatérales franco rwandaises.
Selon le Secrétaire d’Etat, la candidature de la dame-ministre à l’OIF est une chose et l’état des relations franco rwandaises et leur évolution en est une autre.
« il m’est avis que Mme Louise Mushikiwabo a toute la capacité et l’expertise nécessaire pour assumer le poste de Secrétaire Générale de l’OIF. Elle parle couramment le Français dans un Rwanda dont le Président parle anglais, un Rwanda où la moitié de la Population parle encore français. Contrairement à une certaine opinion, le Rwanda est un des pays faisant partie de l’espace francophone », a dit Olivier de façon autorisée montrant que les espaces linguistiques africains hérités de la colonisation sont difficilement bousculables.
Politique, quand tu nous tiens !!!
Au cours de sa conférence de presse, il est revenu sur les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron qui a divulgué ses préférences pour une femme africaine à la direction de la francophonie.
« Les relations bilatérales franco rwandaise, nous essayons de les améliorer. Mais cela est différent de l’OIF qui regroupe 84 pays dont 54 membres à part entière. La candidature de Louise Mushikiwabo au Secrétariat général de cette organisation a pour objectif de renforcer ses structures », a dit Olivier tentant de corroborer la thèse de sa ministre qui a toujours clamé que sa candidature à l’OIF n’est pas motivée par l’impératif d’encourager le dégel des relations bilatérales franco rwandaises mises à mal par le lourd contentieux de la supposée responsabilité de la France officielle dans le génocide perpétré contre les [Ba]tutsi du Rwanda de 1994.