Le drapeau bulgare côtoie celui du Togo ou de la Côte d’Ivoire. La grande avenue menant de l’aéroport au centre d’Erevan est pavoisée aux couleurs des 84 Etats membres ou observateurs de la francophonie. Jamais la capitale arménienne n’a connu un événement diplomatique d’une telle ampleur depuis l’indépendance, lors de l’effondrement de l’URSS, en 1991. Le 17e sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), les jeudi 11 et vendredi 12 octobre, est une vitrine pour Nikol Pachinian, le nouveau premier ministre réformiste arménien, au pouvoir depuis mai, même si l’événement avait été lancé par son prédécesseur, démissionné sous la pression de la rue dans une « révolution de velours ».

« La France n’est qu’une partie de la francophonie agissante, mais consciente de ne pas porter seule le destin du français »Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé mercredi soir pour une visite de deux jours, qui mêle promotion de la langue française pour le sommet et hommage à Charles Aznavour, mort le 1er octobre, qui n’a cessé de rappeler son amour pour le français, « sanctuaire plus sacré que tous ». Emmanuel Macron revendique la francophonie comme « une priorité ». Il l’avait souligné le 20 mars devant l’Académie française, se posant en héraut d’une « francophonie ouverte », « décrispée », acceptant le plurilinguisme. Il rappelait alors, en outre, que « la France n’est qu’une partie de la francophonie agissante, mais consciente de ne pas porter seule le destin du français ». Selon les projections de l’OIF, en 2050, 85 % des francophones seront africain

Posté le 12/10/2018 par rwandaises.com