Le Président Kagame a été invité par son homologue Macron, pour assister aux cérémonies du centenaire de l’Armistice, célébré à Paris.
C’était une bonne occasion de faire rencontrer les chefs d’Etat et de gouvernement du monde autour d’une cérémonie qui rappelle la cruauté de la guerre 1914-1918. En dehors des chefs des pays occidentaux directement impliqués dans la guerre du 1914-18, plusieurs chefs d’Etat africain étaient conviés aussi aux cérémonies. Ils étaient 70 chefs d’Etat et de gouvernement.
Pour l’Afrique on peut citer la présence de : le PM algérien, Ahmed Ouyahia, le PM de Libye, Fayez el-Sarraj, le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, le président des Comores, Assoumani Azali, le président guinéen, Alpha Condé, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, le président tunisien, Caïd Beji Essebsi, le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, le président de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, le présidentiel du Tchad, Idriss Déby Itno, le président ivoirien, Alassane Ouattara, le président sénégalais, Macky Sall, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Un forum sur la paix
Dans l’après-midi, après un déjeuner avec le président Macro, le président Kagame, avec ses collègues, ont participé au Forum pour la paix.
A la grande halle de la Villette, dans l’est parisien, chefs d’Etat et de gouvernement, mais aussi représentants d’ONG, entrepreneurs, membres de la société civile, ont débattu de la gouvernance mondiale avec le message politique clair en faveur du multilatéralisme, ce socle idéologique des relations internationales depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Initié par Macron mais financé par des «partenaires» privés (dont Google, Microsoft ou Axa), le Forum sera animé par des think tanks. Il s’agit, explique l’Elysée, de réaffirmer «l’importance du système multilatéral, fondé par les Etats et organisations internationales, mais aussi par les sociétés civiles et par le secteur privé». Selon ses promoteurs, cette manifestation a vocation à se réunir chaque année. Le Forum annuel de Paris serait ainsi à la paix ce que celui de Davos est à l’économie.
Les participants devront à l’issue du forum promouvoir des projets et des « solutions concrètes aux problèmes transfrontaliers ».
Mais le premier contempteur de ce mode de gouvernance, Donald Trump, a choisi de ne pas assister à ce forum qui durera jusqu’à mardi. A la place, le président américain se rendra au cimetière américain de Suresnes, juste à côté de Paris, pour rendre hommage à ses concitoyens tombés au front. On voit mal comment il aurait pu assister à cette manifestation qui ressemble fort à un appel à la mobilisation mondiale contre sa politique.
A la demande de Macron, la première édition s’ouvrira avec deux discours : le premier prononcé par Angela Merkel et le second par António Guterres, le secrétaire général des Nations unies. Le premier temps fort de ces trois jours de Forum sera un appel du Nobel de la paix, Nadia Murad, jeune Yézidie ayant survécu aux persécutions jihadistes en Irak, pour la reconstruction de sa terre natale, la province du Sinjar. L’ONG Reporters sans frontières devrait, elle, plaider pour une information libre, protégée des «manipulations» rendues possibles par le numérique.
Autre temps fort souligné par l’Elysée, le secrétaire général des Nations unies et les responsables des grandes organisations internationales (FMI, OMC, Unesco, etc.) devraient défendre ensemble la gouvernance mondiale. Le monde contemporain «ressemble de plus en plus à celui de 1913 et à celui des années 30.
http://www.rwanda-podium.org/index.php/actualites/politique/4063-france-president-kagame-au-centenaire-de-l-armistice-a-paris
Posté le11/11/2018 par rwandaises.com