la Première Dame du Rwanda, Jeannette Kagame

Kigali: Il est plus que temps d’adopter des pratiques positives et efficaces face à la Planification Familiale (PF), selon la Première Dame, Jeannette Kagame, lors de la Conférence Internationale sur la Planification Familiale (CIPF) qui réunit plus de trois mille participants du 12 au 15 Novembre à Kigali.

«Les activistes doivent faire pression pour un changement de mentalité positif afin que des pratiques efficaces de planification familiale et de santé en matière de procréation sexuelle se déroulent comme prévu. La quête d’une plus grande adoption globale de la planification familiale obtiendra une impulsion majeure s’il y a un changement de mentalité, principalement en écartant certaines croyances erronées qui entravent la planification familiale », a-t-elle indiqué à l’ouverture de la Conférence Internationale sur la Planification Familiale (CIPF).

Elle a ajouté que la question à laquelle l’on est maintenant confronté est de savoir quelles approches à court, moyen et long termes encourageraient un changement de mentalité positif dans «  nos sociétés, si nous voulions encourager une plus grande adoption de la planification familiale, afin de répondre à nos nouvelles réalités socio-économiques ».

Pour la Première Dame du Rwanda, l’histoire a enseigné au monde entier qu’il était préférable d’avoir de grandes familles ou d’avoir de nombreux enfants.  Ces hypothèses doivent être contestées par toutes les parties prenantes si l’on veut promouvoir efficacement la planification familiale et la santé en matière de procréation sexuelle.

«L’histoire de notre monde nous a appris que les parents auraient plus d’enfants pour compenser les taux plus élevés de mortalité infantile; mais aussi que les familles nombreuses sont souvent associées à une plus grande fierté, ainsi qu’à une solution pour la stabilité économique, puisque les enfants s’occupent de leurs parents dès qu’ils ne pourront plus travailler.  Nous devons veiller à ce que toutes les parties prenantes concernées, des domaines de la santé publique, de l’économie, de la sociologie, des sciences politiques et de la psychologie, travaillent main dans la main avec les démographes afin d’élaborer des politiques saines et conviviales, inspirées par des études de population spécifiques pertinentes», a-t-elle poursuivi.

Mme Kagame a décrit quatre facteurs clés qui favoriseront la meilleure planification familiale, à savoir : l’innovation, l’intégration, l’agglomération et la concurrence. Elle a également noté que la capacité d’un plus grand nombre de prestataires de soins de santé à fournir des services de qualité contribuerait grandement à une meilleure acceptation des pratiques de planification familiale et de santé en matière de procréation sexuelle.

La Première Dame a rappelé qu’il fallait concilier les croyances culturelles et religieuses qui découragent l’utilisation des méthodes de planification familiale et le fait qu’avec les familles moins nombreuses, les communautés pouvaient bénéficier d’une plus grande liberté économique, d’un accès à l’éducation et à des services de santé, tout en préservant notre environnement naturel.

«L’accélération de notre croissance économique et la réduction de la pauvreté nécessitent l’accès à des services complets de planification familiale, pour une structure d’âge plus favorable, avec davantage de personnes en âge de travailler».

La Directrice exécutive du FNUAP et Secrétaire Générale adjointe des Nations Unies, Dr Natalia Kanem, a insisté sur le droit  à la planification familiale, « quand avoir combien d’enfants et comment les espacer, le respect de ce droit n’est pas simplement une obligation morale impératif, c’est la voie du développement durable».

Selon le Dr Kanem, le dividende démographique ne sera possible que lorsque la fécondité diminuera.

«Le cadre démographique exige que tout le monde et tous les secteurs travaillent ensemble, les mots doivent être interprétés», a ajouté Kanem.

La Conférence internationale sur la Planification Familiale, ouverte officiellement ce Lundi, s’achèvera le Jeudi 15 Novembre 2018. Elle a rassemblé plus de 3 000 acteurs clés et jeunes du monde entier autour du thème de la Planification Familiale et de la Santé en matière de procréation sexuelle.

Entre-temps, avant la réunion, Mme Carol S. Larson, présidente et chef de la direction de la Fondation David et Lucille Packard, avait rendu visite au Youth Corner et au Club de la santé de la reproduction, des adolescents de la Fondation Imbuto, au Centre de Santé Cor-Unum à Kimisagara, District de Nyarugenge où elle a eu connaissance des services fournis aux jeunes en matière de santé reproductive et sexuelle des adolescents.

La Première Dame participera ce mardi à une table ronde de haut niveau sur le thème. «Femmes d’impact: principales dames menant des changements positifs» dans le cadre de la réunion en cours.

Le Premier Ministre rwandais, Edouard Ngirente, a souligné qu’aucun pays ne doit rester à la traîne en matière de PF. Car, la PF demeure le moteur pour atteindre la croissance et la prospérité. C’est la voie pour réaliser les bonnes conditions socio-économiques des populations, assurer le bon progrès des femmes, enfants, et communautés. C’est la voie pour l’espoir de créer une vie plus longue pour les habitants.

Le PM Ngirente a rappelé que le Gouvernement rwandais consacre 15% de son budget à la PF. (Fin)

http://www.rnanews.com/health/15727-2018-11-13-16-38-23

Posté le 13/11/2018 par rwandaises.com