Le Général James Kabarebe, le Conseiller du Président rwandais en matière de sécurité a déclaré que le Rwanda a tout fait pour intéresser et sensibiliser les Rwandais qui battent les brousses de la RDC à rentrer pacifiquement au Pays, qu’il leur a garanti la sécurité.
Pour le Général James Kabarebe, tout le monde y compris les hauts commandants des FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) ont répondu à cette invitation et beaucoup d’entre eux ont été réintégrés dans l’Armée rwandais et dans d’autres positions stratégiques de sécurité du pays.
« Mais il y a des extrémistes parmi eux qui n’ont pas voulu entendre
la voix de la raison », a dit le Général faisant allusion à l’autre
général Pacifique Ntawunguka, actuel commandant des FDLR depuis que
l’autre commandant Sylvestre Mudacumura a été tué au cours de
l’opération Sokola II des Forces armées congolaises procédant au
ratissage de tout l’Est de la RDC et l’épurant contre tout groupe armé
illégal.
Kabarebe a fait ces déclarations alors qu’il était invité par la NIC
(National Itorero Commission) pour donner une communication sur « les
causes et processus de la guerre de libération du FPR de 1990 à 1994 à
Nyanza (Sud du pays) où elle organise une session d’éducation civique
pour les enseignants de l’enseignement de base universel au Rwanda.
La famille Ntawunguka bien établie au pays et non inquiétée
Curieuses pratiques des forces de sécurité rwandaises qui trouvent que la femme et les enfants de ce général sont innocents, qu’ils ne peuvent pas payer des crimes de leur Chef de famille !
« Moi personnellement (il était alors Ministre de la Défense) j’ai su que le général Pacifique Ntawunguka avait une famille dans le pays. Sa femme est enseignante dans un établissement scolaire du District Rubavu. Je me suis déplacé pour la rencontrer. Elle a appelé son mari sur son portable qu’elle m’a passé. Je lui ai fait un bref résumé de l’actuelle feuille de route du Rwanda qui veut voir tous ses enfants sans distinction aucune participer au développement et transformation du pays. Tenez, lui ai-je dit, vous vous êtiez à l’école d’aviation en France au moment du Génocide. Vous n’êtes donc pas inquiété. Votre famille est aussi bien au pays. Regardez les autres généraux Paul Rwarakabije, Jérôme Ngendahimana ou Evariste Murenzi. Tous sont de grands commandants de l’Armée rwandaise. Pourquoi pas toi ? », lui ai-je dit lui montrant que les enfants de ces chefs rebelles bénéficiaient de bourses d’études leur octroyées par le Ministère rwandais de la Défense.
En effet, Il s’agit des enfants du Gén. Evariste Murenzi encore dans la brousse congolaise dont un fils cancérologue qui fait un doctorat en microbiologie.
Le Gén. Pacifique Ntawunguka a d’autres calculs geopolitiques
Ce général n’a pas du tout entendu positivement cette invitation à
rentrer. L’an 2009 est plutôt propice à une activité fébrile de ce FDLR
qui ne tardera pas à se scinder en plusieurs factions dont le
RUD-Urunana ou le CNRD… Dans tous les cas, ce mouvement d’irréductibles
interahamwe, si miné par les divisionnismes régional (kiga-nduga) et
ethnique (hutu-tutsi) rêve toujours de voir certaines forces négatives
lui apporter soutien pour le retour foudroyant au Rwanda. Le pauvre n’a
pas compris comment les temps, la politique et la diplomatie doivent
être concordants.
« Tu veux que je sois francs avec toi, Général… Moi je rentrerai au pays quand il n’y aura plus aucun Mututsi », a répliqué Ntawunguka à Kabarebe à qui il a cloué le bec mais, toutefois, à qui il a donné de nouvelles énergies pour réfléchir sur les nouvelles stratégies de le battre sur ce terrain idéologique sauvage.
« Merci Mon Général, s’il en est ainsi, jamais tru ne rentreras !!! », lui at-il alors lancé Kabarebe remettant le portable à la femme de ce général qui dix ans plus tard voit ses cartes s’écrouler une à une avec le revirement de la politique congolaise et même une possible éclaircie dans les relations rwando ugandaises.
La suite, on la connaît, les enfants de ce général continuent de poursuivre leurs études et sont boursiers du gouvernement comme tous les enfants brillants rwandais sans ségrégation aucune.
Entretemps la roue tourne, les puissants soutiens, des lobbies occidentaux soigneusement cachés de ce mouvement semblent perdre leur latin avec la détermination de l’actuel Président de la RDC, commandant suprême des FARDC, de ratisser de fond en comble l’Est de la RDC malgré les réticences à peine voilées des prélats catholiques kinois dont le Cardinal Ambongo et les Adolphe Muzito et autres politiciens viscéralement anti rwandais qui n’ont rien oublié des Maquis mulélistes de Baraka-Fizi (Sud Kivu et Nord Katanga) des années 1960.
Redigé par Jovin Ndayishimiye Le 11 janvier 2020