Selon Attali : « Là où le krach financier a jusqu’ici échoué, une bonne petite pandémie pourrait précipiter nos dirigeants à accepter la mise en place d’un gouvernement mondial ! ».
Il
fallait Jacques Attali pour y penser ! Dans sa rubrique du magazine
L’Express du 3 mai, l’ancien sherpa de François Mitterrand dévoile
quelques fantasmes intimes du monde oligarchique. En bref : là où le
krach financier a jusqu’ici échoué, une bonne petite pandémie pourrait
précipiter nos dirigeants à accepter la mise en place d’un gouvernement
mondial !
« L’Histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que lorsqu’elle a vraiment peur : elle met alors d’abord en place des mécanismes de défense ; parfois intolérables (des boucs émissaires et des totalitarismes) ; parfois futiles (de la distraction) ; parfois efficaces (des thérapeutiques, écartant si nécessaire tous les principes moraux antérieurs). Puis, une fois la crise passée, elle transforme ces mécanismes pour les rendre compatibles avec la liberté individuelle et les inscrire dans une politique de santé démocratique ».
Pour Attali, « La pandémie qui commence pourrait déclencher une de ces peurs structurantes », car elle fera surgir, « mieux qu’aucun discours humanitaire ou écologique, la prise de conscience de la nécessité d’un altruisme, au moins intéressé ».
« Et, même si, comme il faut évidemment l’espérer, cette crise n’est pas très grave, il ne faudra pas oublier, comme pour la crise économique, d’en tirer les leçons, afin qu’avant la prochaine – inévitable – on mette en place des mécanismes de prévention et de contrôle, ainsi que des processus logistiques de distribution équitable des médicaments et de vaccins. On devra, pour cela, mettre en place une police mondiale, un stockage mondial et donc une fiscalité mondiale. On en viendra alors, beaucoup plus vite que ne l’aurait permis la seule raison économique, à mettre en place les bases d’un véritable gouvernement mondial ».
« C’est d’ailleurs par l’hôpital qu’a commencé en France, au XVIIe siècle, la mise en place d’un véritable État », avance-t-il pour conclure.
Cependant, avec la loi Bachelot et les autres « réformes » qu’impose son « ami Nicolas », c’est précisément l’hôpital qu’on démantèle.