Kigali: L’organisation d’anciens étudiants qui ont survécu au génocide contre les [Ba] Tutsi (GAERG), a commémoré ce samedi les familles complètement anéanties lors du génocide contre les [Ba]Tutsi.

Une famille aurait été anéantie; lorsque tous les membres de la famille (parents et enfants) ont été tués pendant le génocide.

Comme pour les autres activités de Kwibuka26, la commémoration des familles complètement anéanties a eu lieu dans le respect des mesures de prevention de la pandémie  COVID-19, à travers des programmes de radio et de télévision et les médias sociaux en partageant des messages et de petites vidéos.

Une émission a été organisée à la télévision rwandaise sur l’importance de commémorer les familles anéanties et la question de la négation du génocide contre les [Ba]Tutsi.

Au cours des discussions, le Dr Jean-Damascène Bizimana, secrétaire exécutif de la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG) a expliqué la trajectoire vers la reconnaissance du génocide contre les [Ba]Tutsi. Au cours de la discussion à laquelle ont également assisté Egide Gatari, président du GAERG et Anita Tumusenge dont les familles ont été anéanties, le Dr Bizimana a rappelé l’histoire du déni et de la minimisation du génocide contre les [Ba]Tutsi.

Les discussions ont également porté sur le rôle de diverses institutions dans l’éducation des générations futures sur le génocide contre les [Ba]Tutsi; l’importance de la commémoration et du souvenir des familles anéanties, en particulier dans le but de décourager et de lutter contre les négateurs du génocide.

Au cours de cette 26e commémoration, il a été conseillé aux Rwandais de s’abstenir de toute rhétorique, publicité et autres actes qui encouragent la haine et la discrimination menant à l’idéologie du génocide.

Les résultats de la recherche sur des stratégies pour contrer les différentes formes de déni et de minimisation du génocide contre les [Ba] Tutsi dans les pays étrangers, effectuée en 2019 par le Sénat du Rwanda, ont identifié cinq canaux pour nier et minimiser le génocide contre les [Ba]Tutsi; y compris la presse et les maisons d’édition, des conférences et des manifestations, des organisations internationales et des églises, internationales et nationales, Justice, politiciens, partis politiques et États étrangers.

Dans l’étude, le Sénat a décrit les moyens possibles de surmonter ce problème et l’a classé en cinq catégories: justice, coopération internationale, Recherche, médias, organisations non gouvernementales et églises.

Le Sénat a demandé que des efforts soient faits par divers canaux pour répandre la vérité sur le génocide contre les Tutsi.

Dans le message sur son compte Twitter, Son Excellence Jeannette Kagame, sur la commémoration des familles qui ont été complètement anéanties pendant le génocide de 1994  perpétré contre les [Ba]Tutsi, elle a déclaré: «Comme nous nous souvenons des familles qui ont été complètement anéanties pendant le génocide de 1994 contre les [Ba]Tutsi, que leur mémoire nous rappelle que l’extermination totale est l’unicité incontestable d’un génocide. Continuons à nourrir nos enfants des valeurs d’humanité, de dignité et de respect du prochain. Réengageons-nous à combattre l’idéologie et le déni du génocide, ancrés dans notre cheminement comme un témoignage de notre capacité à combattre le mal avec le bien ».

Depuis 2009, l’affilié de l’association IBUKA, le Groupe des anciens étudiants qui ont survécu au génocide contre les Tutsi (GAERG); prépare et met en œuvre la commémoration des familles anéanties lors du génocide contre les [Ba]Tutsi.

Le GAERG a dénombré ces familles dans les 30 districts du Rwanda; les chiffres disponibles pour la date montre que 15 593 familles composées de 68 871 personnes ont été anéanties.

L’association a démarré un projet d’écriture d’un livre sur ces familles, d’un film documentaire et d’une base de données pour sauvegarder leur histoire.  (Fin).

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NB En kinyarwanda, langue à classes, le passage du singulier au pluriel correspond à un changement de ‘classe’ et donc de ‘préfixe nominal’ et de la voyelle initial le mot « umutusi » donne abatutsi, au pluriel. Les Batusi,  Bahutu, Banyamurenge, Bacongo, Bashi,  Barundi……en francais.

Bien nommer, c’est reconnaitre pleinement. L’exactitude et l’uniformisation terminologiques s’inscrivent dans le combat contre le négationnisme, notamment contre le négationnisme « ordinaire » rampant,que véhicule des terminologies comme « génocide rwandais »

En effet,elle laisse penser que toutes les composantes de la société rwandaise auraient été victimes d,un génocide, qu’au Rwanda « les Bahutu ont tué les Batutsi et les Batutsi ont tué les Bahutu », en versant ainsi dans la théorie du « double génocide » des négationnistes et autres révisionniste du génocide contre les Batutsi.

De l’ambiguité de la terminologie de « Génocide des Tutsi »

La terminologie de « génocide contre les batutsi » est, donc, la seule à être exacte. C’est la même que celle de « génocide perpétré contre les Batutsi.

Extrait : Docteur Alex Kagame, Servilien Sebasoni, ……..

Posté par rwandaises.com