Trois hommes suspectés d’avoir participé, entre autres, à la propagande génocidaire au Rwanda, ont été arrêtés et inculpés en Belgique, ont indiqué, samedi, les parquets des deux pays. L’un des trois a été placé sous surveillance électronique, les deux autres incarcérés.
Trois personnes suspectées d’avoir pris part au génocide contre les Batutsi rwandais en 1994 ont été arrêtées et inculpées cette semaine en Belgique, ont indiqué, samedi 3 octobre, le parquet fédéral belge et le parquet rwandais.
« Deux ont été arrêtés, mardi, à Bruxelles et l’un, mercredi, dans la province du Hainaut, dans deux dossiers différents, et tous trois inculpés d »infractions graves au droit humanitaire' », a précisé Éric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral belge, confirmant une information de l’hebdomadaire L’Express.
L’un des trois a été placé sous surveillance électronique, les deux autres incarcérés. Ces suspects avaient été confondus par « une quarantaine de témoins » rencontrés au Rwanda, dans le cadre de l’enquête belge, lors de quatre commissions rogatoires dans le pays , a indiqué Éric Van Duyse.
Un rôle dans la propagande contre les Batutsi
Les massacres réalisés à l’instigation du régime extrémiste hutu au pouvoir au Rwanda ont fait environ 800 000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement parmi la minorité tutsie, mais aussi chez les Bahutu modérés, selon l’ONU.
« Nous avons travaillé avec les autorités belges et saluons leur arrestation », a confirmé, samedi, Faustin Nkusi, porte-parole de l’autorité du parquet au Rwanda. Les trois suspects, visés par des mandats d’arrêts internationaux, sont Pierre Basabose, Seraphin Twahirwa et Christophe Ndangali, a-t-elle précisé.