Ce jeudi 8 avril 2021, la VOA tend le micro à Madame Adeline Rwigara, la femme du défunt richissime rwandais Assinapol Rwigara. Elle déclare qu’elle ne répondra pas à la convocation de la Police d’Investigations criminelles/RIB qui veut lui demander pourquoi elle fait des déclarations illuminées annonçant la fin du régime rwandais.
« Oui j’ai reçu la convocation. Je ne sais pas pourquoi je suis convoquée. Mes déclarations, je les assume. J’ai bel et bien dit : L’Eternel en a marre de toi. Il met à nu tes crimes. Il va te désintégrer. Je m’adresse à vous la Clique au pouvoir. C’est une prophétie. Je ne répondrai pas à la convocation dans ces moments où nous sommes entrain de nous souvenir de nos chers disparus. En ce 27 mars, j’ai organisé une cérémonie de mémoire de mon cher mari disparu. Je ne cesserai de crier mon défunt mari. Je ne renierai pas mes propos tenus. Je ne répondrai pas à la convocation durant ces moments de commémoration du Génocide. Qu’ils se désolidarisent de leur criminalité parce qu’il y a le Très Haut qui veille sur ses enfants », a dit Mme Adeline au micro de Vénuste Nshimiyimana de la VOA.
Il est rapporté que la convocation de RIB devait s’honorer ce jeudi 8 avril. « Nous allons noter le non respect de la convocation d’ici la fin des heures ouvrables de la journée. Nous allons lui envoyer une autre convocation », a confié à la même radio, Dr Thierry Murangira, Porte-parole de la Police.
Cet officiel n’a pas voulu divulguer le pourquoi de la convocation de cette dame qui, avec sa fille Diane Rwigara, avait séjourné en prison et toutes deux libérées en 2018 pour des propos séditieux proches de la sensibilisation à la désobéissance civile.
Les négationnistes et autres politiciens obscurs recrutent dans les rescapés
La colère irraisonnée de cette dame Adeline Rwigara, soeur de Benjamin Rutabana, artiste chanteur et ancien militaire de l’APR/Armée Patriotique Rwandaise et ancennement activiste en vue du RNC/Rwanda National Congress, un groupe politico militaire composé de dissidents du FPR, vient d’un soupçon non dissipé selon lequel son mari au volant de sa voiture au cours d’une soirée d’avril 2015, aurait été objet d’un attentat dissimulé en un simple accident.
Une manoeuvre de récupération politicienne
Le Régime rwandais actuel marque des points dans la Communauté internationale. A son actif, le récent rapport Duclert sur le Rôle de la France dans le Génocide contre les Batutsi qui qualifie d’ »accablantes et lourdes responsabilités » de l’équipe présidentielle mitterrandienne dans le génocide perpétré contre les Batutsi du Rwanda de 1994. Ce rapport bien accueilli à Kigali sonne comme la fin de la récréation et de la trêve de nombreuses anciennes personnalités politiques, militaires et de la société civile rwandaises très zélées dans la commission de ce génocide et qui se la coulent douce dans l’Hexagone et même ailleurs en Occident et même dans les pays africains.
« Les négationnistes sont aux abois maintenant. Si la France et les théories du double Genocide se convertissent à reconnaître leurs erreurs accablantes décrites dans le rapport Duclert, toutes nouvelles tentatives vont tomber à l’eau, je suis certain.
Ils luttent pour leur survie. Je crois personnellement qu’ils ne savent plus à quel saint se vouer. D’où ils utilisent les rescapés du Génocide contre les Batutsi », a confié à IGIHE l’ambassadeur Mutaboba, un ancien officiel du Gouvernement rwandais. Pour lui, tous les soutiens de ces anciennes personnalités du régime Habyarimana (1973-1994) et du Gouvernement des ABATABAZI, tombent avec les conclusions officielles qui se prendront par l’Elysée dans sa quête de présentation des excuses au Peuple rwandais.
Mais entretemps, les négationnistes du génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda, eux non plus, ne sont pas passifs. Ils cherchent à s’allier à des dissidents du régime rwandais actuel pour donner une image avenante de leur lutte et pouvoir affaiblir le régime. Hier c’était la Dame Idamange Yvonne, aujourd’hui c’est cette dame Rwigara qui revient sur la sellette. En plus de celles-là, la récupération des jeunes artistes dont feu Kizito ou Samputu, c’est un travail de longue haleine qu’ils ont abattu, a dit un autre observateur politique qui a requis l’anonymat.
En effet, les nouvelles qui parviennent à IGIHE font état du projet de formation d’un parti politique initié par l’Artiste rwandais Samputu qui a eu ses moments de gloire artistique au Rwanda. Ce projet politique, il l’a associé à un réseau de propagandistes du négationnisme du génocide dont les tristement connus René Mugenzi (Grande Bretagne), Denise Zaneza (Belgique), Claude Gatebuke (USA). Remarquez en passant la décadence en partie d’une société rwandaise qui peut avoir des artistes arborant des idéologies politiques négatives.
Comment limiter les dégâts de ces forces idéologiques génocidaires
Des intellectuels rwandais trouvent que le Gouvernement rwandais ne va pas très vite dans sa politique sectorielle culturelle pour construire des chapelets de Maisons de Culture tout le long des routes nationales ; lesquelles maisons devraient être animées de jeunes gens ayant des sensibilités intellectuelles et formés dans les programmes d’éducation de masse. Ecrivains et autres intervenants dans les médias trouvent que ces centres de lecture seraient suffisamment alimentés par leurs oeuvres et que cela permettrait aux autres personnalités qui n’écrivent pas à proposer à leurs huit à neuf millions de lecteurs des oeuvres qui les édifieraient et leur permettraient d’avancer dans l’incrustation de valeurs universelles positives de l’humanisme.
Redigé par Igihe.com Jovin Ndayishimiye Le 8 avril 2021