L’examen du terrorisme est pris ces dernières années par les instances internationales et les pays comme l’un des fléaux qui menacent la sécurité mondiale, pire, il est la dénégation de l’humanité.

Le terrorisme s’en prend aveuglement aux victimes innocentes et l’ampleur de ses dégâts provoque une condamnation unanime.

Le 15 décembre 2018, le Rwanda a été victime d’une attaque terroriste conduite par le FLN de Rusesabagina. Il a eu lieu dans le district de Nyamasheke au Sud du pays.

Kayitesi Alice, l’une des victimes des attaques terroristes dans la forêt de Nyungwe a declaré devant le tribunal : « J’aimerais rencontré Rusesabagina et Nsabimana Callixte dit Sankara ; pour que je leur montre les conséquences des actes terroristes sur ma personne »

En effet, elle travaillait pour la société Techno et vendait des téléphones dans la boutique du district de Rusizi. Son témoignage était poignant.

Dans le bus qui les ramenait le soir du 15 décembre 2018, arrivé dans la forêt de Nyungwe, ils ont vu dans la pénombre des gens qui ont arrêté le chauffeur. Celui-ci nous a crié « il y a des terroristes ici. Et ils ont commencé à tirer.

L’enfant de quinze ans qui était assis à coté de nous a reçu une balle dans la tête, il est mort sur le champ. Bwimba qui était assis à coté de moi, m’a dit de me mettre sous le siège. Et c’est à cet instant qu’une explosion a fait basculer le bus. Les passagers hurlaient. Derrière mon siège, un enfant pleurait sur les cuisses de sa mère qui venait de rendre l’âme ».

Entre deux sanglots, Kayitesi explique qu’ils ont continué de tirer sur le véhicule. Mais quand elle s’est retournée, elle avait remarqué que c’était des jeunes de son âge, dans la tranche vingt trois ou vingt cinq ans.

Ils ont pu quitter le vehicule et essayaient de s’éloigner le plus qu’ils pouvaient. Bwimba et elle, les compagnons d’infortune. Ce dernier était gravement blessé, Kayitesi n’avait pas conscience de ses blessures.

Elle a dit qu’ « ils ont marché longtemps. C’était dans la forêt, c’était ma première fois que je marchais dans la forêt et dans ces conditions épouvantables » Elle était habillé légèrement car elle avait passé sa veste à Bwimba pour le soulager.

« Nous avons passé la nuit dans la foret jusque vers 4h du matin. Mon corps était déchiqueté. J’avais demandé aux autres de me trainer jusqu’à la route. Arrivé au bord de la route j’ai remarqué la présence des militaires rwandais. Et c’est là que nous avons bénéficié des premiers soins »

« Comme j’avais perdu beaucoup de sang, on m’a acheminé à l’hôpital de Kigeme. C’est là qu’on m’a dit que j’avais des balles dans le corps et que je devais passer la radio. J’ai suivi les soins à domicile »

Kayitesi qui venait de terminer ses études secondaires dit qu’elle a vu ce à quoi elle ne s’était jamais attendue. Et sa vie a basculé ce jour là. Elle a dit qu’ « elle était pleine d’avenir, elle projetait de poursuivre ses études.

En allant à Cyangugu j’avais une offre d’emploi et des personnes à charges. Et des inconnus ont décidé de bousiller ma vie dans des problèmes qui ne me concernait en rien. J’étais jeune et devais poursuivre mes études » Ella a poursuivi en disant : « le lendemain, quand j’étais encore à l’hôpital Kigeme, j’avais entendu le fameux Sankara déclarait qu’il avait pris la forêt de Nyungwe »

« Mais je voudrais leur dire que je suis vivante et j’ai un pays » a-t-elle poursuivre en sanglots. Avant de poursuivre : « ils m’ont retardé dans ma vie, mais ça va. Chaque fois que je peux en parler à quelqu’un, je raconte que ma vie est resté dans la foret, c’était la première fois que j’étais confronté à la mort et au moment où il fallait pas »

Elle a dit qu’elle souffre d’un mal de dos devenu chronique, elle ne peut pas rester debout, elle ne peut chausser les talons des filles.

A la question du juge, qu’est ce qu’elle souhaite, elle a répondu, le cœur serré : « je suis perturbé, j’aimerais en parlé avec ceux qui en sont la cause. Si je peux rencontrer Rusesabagina et Sankara »

L’attaque terroriste du 15 décembre 2018 a fait six victimes civiles et beaucoup de blessés. Ils ont brulés des bus de transport. On ne le dira jamais assez, il faut unanimement et sans ambiguïté rejeter le terrorisme sous toutes ses formes et ses manifestations

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Redigé par Le 16 juin 2021

http://fr.igihe.com/Parole-de-la-victime-du-terrorisme-de-Rusesabagina.html