Des combats violents ont opposés les armées rwandaise et mozambicaine aux djihadistes dans la zone de Mbau où ils s’étaient repliés après avoir perdu le siège de Mocimbao da Praia avec l’intervention musclée du renfort venu de Kigali.

La zone de Mbau est située à quarante-cinq kms de Macimboa da Praia. C’est une zone forestière qui servait de centre d’entrainement des djihadistes. Lequels ont été pris en étau par l’armée rwandaise dont une partie est venus de Mocimboa da Praia et une autre de Mueda pour faire jonction à Mboa et bouter les insurgés hors de la zone.

Les combats ayant été intenses à cinq kms à l’entrée de la zone de Mbau où les djihadistes ont perdu des hommes (onze corps sans vie) et du matériel militaire.

Ceux-ci avaient des camionnettes et abattaient des arbres qu’ils mettaient au travers de la route dans leur fuite pour retarder les poursuites.

Heureusement que les RDF disposent sur place des « blindés » qui ont été d’un grand secours et des tronçonneuses électriques autonomes pour déblayer les routes jonchées d’arbres afin de repousser les djihadistes.

La zone de Naquitengue était la plus encombrée des troncs d’arbres.

On dit que les insurgés conservent encore la zone de Siri I et Siri II.

Selon le porte-parole des RDF, le Colonel Ronald Rwivanga, quand bien même les djihadistes ont perdu une nouvelle zone de repli, la lutte contre ce groupe n’est pas fini, bien au contraire. Elle doit s’intensifier.

Il y a peu, les USA ont déclaré que « Bonomade Machude Omar » connu sous le nom de « Abu Sulayfa Muhammad » en était le chef mais qu’il était de nationalité étrangère, sans révéler son pays d’origine.

Bien plus, depuis mars dernier, les USA ont classés ce groupe parmi les « groupes terroristes » affiliés à l’Etat Islamique.

Les pays limitrophes sont très inquiets des risques majeurs d’une métastase de cette guérilla au Mozambique qui dure depuis maintenant quatre ans.

Etant entendu que la partie Nord du Mozambique est soumise non seulement à la menace djihadiste devenue réelle, mais aussi aux trafics illicites et à la criminalité organisée aux mains des dignitaires locaux.

Ce qui fragilise encore plus l’Etat c’est le manque de stratégie sécuritaire au niveau national doublé des intérêts contradictoires des divers acteurs. Et ça accentue les risques d’instabilité du pays et des voisins. Dans la zone de Naquitengue, les militaires rwandais utilisent les véhicules de guerre pour dégager les voies d’accès aux insurgés Les militaires rwandais en opération dans la zone de Cabo Delgado

http://fr.igihe.com/Mozambique-La-zone-de-Mbau-sous-controle-de-l-Armee-Rwandaise-RDF-apres-d.html