La Cour de cassation française a mis un terme définitif, ce mardi 15 février, à l’enquête sur l’attentat contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en 1994. Cet attentat est considéré comme l’élément physique déclencheur du génocide au cours duquel plus d’un million des Batutsi ont péri entre avril et juillet 1994.
La plus haute juridiction française a examiné le 18 janvier un pourvoi déposé par les familles de victimes de l’attentat, après la confirmation de l’abandon des poursuites dans ce dossier par la cour d’appel de Paris en 2020. La Cour de cassation vient de rejeter ce pourvoi, ce qui met un point final à cette enquête.
Le 6 avril 1994, l’avion, un Falcon 50, transportant le président rwandais de l’époque Juvénal Habyarimana, un Muhutu, et le président burundais Cyprien Ntaryamira avait été abattu en phase d’atterrissage vers Kigali par au moins un missile. Cet attentat est considéré comme le déclencheur du génocide contre les Batutsi du Rwanda en 1994.
Cette folie meurtrière a aussi coûté la vie à dix Casques bleus belges assassinés le 7 avril 1994 alors qu’ils étaient chargés de protéger la Première ministre désignée, Agathe Uwilingiyimana, une Hutu modérée, et qu’ils servaient au sein de la Mission des Nations unies pour l’Assistance au Rwanda (Minuar). Douze civils belges, dont des coopérants, ont aussi péri.(Fin)
Fin de l’enquête en France sur l’attentat déclencheur du génocide des Tutsi