La SG de l’OIF Louise Mushikiwabo et le maître des cérémonies, Diogène Ntarindwa alias Atome.

Imaginez un titre si évocateur et chargé de symboles et de significations: Une Soirée Francophone à Kigali. S’il vous plaît en Français ! » Juste deux heures pour échanger en français, le verre en mains, entre invités, et en suivant un spectrale animé par des chanteurs, danseurs, poètes, dramaturges et écrivains rwandais qui se succèdent sur scène, ou qui sont présents et dont leurs divers noms sont annoncés par le maître des cérémonies, Diogène Ntarindwa alias Atome.

La SG de la Francophonie Louise Mushikiwabo, ouvre la soirée, accompagnée de l’Ambassadeur de France au Rwanda, Antoine Anfré. Elle vient en effet d’être reçue par le Président Kagame.

« Je suis au Rwanda en mission officielle de l’OIF qui a été créée au Niger le 20 Mars 1970. Je suis venue lancer l’enseignement du français aux casques bleus rwandais qui sont envoyés en mission de maintien de la paix. J’ai eu des entretiens avec les autorités du pays. J’ai eu des discussions sur l’ampleur que prennent certains dossiers. Mais aussi je suis venue lancer le Programme Umuganda (Travaux Communautaire) Francophone pour impliquer la jeunesse de l’OIF sur des sujets de l’environnement, perturbations climatiques, écologie. Nous commençons demain l’Umuganda Francophone », a indiqué Louise Mushikiwabo au Centre Culturel Francophone de Kigali.

La SG de l’OIF ouvre la Soirée Francophone de Kigali.

Elle s’adressait à des invités à une soirée francophone où l’on pouvait remarquer aussi la présence des Ambassadeurs du Congo Brazza et du Sénégal au Rwanda. Puis Mushikiwabo a annoncé le lancement de la Soirée Francophone à Kigali.

« La Soirée Francophone a débuté à New York avec des chansons et des humours. On évite des sujets lourds. On apprécie la compagnie de ceux qui parlent français. Dans son ADN, francophonie signifie « solidarité humaine », a-t-elle poursuivi.

Elle a rappelé que la Soirée Francophone de New York en 2019 était animée par un artiste malien Oum Sangaré Charles. En Février 2020, elle a été animée par Fally Ipoupa de la RDC.

«Prochainement, je ferai participer le Rwanda dans la communauté francophone du Rwanda. Je suis née à Kigali. Je me réjouis aujourd’hui de voir des visages que je connais. C’est ma ville. OIF est déjà impliquée aux côtés des acteurs culturels rwandais dans leur diversité. Je vous conseille de suivre notre plateforme francophone TV5 Monde Plus qui disponibilise des contenus culturels francophones variés, y compris ceux du Rwanda, qui ont la saveur du pays », dit-elle.

L’artiste Inki.

Puis la SG de l’OIF informe que son organisation va progresser en mettant en place d’autres programmes où les artistes rwandais seront davantage plus impliqués. C’est une annonce qui donne de l’espoir à ceux qui prestent dans le secteur.

C’est alors que commence la vraie Soirée Francophone qui redonne de la dignité et de la valeur aux francophones. Car, cela fait bien une dizaine d’années qu’il n’y a pas eu à Kigali un spectacle francophone qui rassemble un public francophone heureux de se retrouver autour de ses valeurs d’échange, de partage, de solidarité, de communion.

Le show s’ouvre autour de l’artiste Inki qui vit en Belgique, avec sa chanson « miliyoni», signifiant qu’il accepte de payer un million de vaches pour mériter le cœur et la main de celle qu’il s’engage d’épouser. Inki est le fils de Muyango Jean-Marie, un artiste rwandais talentueux connu du public rwandais et étranger pour sa musique chaleureuse et affectueuse, porteuse du rythme et des sonorités de la culture du Rwanda.

L’artiste Joël Ruti.

Joël Ruti chantera aussi la mélodie « Igikobwa » qui signifie « Ma fille chérie », avec un rythme ternaire qui rehausse les chansons rwandaises au top de la danse universelle capable de faire bouger sur scène des gens variés peu importent leurs origines diverses. Tant le rythme demeure universel. C’est cela qui fait qu’un artiste atteint une consécration mondiale. Divers artistes et dramaturges montreront des talent vairés, multiples, jusqu’à Aline Sano et sa chanson None signifiant today ou aujourd’hui, c’est-à dire : il ne faut pas remettre à  demain ce que l’on peut faire aujourd’hui.

Enfin Intore Masamba surgit, acclamé et adulé, pour chanter Kanjogera Injoge très connu du public. Bref, la soirée culturelle francophone de ce 20 Mai porte les marques d’une  vie artistique qui s’annonce riche et créative, et surtout qui réhabilite le francophone, écarté ces dernières années du champ de la créativité et de l’innovation littéraire et artistique. A chacun sa relève. (Fin).

By André Gakwaya

https://rwandaises.com/wp-admin/post.php?post=52528&action=edit