Elle était déjà venue en RDC en urgence pour attirer l’attention des autorités congolaises quant aux conséquences désastreuses du discours de haine et l’incitation à la violence à l’endroit des tutsis congolais.
Mme Alice Wairimu Nderitu, conseillère spéciale du secrétaire général des nations unies sur la prévention du génocide revient à la charge.
Ce 30 novembre 2002, elle a sorti un communiqué pour une large diffusion.
« La violence actuelle est un signe avant-coureur de la fragilité de la société et la preuve de la présence persistante des conditions qui ont permis à la haine et à la violence à grande échelle d’éclater en un génocide dans le passé », a-t-elle dit dans un communiqué de presse.
Dans celui-ci elle fait référence à sa dernière visite en RDC du 10 au 13 novembre 2022, et se dit très préoccupée de l’escalade du discours de haine et incitation à la violence suivie de passage à l’acte.
Le communiqué relève qu’il existe des indicateurs sur le contenu de la diffusion du discours de haine et l’absence de mécanisme institutionnels pour y faire face.
« Les abus qui se produisent actuellement dans l’est de la RDC, y compris le ciblage de civils en raison de leur appartenance ethnique ou de leur affiliation présumée aux parties belligérantes, doivent cesser. Notre engagement collectif à ne pas oublier les atrocités passées constitue une obligation d’empêcher qu’elles ne se reproduisent », a-t-elle souligné.
En RDC la violence actuelle découle principalement de la crise des réfugiés qui a entrainé la fuite des nombreux individus impliqués dans le génocide des tutsis au Rwanda de 1994.
Ils y ont formés des groupes armés dont les FDLR encore très actif à l’Est de la RDC.
Le communiqué poursuit en exigeant de la RDC de s’attaquer aux causes profondes de la violence et de tirer les leçons du passé.
Les abus qui se produisent actuellement en RDC y compris le ciblage des civils sur la base de l’appartenance ethnique ou de l’affiliation aux parties belligérantes doivent cesser.
L’engagement collective à ne pas oublier les atrocités du passé constitue une obligation d’empêcher qu’elles se reproduisent.
La conseillère spéciale a réitérée sa déclaration du 17 juin 2022 publiée conjointement avec Mme Michèle Bachelet, Haut-commissaire aux droits de l’homme.
Ou elles se disaient particulièrement préoccupées par la recrudescence de l’escalade des discours de haine et hostilités discriminatoires, en particulier contre les congolais d’expression kinyarwanda.
Elle note avec effroi, que ces discours de haine émanent des personnalités politiques, des dirigeants communautaires, des acteurs de la société civile et des membres de la diaspora.
Alice Wairimu Nderitu a déclaré que « la situation tant à l’Est qu’à l’Ouest du pays était particulièrement alarmante alors que la RDC se préparait aux élections nationales de 2023 ».
La conseillère spéciale a insisté sur le fait que « la responsabilité première de prévenir les crimes d’atrocités incombe à la RDC comme Etat ».
Voilà qui est dit.