Le gouvernement congolais est incapable de prendre du recul par rapport à la situation dramatique du pays, qui remonte au règne du Maréchal Mobutu et s’est choisi le Rwanda comme souffre-douleur.

Dans cette course sans boussole, Muyaya a encore travesti les propos du Président Kagame.

En visite officielle en Guinée, Kagame répond à un journaliste sur la crise à l’Est de la RDC : « le problème de la RDC ou le problème de la région ou même le problème du Rwanda ce n’est pas le M23, le M23 est le produit de beaucoup d’autres problèmes qui n’ont pas été résolus depuis des décennies. Si vous vous rappelez, le problème du M23 existait même avant que Tshisekedi ne soit président. Il y avait un problème lié à cela en 2012 si vous suivez l’histoire vous le verrez.

Concernant le M23 ce sont des congolais mais ont un héritage rwandais. Les frontières qui ont été tracées durant la période coloniale ont coupé notre pays en plusieurs morceaux. Une grande partie du Rwanda a été laissé à l’extérieur dans l’Est de la RDC, dans le Sud et l’ouest de l’Ouganda etc…

Nous avons des populations dans ces parties d’autres pays autres que le Rwanda qui ont des origines rwandaises mais ce ne sont pas des Rwandais, ils sont citoyens de ces pays qui ont absorbé ces parties du Rwanda a l’époque colonial.

C’est un fait historique.

Vous pouvez faire des recherches et avoir plus de détails sur cela. Donc, ces problèmes sont beaucoup plus anciens que moi et beaucoup plus anciens que Tshisekedi et probablement ceux qui étaient là à l’époque ne sont plus en vie. Voilà donc l’origine du problème.

Encore une fois, ce que je dis, ce sont des faits. Vous pouvez les vérifier »

C’est le propos de Kagame qui l’a répété des centaines des fois par Thomas Luhaka, historien et homme politique Congolais qui fait autorité sur les problèmes de l’Est de la RDC.

Mais il faut se rendre à l’évidence : en RDC il prêche dans le désert et c’est par ignorance et mauvaise foi que Muyaya fait un procès d’intention au Président Kagame.

En effet, sur son compte twitter, le ministre congolais de la communication écrit : « #Kagame transgresse l’histoire, ses propos constituent une nouvelle provocation. Ce qu’il ne dit pas ce qu’il est la cause de l’insécurité à l’Est, créateur du RCD, CNDP, M23. Ce qu’il ne doit jamais oublier ce que nous défendrons chaque centimètre de notre territoire ».

Encore de la critique profane.

Il y a plusieurs éléments probants dans twitter de Muyaya. La dénaturation des propos de Kagame doublée du narratif de bouc émissaire qui s’est avéré inaudible.
Bien plus, il falsifie l’histoire comme à l’accoutumée et jette de l’huile sur le feu déjà incandescent.

Mais Muyaya révèle la cécité de son gouvernement sur les problèmes sécuritaires du pays.

En Ituri, Nord Kivu, Sud Kivu, Haut Tanganyika, dans le Kasaï, Kwamouth dans le Bandundu et à l’Est de la capitale Kinshasa l’insécurité règne en maitre.

Il y a plus grave dans l’agressivité de Muyaya et qu’il faut mettre sur la place sur la place publique.

Non seulement le gouvernement est incapable d’assurer la sécurité des citoyens congolais dans les deux tiers du territoire national, pire, le 3 mars 2023, le gouvernement a intégré les forces négatives au sein des FARDC dont les FDLR.

Cette collaboration avec les forces génocidaires, suffisamment documentée, est dénoncée unanimement par toute la communauté internationale.

C’est ce malaise qui lui pend au visage qu’il peine à justifier encore moins à dissimuler.

Alors, il s’adonne aux pirouettes mais n’amuse plus.

Il est vrai que sur la scène régionale, africaine et internationale, la RDC fait bien piètre figure.

Et pour cause, le pays bat les records de la mauvaise gouvernance, de la corruption devenue endémique, dans détournements de fonds publics en cascade avec en prime l’impunité.

Ce n’est pas un fait nouveau et ce constat est sans appel.

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