Tito Rutaremara président du conseil consultatif des sages

Le génocide perpétré contre les Batutsi en 1994 a marqué un tournant décisif dans l’histoire du Rwanda. Confronté à des défis majeurs, le gouvernement rwandais a dû prendre des décisions radicales pour préserver la sécurité et la stabilité du pays. Parmi ces mesures, l’expulsion, en 1998, d’une organisation non gouvernementale (ONG) a suscité l’attention et a été contestée par les Européens.

Dans un contexte marqué par une extrême pauvreté, une crise des réfugiés et une insécurité persistante due à des infiltrations ennemies, de nombreuses ONG opéraient au Rwanda, aussi bien auprès de la population locale que parmi les réfugiés rwandais.

Cependant, certaines de ces organisations avaient des activités clandestines visant à semer la division et à perturber la sécurité du pays.

Tito Rutaremara, président du conseil consultatif des sages, a récemment accordé une interview à l’IGIHE, dans laquelle il a révélé que l’une de ces ONG avait collaboré avec les Interahamwe et le gouvernement qui avait dirigé le pays au début du génocide contre les Batutsi en 1994, suite au décès du président Habyarimana.

Selon Rutaremara, cette ONG avait pour dessein de déstabiliser le pays en fournissant des informations sur les attaques à mener contre la sécurité nationale.

Il a déclaré : « Certains de ces individus ont fui avec les génocidaires vers et sont allés au Zaïre. Ils sont ensuite revenus et ont créé un scandale en prétendant qu’ils voulaient d’abord être hébergés dans le camp des réfugiés au lieu de retourner dans leur propriété. »

Cette requête visait en réalité à obtenir de l’argent, en tirant profit des aides destinées aux réfugiés rwandais.

Le gouvernement a rejeté cette demande, soutenant que les personnes possédant des biens immobiliers devaient les récupérer et vivre dans leurs propres foyers afin de favoriser leur développement, plutôt que de rester dans des camps.

Rutaremara a souligné que ces groupes avaient l’habitude de dicter leurs volontés au Rwanda, mais qu’une fois qu’ils ont semé la confusion et le désordre, ils ont été expulsés pour ne plus mettre les pieds sur le sol rwandais.

Certaines ONG travaillaient en étroite collaboration avec les FDLR et entravaient le fonctionnement du gouvernement. À une époque où le Rwanda prônait l’unité et la réconciliation, ces ONG expulsées semaient la haine et la division dans le but de plonger le pays dans les ténèbres du passé.

Rutaremara a déclaré : « Elles sont venues enseigner la division, alors que nous cherchions à unir les rwandais. Ces organisations ne faisaient que propager la division. »

Bien que les Européens aient vivement réagi lorsque toutes ces organisations non gouvernementales ont été sommées de quitter le pays, avec le temps, ces réactions se sont atténuées.

https://fr.igihe.com/Expulsion-d-une-ONG-liee-aux-FDLR-Une-mesure-decisive-pour-preserver-la.html