Au début de son mandat, de nombreux Congolais avaient foi en lui. Ils pensaient que Félix Tshisekedi ne pourrait jamais tromper son peuple avec des promesses vaines.

Toutefois, la rhétorique politique congolaise, abondante en mots et maigre en actes, a démontré le contraire. Ses promesses ont vu le jour, mais peu d’ engagements ont été honorés.

De toute évidence, même s’il semblait incapable de tromper, Tshisekedi n’a pas respecté ses engagements. Après tout, une promesse n’est significative que pour celui qui veut y croire. Les intérêts du peuple congolais semblaient primordiaux, mais ils semblent avoir été relégués.

La devise de l’UDPS était : « le peuple d’abord » et pour le président actuel, issu des rangs de ce parti, « le peuple attendra »

Certaines de ses promesses étaient ambitieuses:instauration de l’état de droit, restaurer l’autorité de l’Etat sur l’étendue du territoire national, lutte contre la corruption, accès aux services sociaux de base et aux infrastructures, lutte contre l’insécurité et bien plus. Ces promesses non réalisées se sont accumulées. Le pays stagne.

On se souvient de son discours inaugural en 2019, parlant de grands projets et de mobilisation nationale. Le bilan actuel est différent de ce qui avait été esquissé.

En matière de corruption, certains diraient qu’il a fait des efforts, notamment à travers l’inspection générale des finances. Cependant, les vieilles habitudes persistent. La corruption reste un fléau en RDC.

Il avait critiqué le précédent régime pour son laxisme face à la corruption. En tant que candidat, Tshisekedi s’était engagé à changer la donne, faisant de ce combat une priorité.

Concernant le niveau de vie, il avait promis d’augmenter le revenu moyen du Congolais. Bien sûr, la pandémie a chamboulé de nombreux plans, mais est-ce une excuse suffisante ?

Sur le plan électoral, Tshisekedi avait évoqué des réformes majeures. Aujourd’hui, à l’approche de la fin de son mandat, le sujet est devenu sensible.

Il avait également fait des promesses audacieuses, comme déménager à Goma pour vivre au plus près du peuple ou mourir pour la paix. Ces déclarations sont restées sans suite.

Fin 2019, il avait assuré que la paix serait instaurée sur tout le territoire. Malheureusement, la violence continue. Certains attendent cette paix depuis des décennies.

En 2019, il parlait d’un recensement en 2020 et de visas électroniques. Quant au budget colossal promis pour la RDC sur une décennie, mieux vaut ne pas en parler.

L’unité nationale reste un défi. Tshisekedi, voulant être le président de tous les Congolais, n’aurait jamais anticipé les divisions actuelles. Le tribalisme est au cœur de ses nominations.

Certains, forts de leur pouvoir, défient ouvertement l’autorité. Et le futur semble encore plus sombre.

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