A Goma, ville emblématique de la République Démocratique du Congo (RDC), un carnage s’est produit, révélant la tension palpable entre les forces de sécurité et la population civile.

Au cœur de la nuit du 30 août 2023, à 4 heures du matin, les forces spéciales de la RDC sont intervenues avec une violence sans précédent dans une église des wazalendo non armés.

Cette intervention, plutôt caractéristique d’une situation de guerre que d’une simple manifestation civile, a non seulement causé des dégâts collatéraux dans les rangs de l’armée, mais a également laissé des civils sans défense face à une brutalité militaire inattendue.

L’ampleur de cette violence a suscité une vive indignation au sein de la population congolaise et a retenti bien au-delà des frontières de la RDC. Face à la montée de la colère et sous la pression d’une opinion publique horrifiée, le président Tshisekedi a été contraint d’agir rapidement.

En réponse, il a envoyé une délégation des ministres à Goma pour évaluer la situation de première main. Suite à leurs investigations, des décisions radicales viennent d’être prises.

Le colonel Mike Mikombe et le commandant Bawili, tous deux figures centrales dans l’opération, ont été mis aux arrêts. Une annonce qui a clairement signifié leur comparution immédiate devant un tribunal militaire, mettant en lumière la gravité de leurs actes.

Cependant, ce carnage pose de nombreuses questions sans réponses. Pourquoi une intervention d’une telle envergure contre une manifestation pacifique de civils ?

Ne serait-il pas plus judicieux d’avoir eu recours à la police, armée de gaz lacrymogènes, plutôt qu’à une unité militaire lourdement armée ?

La méfiance est si profonde que certaines familles sont empêchées de récupérer les corps de leurs proches.

De plus, la violence ne s’est pas arrêtée là. Un deuil, organisé pour honorer les victimes au stade de l’unité à Goma, a été violemment interrompu, ajoutant de l’huile sur le feu de la colère populaire.

En toile de fond, les enjeux politiques ne sont pas à négliger. Les Wazalendo, alliés des FARDC (Forces armées de la République Démocratique du Congo), sont mentionnés, suggérant des intrigues ou alliances qui pourraient avoir influencé ces événements.

La situation est comparable à un monstre qui échappe à son créateur, un désordre potentiellement issu des choix passés et qui aujourd’hui menace la stabilité de la région.

Ce qui s’est passé à Goma n’est pas un simple incident. C’est le reflet d’une tension, d’une méfiance profonde, et d’une situation politique complexe qui, si elle n’est pas résolue, pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour l’avenir de la RDC.

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