Pierre-Claver Karangwa, 67 ans, Major des ex far (anciennes forces armées rwandaises), accusé d’avoir joué un rôle prééminent dans le génocide commis contre les Bautsi du Rwanda en 1994, a été arrêté aux Pays-Bas, après près de 30 ans de cavale.
Annonce en a été faite le mardi 03 Octobre 2023 par les procureurs néerlandais.
Il avait été initialement arrêté en Juillet 2022, mais la haute cour néerlandaise avait alors refusé son extradition vers le Rwanda.
Malgré la demande d’extradition formulée par le Rwanda en 2012, la Cour suprême des Pays-Bas a refusé en juin dernier de l’extrader vers le Rwanda, par peur d’un procès inéquitable, selon la juridiction Hollandaise.
Le Rwanda reproche à Karangwa son implication présumée dans le massacre de près de 30 000 Batutsi en avril 1994, réfugiés dans la paroisse de Mugina, dans l’actuel district de Kamonyi ; commune Mugina, de la préfecture Gitarama, à l’époque des faits, selon les appellations de l’ancien redécoupage territorial d’avant génocide.
Réfutant ces accusations lors d’une audience en décembre 2022, l’ancien officier clame son innocence. Résidant aux Pays-Bas depuis 1998, il en avait acquis la citoyenneté en 2002, mais sa nationalité néerlandaise lui a été retirée en raison de ces accusations.
Bien que son extradition ait été refusée en raison de sa casquette actuelle de pseudo opposant politique, de nombreuses voix se sont élevées à au Rwanda comme à l’international contre cette décision initiale de non-extradition.
Doit-on s’attendre à ce que sa répréhension conduise à son extradition, afin que l’assassin soit jugé sur les lieux où il a commis son forfait ? Cette unique procédure justifierait l’adage populaire qui stipule que : « l’assassin revient toujours sur les lieux du crime ! ».
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