Le Gouvernement du Rwanda a exprimé sa surprise face à la décision soudaine du Gouvernement du Burundi de fermer, à nouveau, les frontières entre les deux pays.

Annoncée jeudi 11 janvier 2024, cette fermeture a été perçue par le Rwanda comme un coup dur pour la libre circulation des citoyens et le commerce bilatéral.

« Le Gouvernement du Rwanda a appris par des reportages médiatiques la décision unilatérale du Gouvernement du Burundi de fermer à nouveau ses frontières avec le Rwanda », a déclaré le bureau du porte-parole du gouvernement rwandais.

Le Rwanda a déploré cette action, soulignant qu’elle « limitera la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays, et viole les principes de coopération régionale et d’intégration de la Communauté Est-Africaine. »

Cette décision fait suite aux accusations non fondées du président burundais, lors de son discours du 29 décembre à Cankuzo dans l’émiaaion publique, et dans son allocution de fin d’année 2023, où il a impliqué le Rwanda dans le soutien au groupe RED-TABARA, accusé de l’attaque de Gatumba.

Les relations entre le Rwanda et le Burundi sont complexes et tendues, notamment depuis la crise politique de 2015 liée à la troisième candidature controversée de l’ancien président burundais Pierre Nkurunziza.

Le Burundi reproche au Rwanda de ne pas extrader les responsables de la tentative de coup d’État du 13 mai 2015, réfugiés sur son territoire sous la protection du HCR.

En 2020, une initiative de normalisation des relations diplomatiques a été entreprise par les gouvernements du Rwanda et du Burundi. En signe de bonne foi et dans un effort pour ne pas compromettre la sécurité burundaise, le Rwanda a récemment restitué plusieurs combattants au Burundi, réaffirmant ainsi son engagement pour la stabilité régionale.

Cependant, la récente fermeture des frontières par le Burundi met en péril ces efforts et soulève des questions sur l’avenir des relations bilatérales dans une région déjà fragile.

Le gouvernement rwandais a réaffirmé son engagement envers la stabilité régionale et a appelé à un dialogue ouvert pour résoudre ces tensions.