La France « responsable »

Les événements en Libye et en Côte-d’Ivoire montrent que la France confirme son rôle de puissance avec une responsabilité globale, indique Nezavissimaïa gazeta.

« Les terres au sud de la Méditerranée et l’Afrique étaient considérées depuis l’époque de l’empire colonial comme la zone d’influence de la France. 50 ans après la décolonisation, on observe le retour d’une politique française d’intervention intense dans les affaires intérieures des Etats de la région.

La France et la Grande-Bretagne ont engagé une opération militaire dans le ciel libyen, appelée à protéger la population civile des régions rebelles protestant contre Mouammar Kadhafi. Parallèlement, l’aviation française a soutenu en Côte-d’Ivoire, le 4 avril 2011, les forces assiégeant le palais de l’ancien président Laurent Gbagbo qui refusait de céder la place à Alassane Ouattara », rappelle le journal.

Résultat : les forces françaises de maintien de la paix ont joué un rôle crucial dans l’arrestation de l’ex-président Gbagbo (65 ans). Ce fut le premier cas d’immixtion de contingents militaires agissant au nom de la communauté internationale dans une guerre civile dans le but d’assurer la victoire de l’une des parties au conflit, souligne Nezavissimaïa gazeta.

Tout en reconnaissant l’importance exceptionnelle pour Sarkozy de l’élection de 2012, le journal refuse tout de même d’envisager les événements en Afrique uniquement dans ce contexte.

« Deux opérations presque parallèles de la France en Afrique peuvent signifier le début d’un nouveau cycle de sa politique globale qui a ses propres rythmes. L’interventionnisme de Sarkozy répond plutôt à son propre tempérament et aux intérêts électoraux. Paradoxalement, il s’inscrit dans la longue tradition de la diplomatie de la Cinquième République mieux que la politique précédente, appliquée sous le slogan « Aider mais pas intervenir », qui n’était rien d’autre qu’une constatation des capacités limitées de la France dans son ancien « pré carré », estime le journal.

Analysant les événements en Côte-d’Ivoire, Nezavissimaïa gazeta rappelle la tragédie du Rwanda en 1994, qui a partiellement sapé le prestige des forces françaises en Afrique. En trois mois de conflit intertribal, 800 000 Tutsis ont été exterminés au Rwanda, en dépit de la présence des soldats de la paix français, assignés à la neutralité par le mandat onusien. Sarkozy a condamné les « faiblesses et erreurs » des forces françaises dans ce conflit. Il est donc logique qu’aujourd’hui, le leader français ait cherché à éviter le scénario rwandais.

La France est à nouveau guidée par la nécessité de confirmer son rôle de puissance avec une responsabilité globale. Le président français préside actuellement deux organes de gestion globale,  le G8 et le G20, ce qui le pousse à mettre davantage l’accent sur la politique extérieure, résume le journal.

Les Français « pour », les musulmans « contre »

La loi controversée sur l’interdiction du port du voile intégral dans l’espace public est entrée en vigueur en France le 11 avril.

L’interdiction de porter le voile intégral suscite des protestations des musulmans (qui sont environ 5 à 6 millions en France). Cependant, les Français, déjà assez las des partisans du Coran cherchant à imposer leurs propres règles, soutiennent absolument cette loi, indique le portail Segodnia.ru.

Le mécontentement des musulmans pourrait se répandre bientôt sur d’autres pays d’Europe qui envisagent d’interdire le voile intégral. Une loi semblable est entrée en vigueur en Espagne et, est en préparation aux Pays-Bas, en Belgique en Suisse et en Grande-Bretagne.

Le Conseil de l’Europe, pour sa part, prévient que l’adoption de ces lois témoigne de l’intolérance des Européens envers l’islam. Cette tendance risque de provoquer la croissance de l’extrémisme islamique, indique Nezavissimaïa gazeta.

http://french.ruvr.ru/2011/04/13/48892731.html

Posté par rwandaises.com