Ce 1er janvier 2021 a sonné le lancement des activités de la Zone africaine de Libre échange (AfCFTA/African Continentale Free Trade Area). Les accords de mise sur pieds de cette AfCFTA avaient été signés à Kigali en mars 2018. Tous les 55 pays africains peuplés de 1.3 milliards d’habitants et un PIB global de 3.400 milliards de dollars devaient ratifier ces accords.

L’objectif visé est de promouvoir un commerce et des échanges interafricains. Ces échanges sont actuellement bas, 16%, par rapport aux taux élevés d’échanges commerciaux que les pays africains font avec l’Europe, 60%, et l’Asie, 50%.

Depuis ce jour-là, 54 des 55 pays africains ont signés ces accords. L’Erythrée s’est abstenue. A ce jour du 1er janvier 2021, 34 d’entre eux viennent de les ratifier pour les adopter pour de bon et de les mettre en action.

Les accords stipulent que les produits africains circuleront dans l’espace AfCFTA exonérés d’impôt.

« Les échanges entre nos pays africains profiteront au plus haut point à nos peuples. Ce sera aussi une opportunité d’accroître notre compétitivité commerciale sur le marché international. Nous aurons besoin d’un secteur privé très dynamique pour arriver à nos fins », a dit Paul Kagame, président du Rwanda et l’un des principaux animateurs de ce projet. Il participait à une rencontre du4 décembre 2020 rassemblant un Comité d’experts économistes étudiant les modalités pratiques de mise à exécution du projet AfCFTA.

Ce projet vient à point nommé pour le secteur industriel africain qui avait problème d’approvisionnement en matières premières et d’écoulement de leurs produits.
Il est rapporté qu’avec le lancement de l’AfCFTA, 90 produits industriels africains ont déjà été certifiés conformes aux standards. Ceux-ci vont être lancés sur le vaste marché. Les économistes prévoient dans les premiers moments de lancement du Projet, un profit de quelques 1.8 milliards de dollars s’enregistrera et deux millions d’emplois seront créés.

Les services des impôts et taxes rwandais disent ne pas éprouver des difficultés de recettes surtout que les douanes ne percevront rien de ces produits africains qui circuleront librement de pays à pays. Pour les responsables de ces services, l’intérêt général prime.

« Il est vrai que les recettes réalisées par les douanes sur les marchandises entrant dans le pays seront réduites. L’intêrêt général de la libre circulation intra africaine des produits africains est énorme si on part du grand volume d’échanges commerciaux qui sera réalisé où on prélevera une importante taxe à la consommation », a confié à IGIHE le porte-parole de la RRA/Office Rwandais des Recettes fiscales.

A ce jour, seule l’Erythrée n’a pas accord signé ces accords qui ont déjà été ratifiés par les 36 pays africains.

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