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Bien que la culture soit surtout une manière d’être en soi et vis-à-vis des autres, elle est perçue communément comme un ensemble d’institutions incluant les techniques, les coutumes, l’organisation socio-politique, les arts et les sciences qui caractérisent une société y compris ses idéaux moraux.

Au Rwanda, la musique et la danse, souvent liées à la poésie et à l’éloquence, constituent un axe essentiel, un élément d’identité, de socialisation et de communion dans la vie des Banyarwanda. Longtemps transmise oralement, la musique véhicule leur histoire, leurs valeurs, leurs usages et le sens de la beauté sonore d’une langue à tons commune à tous mise en valeur par des techniques vocales typiques. Extrêmement riche donc sur le plan mélodique, elle comporte diverses catégories stylistiques et thématiques selon qu’elle accompagne les activités quotidiennes, les événements importants de la vie (naissance, mariage,…) ou qu’elle anime, les veillées (igitaramo, inkera), etc …

D’une manière générale on distingue trois grandes catégories musicales qui elles-mêmes se subdivisent en nombreux genres et sous-genres : les chants destinés à l’écoute ou indirimbo (ex. : les chants d’apaisements et chants d’amour, ibihozo, la poésie pastorale qui chante les odes bovines amazina y’inka, etc les chants destinés à la danse ou imbyino (ex. : les chants de danses lentes mettant en valeur la beauté des mouvements des bras ou gushagirira, les chants de danse très polyphoniques interprétés par les Twa ou intwatwa, etc. et les récits ibitekerezo lorsque ceux-ci étaient chantés ou accompagnés d’un instrument (ex. : les chants d’éloges ibyivugo, les chants des vaches amahamba, les poèmes dynastiques ibisigo).

Par ailleurs, on dénombre une dizaine d’instruments de musiques traditionnels que le musicien fait « parler » dit-on : la cithare sur cuvette inanga, unique à cette région d’Afrique centrale, le tambour, ingoma, qui symbolisait le pouvoir, l’arc musical umuduli, la vièle monocorde iningidi, les hochets de cheville amayugi, les hochets de calebasse, ikinyuguli, les hochets inzebe, les cloches inzogera, les bâtons entrechoqués, le van râclé des femmes, le lamellophone ikembe, les sifflets insengo (ancien symbole du pouvoir royal), le sifflet urwamururo, les trompes amakondera (qui précédaient les danseurs Intore), les trompes traversières amahembe, la flûte en roseau à 5 tons umukuri, la flûte droite à encoche umwironge.  Actuellement des intruments modernes tels que les guitares, l’accordéon, l’harmonica, synthétiseur, etc…  accompagnent les mélodies rwandaises.

La littérature orale est riche en récits historiques, contes, devinettes, proverbes, récits populaires, jeux de mots, poésie, etc et l’éloquence verbale est considérée comme un art.

Par ailleurs, l’artisanat rwandais est caractérisé par la vannerie fine avec ses multiples motifs stylisés, la poterie, la forge, le tissage de tapis en raphia ou papyrus, la sculpture sur bois, la peinture moderne, etc..

 

Article tiré du site de l’ambassade du Rwanda en belgique

 

 

MUSIQUE ET DANSES DU RWANDA

 

Présentation du pays et ses habitants

 

Le Rwanda, un des anciens royaumes de l’Afrique Interlacustre méridionale, est aujourd’hui une république qui compte 7.568.207 habitants (selon le recensement de la population au 31 décembre 1999). Cette population est répartie dans les 12 provinces du pays dont la superficie est estimée à 26.338 km2. Sa langue, le Kinyarwanda, fait partie du groupe linguistico-culturel dit « Rwanda-Ha », un groupe de la famille des langues bantoues. Il présente de grandes similitudes avec les deux autres langues de ce groupe que sont le Kirundi et le Giha (sorte de dialecte du premier), parlées respectivement au Burundi et au Buha, deux anciens royaumes voisins qui partagent avec le Rwanda de nombreux points communs du domaine culturel. Les langues officielles du pays sont, outre le Kinyarwanda, l’Anglais et le Français. Une partie réduite de la population parle le Swahili.

Il a pour pays voisins, outre le Burundi au sud et la Tanzanie à l’est, la République Démocratique du Congo à l’ouest et au nord-ouest et l’Uganda au nord. Son relief orographique varie de 1000 m à 2000 m d’altitude à partir du niveau de la mer (au dessus des 3000 m pour la chaîne des volcans). Cette chaîne des volcans (Birunga) s’étend de l’extrême est du Congo au nord-ouest du Rwanda. Elle en comprend six dont le plus haut, le Karisimbi culmine à 4507 m.
Les principales agglomérations du Rwanda sont Kigali la capitale et sa population de plus de 300.000 habitants (estimation de 1999), Butare au sud, Gisenyi au nord ouest et Ruhengeri au nord. Une de ses cinq rivières, l’Akagera, rassemble les eaux constituantes du Nil Blanc.

Le Rwanda est habité par trois groupes de population: les Tutsi, les Hutu et les Twa qui partagent la même langue et une même culture et cohabitent sur les collines en un habitat dispersé. Les activités principales auxquelles s’adonnent ces groupes sont une agriculture de subsistance (haricot, banane, manioc, patate douce, sorgho, petits pois, pomme de terre); quelques cultures industrielles telles que le café et le thé et l’élevage (gros bétail: vache de race ankole; petit bétail: chèvre, mouton, poule et le porc (au sud du pays notamment)). Le pays connaissait aussi quelques métiers (dont la plupart ne peuvent plus être évoqués qu’au passé) et certaines activités secondaires de production l’apiculture, la poterie, le travail du bois, le travail des métaux, la sparterie et la vannerie, la chasse, la fabrication des parures. La plupart de ces activités ont disparu ou sont en voie de l’être, suite surtout à l’introduction des produits de fabrication occidentale souvent plus pratiques et plus performants. La pratique des ces activités et métiers a laissé au Rwanda une littérature et une musique dont les catégories et la richesse sont évoquées dans cette présentation.

 

Domaine culturel

a) Variation culturelle

En abordant l’étude de la culture rwandaise, on se trouve d’emblée devant une évidence: cette culture n’apparaît pas comme un bloc monolithique, encore qu’une description valable pour tout le pays puisse être tentée. L’étude montre deux ordres de variations (d’Hertefelt, 1962 22): une variation verticale fondée sur les différences existant entre les trois groupes de populations, variation qui a subi pas mal de modifications depuis la fin de l’ère monarchique. Et une variation horizontale, celle des différences régionales, souvent considérée à partir du modèle culturel du Rwanda central. Mais les deux variations sont corrélatives car, au temps de la monarchie, cette région fut celle où se concentra le modèle culturel et artistique Tutsi élitaire, avec la cour royale qui développa une forme de mécénat dans certains domaines artistiques et fut le lieu où musiciens citharistes, aèdes ou simples déclamateurs-chanteurs étaient invités et séjournaient pour un temps relativement limité, lieu de séjours prolongés et réguliers des tambourinaires et joueurs des sifflets insengo, danseurs et danseuses royaux, lieu où se sont développés certains genres musicaux et chorégraphiques (Gansemans, 1988 27). C’est également dans cette région que se produisit de manière intensive une forme d’acculturation entre les trois groupes de population, surtout entre les Tutsi et les Hutu. Et au fur et à mesure qu’on s’éloigne du centre vers les régions périphériques, là où l’administration centrale n’avait pu s’implanter aussi fort et réaliser le même modèle, la variation culturelle s’accroît.

Les régions à considérer dans le cadre de la dite variation et en rapport avec cette présentation sont, grosso modo:

  • Le Rwanda central (Gitarama, Kigali, une partie de Butare) irradiant son influence vers l’est et vers le sud
  • La région du Nord-Nord-Ouest (Ruhengeri-Gisenyi)
  • Le Nord (Buberuka Rukiga)
  • La région de la crête (une partie de la province actuelle de Gisenyi, les provinces actuelles de Kibuye et Gikongoro soit: le Kingogo, le Budaha, le Nyantango, le Bwishaza, le Buyenzi, le Bunyambiriri et le Bufundu)
  • La région du Kinyaga avec à côté l’enclave du Bukunzi-Busozo
  • Les régions du Ndorwa, du Mutara, du Mubari et du Gisaka
  • Les régions du Buganza et du Bugesera.

Dans toutes ces régions, la proportion des trois groupes de population et leurs diverses occupations et métiers traditionnels ont déterminé l’émergence de tel trait culturel plutôt que tel autre.

 

b) Les arts

Le sens artistique traditionnel des Rwandais peut être défini comme exprimant le Beau lié à l’Utilitaire. D’Hertefelt (1962 73) nous dit à ce propos: « L’art était intimement associé au métier, à la compétence technique et professionnelle… L’imitation de modèles existants était normative, surtout dans la littérature de cour, la branche la plus riche. L’art se développait par répétition et amplification de thèmes, de motifs et de techniques existants. »

Traiter l’art rwandais en général n’est pas l’objectif de cette présentation qui, le titre l’indique, concerne la musique et la danse rwandaises. Cependant, si l’art décoratif est plus manifestement lié à l’utilitaire (décoration des objets domestiques, décoration des armes de guerre avec dessins peints, gravés, pyrogravés …), les deux domaines concernés n’échappent pas à ce trait culturel. La musique et la danse étaient liées à des événements historiques, des célébrations, des rituels, des cérémonials dont ils rehaussaient l’éclat. Ce n’est que fort tard que la cour royale entretint des artistes et de groupes d’artistes dont les prestations n’étaient destinées qu’au seul plaisir de l’œil et de l’oreille.

 

LA MUSIQUE

foto1foto2 Il existe au Rwanda, une musique donnant lieu à la danse, celle des Imbyino et une musique faite pour la simple écoute, celle des Indirimbo. Cet art a souvent été lié à la poésie et à l’éloquence. La musique, la danse et la poésie ont toujours constitué les manifestations les plus spectaculaires de la culture rwandaise. Eléments d’identité et de socialisation, ils ont profondément imprégné la vie de ce peuple de travailleurs de la terre, de pasteurs et de gardiens de troupeaux, de potiers et/ou se livrant à d’autres métiers. Ils ont été transmis oralement. En eux se reflètent l’histoire, les valeurs essentielles, les usages et la vision du monde des Rwandais.

 

1) Le chant de danse Imbyino

Le terme imbyino est un substantif qui dérive du verbe kubyina doté d’un champ sémantique étendu: exécuter une chanson accompagnée de danse; danser en battant le sol des pieds, au rythme d’une chanson émise par le danseur et/ou par d’autres personnes. Le substantif Imbyino peut donc être rendu par: chant populaire (généralement) accompagné de danse (Dictionnaire Rwandais-Français de l’INRS, édition abrégée par Jacob).
Le chant de danse était pratiqué au niveau de la cour royale, donnant lieu à la danse dite Umushagiriro, d’un tempo lent et à pas glissés, généralement féminine, insistant sur l’élégance des gestes et des mouvements et l’exhibition du corps. D’après certains spécialistes des chorégraphies rwandaises, ce chant est nettement caractéristique de la musique Tutsi avec cette volonté de complication raffinée dans les tons, les voix souvent hautes, l’ornementation et la mélismatique. (luister)

L’autre catégorie du chant imbyino est celle qui donne lieu à la danse dite Umudiho: danse dont « les pieds frappent le sol avec une certaine force », variable suivant les danseurs (et les danseuses) et surtout suivant les régions (luister). Cette variation que nous pouvons qualifier d’horizontale fait qu’au Rwanda le chant de danse est l’un des genres les plus riches du domaine musico-chorégraphique. Il bénéficie en effet des caractéristiques inhérentes aux traits culturels de chacun des trois groupes de population. Il existe un chant de danse à la manière Tutsi, un chant de danse à la manière Hutu et un chant de danse à la manière Twa en considération des thèmes abordés, de la texture mélodique et de la chorégraphie. Par ailleurs, il existe un chant de danse de type féminin et un autre de type masculin. Mais la variation horizontale la plus riche est celle qui concerne les régions. En effet, les régions du Rwanda notées ci-dessus ont chacune un certain nombre de caractéristiques qui déterminent la spécificité du chant de danse de l’une ou de l’autre. Au point de vue chorégraphique et en rapport avec les régions, on notera que la danse umudiho se subdivise en deux catégories: celle des pas et des mouvements forts de la danse ikinimba qu’on retrouve dans les régions montagneuses du pays (Ruhengeri, Gisenyi et Byumba dans la nord et Kibuye-Gikongoro au sud-ouest et à l’ouest du Rwanda). Et puis celle des pas et des mouvements moins accentués dans le reste du Rwanda qui garde l’appellation d’umudiho. Par ailleurs, la danse étant une stylisation des activités et du mode de vie du groupe qui l’effectue, on aura

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  • Le chant de danse avec évocation et reproduction de certains gestes et mouvements liés au mode de vie agricole.
  • Le chant évoquant le mode de vie pastoral avec les thèmes du chant liés à l’élevage de la vache et à sa valeur socio-économique.
  • Le chant évoquant le mode de vie des guerriers avec les thèmes liés aux victoires et conquêtes.
  • Le chant évoquant le mode de vie cynégétique: bien que ce mode de vie ne fasse désormais plus que du passé, certaines polyphonies de danse des Twa l’évoquent avec nostalgie.
  • Le chant dont la cadence est celle de certains métiers et activités socio-économiques.
  • Le chant rituel et notamment celui des cultes de Lyangombe et de Nyabingi.
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Or ces activités et modes de vie sont déterminés par un certain nombre de facteurs liés au milieu physique l’orographie, l’hydrographie, le climat ou au milieu social…, que le groupe concerné a dû affronter et domestiquer, de sorte que sa danse reflète et raconte la manière dont cette domestication s’est passée.

a) Les thèmes et le contenu des chants de danse

Dans le domaine du chant de danse imbyino, les pas et les mouvements de chaque danse n’acquièrent leur valeur comme forme d’expression et ne deviennent langage que par le fait de la chanson qui leur confère le nom et le sens. Le nom de la chanson en effet, le style et la mélodie, le sens des paroles chantées permettent de classer les danses dans l’un ou l’autre domaine, de les rattacher à l’un ou l’autre thème.

A quels moments danse-t-on au Rwanda Les imbyino sont présents lors d’événements particuliers de la vie sociale du Rwandais. Ainsi un répertoire imposant de chants et de danses est lié aux cérémonies du mariage. Les chants de danse étaient à noter aussi lors de la fête des prémices Umuganura, lors des veillées consécutives aux visites d’amis et visites familiales, lors des beuveries consécutives à certaines activités communautaires tels les labours, la couverture d’une case de son toit de chaume, après une partie de chasse, lors du rituel des relevailles et de l’imposition du nom au nouveau né. La danse Imbyino était également exécutée à l’occasion de certains autres rituels et cérémonials au niveau de la cour royale (D’Hertefelt et Coupez, La Royauté Sacrée de l’Ancien Rwanda, Annales MRAC, 1964 pp. 21-23, 67-71 et au niveau de la population, dans lesquels la danse intervenait comme élément rituel déterminant pour rehausser la célébration ou comme acte magique associé à d’autres actions curatives, préventives, incantatoires, jettatoires… Parmi ces rituels célébrés au niveau de la population on peut citer les danses effectuées dans le culte du Kubandwa ou de Lyangombe (luister) (luister) et dans celui de Nyabingi (luister), ce dernier présent surtout dans le nord du Rwanda. Bourgeois (1954 628-269) nous fournit d’autres cadres où étaient effectuées des danses magico-rituelles et dont certaines ne sont mentionnées que par cet auteur.

A l’une ou l’autre occasion, la population rassemblée donne libre cours à son génie créatif. Le chant de danse ainsi considéré a plusieurs fonctions et évolue sur plusieurs thèmes.

  • Il pouvait (et peut encore) être une présentation indirecte des événements historiques (Vansina 1962 17-41).
  • L’expression du regard critique du peuple sur lui-même et sur ses dirigeants. Surtout avant l’indépendance fleurissait la chanson de danse satirique, humoristique et caricaturale, exécutée par les femmes et surtout par les jeunes filles (Mbonimana 1971 66).
  • Il jouait un rôle didactique: louait la vertu, fustigeait le vice par le biais de récits amusants et savoureux et abordait bien d’autres thèmes.
    Dans ce genre didactique, nous pouvons aussi et surtout ranger la plupart des chansons exécutées à l’occasion du cérémonial du mariage, qui étaient une véritable école de morale et établissaient pour la future mariée, un code de conduite réaliste et rigoureux (luister). Ce sont:
    • celles exécutées avant le mariage dans le cadre de l’Umuhuro ou « Rencontre des jeunes filles avec leur compagne fiancée qui va bientôt partir ».
    • celles exécutées lors des festivités mêmes du mariage, dont certaines tiennent de l’amusement, de la grivoiserie et d’une certaine gaieté débridée. La plupart d’entre elles cependant sont d’une beauté qui les hisse au niveau de l’épithalame.
    • celles qui sont exécutées quelque temps après le mariage, au cours de la cérémonie de présentation de la mariée à sa famille par alliance, aux amis et à la communauté des alentours.
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    Dans ce cadre du mariage et toujours dans son rôle didactique, le chant de danse rappelait aux époux leurs devoirs respectifs et réciproques, évoquait les problèmes liés au divorce, stigmatisait les avatars des mariages arrangés qui prévalaient dans l’ancien Rwanda et fixait la norme des travaux domestiques qu’un enfant doit accomplir et ceux qui sont au dessus de ces forces. Elle magnifiait le bonheur d’une progéniture nombreuse.

  • Il pouvait aussi être laudatif: magnifier les dirigeants, chanter les hauts faits des héros, célébrer la beauté des belles choses: des collines et des rivières du Rwanda, du soleil vespéral, de la femme rwandaise, de la vache ankole aux cornes en forme de lyre (domaine où excellaient les Twa et leurs polyphonies, certains chants de veillée des Hutu, les chants des femmes Tutsi et du groupe de population Gogwe consacrés à l’éloge de la vache.

b) Structure du chant de danse

Le chant de danse est de structure responsoriale, évoluant sur un refrain, toujours le même dans un chant, repris par un chœur de chanteurs. Le refrain court après chacun des couplets, généralement nombreux, entonnés par un soliste (luister). Le chant de danse évolue sur un rythme mesuré simple ou complexe, avec le phénomène d’accentuation métrique (temps forts et temps faibles) et pathétique ou expressive (rythme qualitatif « exprimant les sentiments les plus profonds de l’âme » (Mbonimana, 1971 41). Il est traditionnellement vocal. La mélodie, à l’unisson ou en polyphonie, est accompagnée par le battement des mains qui soutient le rythme et sert d’indicateur de mesure aux chanteurs et aux danseurs. A ce genre de percussion par les mains se sont ajoutés au fur du temps quelques instruments de musique: d’abord le tambour ingoma (de petites dimensions), mais aussi la cithare inanga, la sanza (du genre lamellophone) ikembe, l’arc musical umuduri (umunahi), la vièle indingiti et la corne ihembe. Dans certaines régions du Rwanda, les hochets ikinyuguri, agakenke ou agahubano, la cruche igicunda, l’ensemble des sifflets insengo ont toujours accompagné le chant de danse. Notons en passant qu’à part l’île de Nkombo où le hochet ikinyuguri soutient le chant de danse profane, dans les autres régions du Rwanda, ce même hochet, de concert avec le grelot inzogera, intervient pour soutenir le rythme des chants rituels, principalement ceux du culte de Lyangombe. Les petits grelots amayugi traditionnellement portés aux chevilles par les danseurs guerriers intore, sont de plus en plus portés aussi par les danseurs et les danseuses des imbyino(luister).
Notons enfin le cas de certaines polyphonies vocales de danse Twa soutenues par les trompes amakondera (luister). Les enregistrements détenus par le MRAC et remontant aux années 1950′ font entendre des mélodies et des rythmes de danse ou dansables, soutenus par l’harmonica ou par l’accordéon (luister) et même par le sifflet d’origine occidentale (luister), lesquels ont été, pour une raison non élucidée, progressivement abandonnés après l’indépendance du Rwanda. Actuellement, le chant de danse dans les agglomérations urbaines bénéficie de l’appui des instruments de l’orchestre occidental de variété: guitare, orgue électronique, batterie de tambours, saxophone et trompettes. S’agissant de l’interaction entre la musique rwandaise et les instruments y relatifs, on pourra consulter avec intérêt, l’ouvrage de J. Gansemans (Les Instruments de Musique du Rwanda, 1988) qui sert de référence dans ce domaine, étant d’ailleurs le seul à en offrir une vue d’ensemble.

Avant de clôturer ce point, nous signalerons à propos des polyphonies de danse du groupe de population Twa leur richesse mélodique et rythmique foisonnante, qui va de pair avec une richesse chorégraphique indescriptible. Notons à ce sujet les chants des groupes Twa de l’ancienne cour royale (Urwiririza, Ishyaka Abangakurutwa, notamment) qui sont des joyaux détenus par le MRAC

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2) Le chant Indirimbo

 

Outre le chant de danse imbyino, les Rwandais ont toujours pratiqué le chant indirimbo, qui se différencie du premier par le fait qu’il est presque toujours à rythme libre, c’est-à-dire « celui qui, au lieu d’être réglé par une division égale du temps, obéit plutôt au mouvement général d’une phrase ou d’un membre de phrase tel que l’impose le texte. C’est qu’en effet, dans la musique rwandaise, la tonalité des mots et la quantité vocalique jouent un rôle important dans la composition musicale, les paroles participant à la création d’un état émotif rythmique » (Mbonimana, 1971 40). Exclu des chants de danse et des batteries de tambours, ce rythme se retrouve dans un certain nombre d’autres genres musicaux, appelés Indirimbo et dont nous parlons brièvement ci-après.

  • Les berceuses et les chants d’amour: chants d’apaisement pour les enfants qui pleurent (luister). Le rythme du chant va de pair avec le mouvement de la mère balançant l’enfant dans ses bras ou sur le dos. A noter que le terme rwandais igihozo a plusieurs significations: chant d’apaisement de l’enfant, chant de consolation de la fiancée qui va bientôt se marier (luister) (luister), pour la mariée, chant d’amour adressé à une personne adulte: une femme à l’homme, un homme à la femme.
    Au sujet du chant d’apaisement de l’enfant, il faut mentionner la technique de l’Ubuhuha: soit celle d’une mélodie sifflée ou soufflée à travers les lèvres avec les deux mains réunies au tour, en une sorte de conque. Cette technique est surtout utilisée par les femmes (luister).
  • Les contes, les légendes et les récits historiques ou pseudo-historiques: nous parlons ici de la catégorie chantée (luister) (luister) car il existe aussi, par exemple, une version récitée des aventures de Lyangombe.

Les chants mentionnés dans les 2 premiers points ici, pouvaient être chantés dans un cadre purement vocal ou avec accompagnement d’un instrument de musique solo: la cithare inanga, la vièle indingiti, l’arc musical umuduri et la sanza ikembe (luister).

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  • La déclamation des poèmes dynastiques qui semble être un genre à part et se situe entre le récit déclamé et le chant (luister).
  • Les chants de métiers et/ou de certaines activités vitales
    • Les chants des agriculteurs: Kwidoga: plus haut, nous avons évoqué les chants des laboureurs à rythme mesuré et donc pouvant engendrer la danse. Il est question ici de ceux à rythme libre, connus sous le terme rwandais Kwidoga: ou chanter pour encourager quelqu’un au travail (luister). Ce terme vaut d’ailleurs aussi pour le chant d’encouragement des danseurs guerriers intore en action sur les rangs de danse (luister).
    • Les chants des voyageurs: Kwitonga mélodiquement et rythmiquement proches du Kwidoga des agriculteurs, ils n’en diffèrent que par le contenu des textes chantés. Ils étaient chantés par les voyageurs chargés de victuailles au retour des marchés et des contacts à troc (luister).
    • Les chants des piroguiers: Amasare (luister): les plus intéressants et dont le MRAC possède quelques échantillons étaient ceux des fabricants des pirogues qui rythmaient la poussée de ces embarcations du lieu de leur fabrication vers les rivages des étendues d’eau.
    • Les chants des apiculteurs: Amavumbu: dans lesquels ces derniers louaient la valeur des abeilles en tant que productrices de miel dont les Rwandais pouvaient tirer des médicaments, mais aussi et surtout l’hydromel (luister).
    • Les chants des forgerons: textes chantés ou récités dans le jargon Urucuzi de ces forgerons qui, aujourd’hui, a complètement disparu.
    • Les chants de chasse: Amahigi: il existait au Rwanda plusieurs formes de chasse. Les plus connues parce qu’elles furent les plus pratiquées et les plus célébrées sont la chasse à l’arc et la chasse à courre ou au « grelot », métonymie pour indiquer la chasse avec les chiens portant le grelot.

      Les chants de chasse à l’arc, Amahigi y’umuheto, se divisent en quatre catégories:

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      • Le chant Kwasira: évocation lyrique des expéditions de chasse au cours desquelles le chasseur qui chante ou sa compagnie se sont illustrés… Le chant alterne souvent avec la trompe ihembe (une ou alors plusieurs se répondant).
      • La déclamation Kwirahira: ou les hauts faits cynégétiques du chasseur déclamés par-dessus la dépouille de l’animal qui vient d’être abattu.
      • La psalmodie Urukumo: par les chasseurs chargés de la battue des fourrés pour débusquer le gibier. Dans la représentation de la chasse, ces psalmodies alternent avec les déclamations Kwirahira.
      • Les chants de danse, imbyino, qui clôturaient la cérémonie de présentation du produit de chasse au roi, à telle autorité régionale ou locale (luister).


      Les chants de la chasse « au grelot », Amayogera, se divisent eux aussi en quatre catégories:

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      • Le chant Kwasira: évocation lyrique et souvenir des exploits du chien de chasse. Ce chant est rythmé par un ou plusieurs inzogera ou grelot(s) de chasse, agité(s) par un ou des chasseur(s).
      • Le Gukabukira: ensemble de versets adressés rudement au chien pour l’exciter au cours de la battue.
      • L’agahege ou ikobe: ensemble de cris lancés par un chasseur auquel répondent le groupe des autres, comme pour se donner du courage et signaler leurs positions respectives. Dans la représentation de la chasse, ces cris alternent avec la phase du Gukabukira.
      • Les chants de danse qui comme dans la chasse à l’arc, clôturaient la cérémonie de présentation du produit de chasse (luister).


      Trois remarques sont à faire:

      • Dans tous les chants du souvenir ci-dessus, les chasseurs invoquent souvent leurs ancêtres ou les esprits Imandwa du culte de Lyangombe qu’ils associent à la chasse et auxquels ils demandent chance et protection.
      • La chasse à l’éléphant donnait lieu à des chants d’une structure particulière par rapport aux chants évoqués ici.
      • La chasse au Rwanda, dans sa globalité, n’était pas organisée pour fournir aux chasseurs de la viande de venaison. Peu de Rwandais mangeaient de cette viande. C’était plutôt par esprit d’aventure, de sportivité et/ou d’amour du danger.

    • Le chant pastoral: on aura remarqué à travers cette présentation que les Rwandais magnifiaient trois animaux: deux domestiques (la vache, le chien de chasse), et un troisième, semi-domestique (l’abeille). Des trois, la vache est celle qui fut la plus honorée. Cette magnification passe par plusieurs chants qui tous, dans leur ensemble, peuvent être considérés comme un sous genre de la poésie pastorale déclamée, très élaborée et faisant partie de ce que Alexis Kagame (1969) appelle les « trois grands genres lyriques de l’Ancien Rwanda »: poésie pastorale consacrée à la vache royale Inyambo, poésie guerrière et poésie dynastique, du fait que les trois étaient encouragés, voire même étaient attachés à certaines institutions royales. Les chants du domaine pastoral sont nombreux mais aucune étude exclusive ne leur a encore été consacrée. Nous avons
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      • Le chant Amahamba: le plus connu et le plus pratiqué par les Rwandais chanté lors du retour des transhumances, lors de la période des saillies Kubangurira, ou le soir au retour des pacages (luister).
      • Le chant Imyoma dont le nom évoque les pâturages des vallées et des flancs de colline encaissés (luister).
      • Le chant Amajuri évoquant les pâturages des forêts sombres (luister).
      • Le chant Ibyiisigo: catégorie de chants exécutés aux abreuvoirs au moment où les pâtres les remplissaient d’eau saline.
      • Le chant Amayungu: chant dont la mélodie est proche soit de celle des Amajuri, soit de celle des Imyoma. Il évoque notamment le retour de la pluie et l’espoir des pâturages renaissants.
      • Le chant Indama.
      • Le chant Imhima ainsi que beaucoup d’autres.

      Remarques:

      • Certains de ces chants reprennent des morceaux d’odes de la poésie pastorale dédiée à la vache royale Inyambo.
      • Certains chants de danse des femmes Tutsi partent eux-mêmes de ces chants (d’hommes), la catégorie des chants Amajuri par exemple, dont ils reprennent certains thèmes et morceaux. La poésie pastorale officielle chantée évoque la valeur sociale et économique de la vache, sa beauté, sa démarche, ses cornes blanches en forme de lyre, le bonheur de ses possesseurs, les terribles épidémies qui ont frappé les troupeaux, telle la peste bovine Muryamo (1890-1891 1934) à propos de laquelle le MRAC possède beaucoup de chants consacrés à son évocation.
    • Le chant guerrier: la guerre étant une activité humaine primordiale, de défense et/ou d’extension du territoire national, elle peut être insérée dans ce cadre des activités et métiers. En fait, pour l’élite de l’ancien Rwanda, la guerre était une sorte de métier à laquelle des jeunes étaient formés depuis leur jeune âge. Le chant guerrier faisait partie de cette formation et pour A. Kagame (1969), il était l’un des genres secondaires de la littérature épique rwandaise.
      Deux de ces genres ont contribué à animer l’épopée:
      • les chants guerriers proprement dits « Indirimbo z’ingabo« . Ils vont toujours de pair avec la déclamation des hauts faits ibyivugo ou « parlers de soi », odes guerrières auto-panégyriques que chaque homme récite sur un ton déclamatoire exalté dont la maîtrise faisait partie de la formation de tout Rwandais mâle (luister).
      • les chants de louange, eux aussi liés à la guerre, ils sont dits « Indirimbo z’ibihayi« .
    • Dans l’organisation militaire de l’ancien Rwanda, chaque milice (que A. Kagame appelle aussi armée sociale) était constituée de plusieurs compagnies. Chaque milice et chaque compagnie avait son chant guerrier ou hymne. Ces chants se transmettaient de génération en génération. Ils étaient généralement chantés par les guerriers au cours des veillées, autour du roi ou des chefs militaires. C’est pour cette raison que les chants de ce domaine enregistrés par le MRAC sont désignés comme chants de veillée ou chants guerriers. Au fur du temps, leur pratique s’était étendue au niveau de la population.

      La tradition des milices rwandaises dans ce domaine fut bien évidemment poursuivie par les troupes de danses guerrières, dont la plupart eurent leurs chants de guerre respectifs, exécutés sur les lignes de bataille durant les spectacles ou pendant les veillées.

      Cette tradition se maintenue avec les équipes de football dès l’instant où ce sport fut introduit au Rwanda. Ces chants, qui avaient stimulé le courage et l’esprit d émulation au sein des armées et des compagnies, allaient rehausser l’esprit de compétition au sein de ces équipes d’un type nouveau mais dont l’organisation relayait en quelque sorte l’émulation combative des anciennes milices. Notons que les chants-hymnes de ces équipes de football, aujourd’hui disparus, furent influencés par la musique occidentale grégorienne, ce qui est normal car les missionnaires de la société des Pères Blancs qui enseignaient cette musique au Rwanda étaient aussi les fervents créateurs et supporters de ces équipes. On retrouve beaucoup de ces chants dans les enregistrements du MRAC (luister).


LA DANSE

Dans cette présentation, il a été question jusqu’ici de la danse issue de la chanson dite imbyino. Celle que nous abordons ici, de manière succincte, est celle exécutée suivant d’autres canons que ceux liés à cette chanson. Il s’agit principalement de la danse liée aux parades guerrières ou celle dont la chorégraphie obéit aux règles de ces dernières.

 

1) Imyiyereko

Les anciennes armées rwandaises pratiquaient des danses-parades Imyiyereko, qui dans la classification de Curt Sachs (World History of the Dance, 1957), sont des danses à la fois individuelles et de groupe, armées et pantomimiques. Elles étaient effectuées par de groupes de paradeurs-danseurs reconnus pour leur habilité qui, au rythme d’un chant, du tambour ingoma, ou de la trompe ihembe et sur le pas Ururenge, se présentaient sur l’aire de la danse en file indienne, se mettaient sur une ligne face aux spectateurs. De cette ligne sortaient quelques danseurs pour des exhibitions solos soutenues par les cris et les encouragements du groupe en retrait. Il existait une parade pour chaque arme de guerre et chaque parade avait ses pas et ses mouvements: parade à l’arc, à la lance, au bouclier, à l’épée et à la serpette de combat (luister).

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Le code militaire de l’ancien Rwanda (Kagame, 1952) parle de la formation des jeunes recrues extraites de la noblesse. L’article 25 de ce code précise les occupations journalières de ces recrues dont la principale consistait en danses guerrières imihamirizo évoquées ci-après, mais aussi en parades-exercices: à l’arc, à l’épée, au tir à la cible, au lancement des javelines, aux différents sauts, qui allaient de pair avec l’apprentissage des péans et des odes guerrières et bien d’autres disciplines.

 

2) La danse dans les rituels guerriers

Un certain nombre de rites étaient organisés à la cour royale et au sein de la population du Rwanda en temps de guerre. Parmi ces rites, organisés par des personnes qui ne participaient pas aux combats, nous pouvons citer des chants et des danses exécutés par les femmes du groupe dit des Banyamhumbya: Ceux-chargés-des-herbes-magiques, à la cour royale, autour du feu sacré.

 

3) La danse Umuhamirizo

Alexis Kagame, notamment, affirme que la danse guerrière Umuhamirizo, est d’introduction récente au Rwanda (19ème siècle). Elle naquit d’une combinaison entre une danse-parade venue du Burundi et la parade rwandaise à la lance. Cette danse fut d’abord une danse de palais, à la cour royale, avant de s’étendre au niveau de certains grands chefs et même au niveau de la population. Nous avons vu que dès son apparition, elle fit partie des disciplines auxquelles étaient tenus les pages royaux dans leur formation guerrière et citoyenne. Elles une danse armée, de groupe et pantomimique, reproduisant certaines scènes de combat et de bataille. Pour de plus amples renseignements sur cette danse, consulter Nkulikiyinka (Introduction à la danse rwandaise traditionnelle, 2003).

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Apparue à la même époque, la musique polyphonique des aérophones Amakondera soutenus par deux tambours, ruharage et ingaraba, a vu son destin lié à celui de cette danse, dès son apparition au Rwanda, probablement sous le règne du roi Musinga. Désormais, les Amakondera, spécialité du groupe de population Twa, accompagnent l’entrée des danseurs Intore (qui exécutent la danse umuhamirizo) sur l’aire de jeu, rythme les exhibitions solos des meilleurs de ces danseurs et les accompagnent de nouveau au départ de la scène. Cette musique aux sons amples pouvait aussi être jouée au cours des veillées royales ou chez certains grands chefs.

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4) La danse-parade Umurambiro des Inkaranka

La danse-parade Umurambiro des Inkaranka devrait normalement être incluse dans les parades Imyiyereko. Nous en parlons à part pour plusieurs raisons elle est venue de l’extérieur, quelque part à l’est du Congo sa chorégraphie est différente des autres parades rwandaises: les mouvements du corps qu’elle privilégie échappent aux canons de la danse rwandaise en général et des parades en particulier elle était pratiquée par un seul groupe de guerriers rwandais, les Inkaranka, au nord-ouest du Rwanda en région du Bugoyi (Gisenyi).

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5) La danse de la houe des Imharamba

La danse de la houe est généralement appelée du nom des danseurs Imharamba qui la pratiquent. Elle est née des rites agricoles liés à la fertilité du sol, magnifie la houe et son rôle socio-économique et se trouve dans une seule région du Rwanda, celle du Bufundu (Gikongoro) vers le sud-ouest du Rwanda. Bien qu’éloignée donc du domaine guerrier, l’organisation de ces différentes chorégraphies (elle se présente comme une sorte de mini-ballet) obéit pourtant à celle des parades guerrières: entrée sur l’aire du jeu sur une fille indienne, au rythme d’une trompe ou d’un tambour ingoma, et sur le même pas Ururenge; exhibitions en solos, avec houe usagée considérée comme une métaphore de l’arme de combat; sortie de l’aire du jeu, exactement pareille à celle des guerriers finissant leur parade (luister).

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BIBLIOGRAPHIE

Bourgeois, R., 1957, Banyarwanda et Barundi

d’Hertefelt, M., 1962, Les Anciens Royaumes de la Zone Interlacustre Meridionale

d’Hertefelt, M. et Coupez, A., 1964, La Royauté Sacrée de l’Ancien Rwanda

Gansemans, J., 1988, Les Instruments de Musique du Rwanda

Jacob, I., 1983, Dictionnaire Rwandais-Français (Extrait du Dictionnaire de l’INRS)

Kagame A., 1962, Les Milices du Rwanda Précolonial

Kagame, A., 1969, Introduction aux Grands Genres Lyriques de l’Ancien Rwanda

Mbonimana, G., 1971, Musique Rwandaise Traditionnelle

Nkulikiyinka, J.B., 2003, Introduction à la Danse Rwandaise Traditionnelle

Sachs, Curt., 1957, The World History of the Dance

Vansina, J., 1962, L’Evolution du Royaume Rwanda, des origines à 1900

© KMMA/Jean Baptiste NKULIKIYINKA

 

 http://music.africamuseum.be/instruments/french/rwanda/rwanda.html

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