Le Genevois, 34 ans, défendra son titre mondial WBF des superplumes chez lui, demain. Interview par Frédéric Lovis

Le résident de Thônex, né au Rwanda, se réjouit de boxer au centre sportif du Bout-du-Monde demain. (Photo: G. Cabrera/TDG)

Cela fait deux mois que Patrick Kinigamazi ne boit plus une goutte d’alcool et s’entraîne dur pour être prêt. vendredi soir, le sociétaire du Club pugilistique de Carouge (26 victoires, 2 défaites) défiera sur le ring le Hongrois Robert Lakatos (14 succès, 1 nul, 1 revers). Nous l’avons joint au téléphone.

On vous dérange?
Pas du tout. Dès aujourd’hui (ndlr: mercredi), je n’ai plus rien à faire. Je viens de passer sur la table de massage, et je m’apprête à aller chez le coiffeur.

Pour une fantaisie capillaire?
Ce n’est pas mon genre. On me coupe les cheveux de la même manière ­depuis toujours.

Vous êtes prêt à rentrer dans le lard de votre adversaire?
Je ne peux pas être mieux préparé que je ne le suis. A ce stade, le plus important, c’est que le moral soit bon. Il l’est!

Il n’y a même pas un nuage dans ce ciel que vous estimez si bleu?
Au début de ma préparation, j’ai eu quelques petits soucis. Mais comme je m’y suis pris tôt, j’ai pu m’accorder un jour de pause par-ci, un autre par là. Si ces bobos étaient arrivés plus tard, ça m’aurait stressé. Là, tout va très bien.

Défendre un titre mondial, ça engendre une pression supplémentaire?
J’ai déjà dû défendre un titre plusieurs fois quand je faisais du full-contact (ndlr: 4 titres européens, 2 mondiaux). Donc non. Bien sûr, j’ai la pression. A 34 ans, si je perds, j’arrête. Il faudrait réinvestir un an et demi pour essayer de me hisser là où je suis arrivé. Ça serait trop fastidieux. Mais le contexte est favorable. Je boxe chez moi, devant mon public. J’ai hâte!

Avez-vous déjà croisé votre futur adversaire en ville?
Non. Je sais qu’il est arrivé aujourd’hui (ndlr: mercredi). Je le rencontrerai le jour de la pesée (jeudi), puis sur le ring, lors du combat.

Par Manzi Bakuramutsa

http://www.rwanda-podium.org/index.php/actualites/education/2082-diaspora-patrick-kinigamazi-si-je-perds-ce-combat-j-arrete

Posté le 27/11/2017 par rwandanews