samedi 15 novembre 2008
Kinshasa approuve la participation "d'officiers de renseignement" de Kigali pour pourchasser des rebelles hutus rwandais du FDLR basés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré le chef de diplomatie congolaise, Alexis Tambwe Mwamba.
"Nous sommes tout à fait ouverts à ce que vos officiers de renseignement puissent faire partie des troupes qui vont traquer les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) pour que les accusations selon lesquelles nous soutenons les FDLR puissent être balayées une fois pour toutes", a déclaré Mwamba dans un entretien samedi matin avec un journaliste de Radio Rwanda.
Le ministre congolais des Affaires étrangères est en visite de deux jours depuis vendredi au Rwanda, pour des entretiens avec la partie rwandaise sur la guerre en RDC entre troupes régulières et rebelles du tutsi congolais Laurent Nkunda. Ces combats ont repris depuis fin août dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC), en violation d'un cessez-le-feu conclu en janvier. Ils ont provoqué le déplacement de plus de 250.000 personnes.
Kinshasa accuse Kigali de soutenir la rébellion, ce qu'il dément. Et ce dernier exige depuis des années le désarmement des rebelles des FDLR, basés dans l'est de la RDC. La RDC et le Rwanda avaient signé en novembre 2007 à Nairobi un "Communiqué conjoint". Kinshasa s'y engageait à élaborer un "plan pour éliminer la menace" constituée par les FDLR et à lancer "d'urgence" des opérations militaires contre ces groupes.
Le Rwanda s'engageait à prendre "les mesures nécessaires pour sécuriser sa frontière et empêcher l'entrée ou la sortie de membres de tout groupe armé, en particulier de celui de (…) (Laurent) Nkunda, et d'empêcher que toute forme de soutien – militaire, matériel ou humain – soit fourni à aucun groupe armé en RDC". Ces engagements n'ont à ce jour pas été appliqués sur le terrain. (belga/th)