RDC

Belga

Mis en ligne le 07/11/2008

La rébellion a infligé la semaine dernière une cuisante défaite à l'armée, sous équipée et mal payée, en arrivant aux portes de Goma. Les hommes de Nkunda avaient déjà pris brièvement en juin 2004 la ville de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu, à une centaine de km au sud de Goma.

Des combats ont éclaté vendredi en fin de matinée entre la rébellion de Laurent Nkunda et l'armée congolaise à environ une quinzaine de km au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), selon des sources concordantes.

"Il y a des combats depuis 11H40 (09H40 GMT) entre les FARDC (Forces armées de RDC) et le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple)", la rébellion de Laurent Nkunda, a déclaré à l'AFP à Kinshasa le porte-parole militaire de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc), le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich. "Les FARDC ont utilisé depuis Kibati des armes lourdes, des mortiers et des mitrailleuses. Les combats continuent en direction du nord", a-t-il ajouté à la mi-journée.

Un correspondant de l'AFP au camp de déplacés de Kibati a entendu des tirs soutenus et vu une colonne de plus d'une centaine de soldats marcher vers le nord, sur la route principale Goma-Kibati-Rutshuru. "Nkunda vient, nous allons le combattre", disaient les soldats.

Kibati est située sur la ligne de front, établie depuis la semaine dernière, entre les rebelles et l'armée congolaise. Cette localité se trouve à une quinzaine de km au nord de Goma, ville d'un demi-million d'habitants.

Les tirs ont duré une quarantaine de minutes, selon le journaliste de l'AFP. La zone était survolée par au moins quatre hélicoptères, dont l'un était clairement identifiable comme un hélicoptère de la Monuc, avec le sigle UN en noir sur fond blanc.

"La Monuc tente de contenir les violences: nous voulons éviter tout risque de propagation des violences vers la ville de Goma", a déclaré le lieutenant-colonel Dietrich, sans préciser le dispositif exact déployé par les casques bleus. "Des hélicoptères de la Monuc sont présents sur place dans le cadre d'une mission de reconnaissance, en observation de la zone, et comme une démonstration de force aux belligérants, a-t-il ajouté.

"La Monuc n'intervient pas en appui à une offensive des FARDC, a-t-il encore dit. Je ne peux pas imaginer que les autorités congolaises aient pris le risque de lancer une offensive." Selon des déplacés arrivant à Kibati en provenance du nord, soldats congolais et rebelles du CNDP ont pris position un peu plus au nord et se faisaient face vendredi en fin de matinée.

Les tirs ont provoqué la panique dans le camp de déplacés de Kibati, abandonné par des milliers de personnes pris de panique. Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui venait juste de commencer une distribution de nourriture dans le camp, a plié bagage.

Les combats ont éclaté alors qu'un sommet consacré à la guerre dans l'est de la RDC se tient vendredi à Nairobi. Y participent notamment les présidents de la région africaine des Grands Lacs et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Depuis fin août, les affrontements entre CNDP et FARDC ont repris dans le Nord-Kivu, en violation d'un cessez-le-feu conclu en janvier. Ils ont provoqué le déplacement d'environ 250.000 personnes, selon des sources humanitaires.

La rébellion a infligé la semaine dernière une cuisante défaite à l'armée, sous équipée et mal payée, en arrivant aux portes de Goma. Les hommes de Nkunda avaient déjà pris brièvement en juin 2004 la ville de Bukavu, la capitale de la province du Sud-Kivu, à une centaine de km au sud de Goma

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La libre.be

sur "Reprise des combats près de Goma".


Pourquoi attendre qu'il y ait mort d'hommes pour intervenir? N'est ce pas la Monuc est au Congo parce que le Gouvernement congolais l'a demandé? Pourquoi quand on demande à la Monuc d'inetrvenir elle doit refuser? S'ils ne veulent pas mouiller leurs chemises ils n'ont qu'à prendre la porte. Vous nous refuser la reduction de la dette. Vous refuser la révisitation des contrats miniers, vous refuser les contrats avec des nouveaux parteanires, vous ne levez pas l'embargo sur les armes, vous refusez de condamner Kounda et Mr Kagama, vous refuser de désarmer les FDLR que vous avez versé au Congo (HCR-FRANCE et les autres), Vos refusre de protéger les civils, finalement vous voulez quoi? S'il y a la corruption, il ya la démocratie non? Laisser 2011 va trancher? Est ce que pour faire attendre sa voix il faut prendre les armes? Si oui, allons nous prendre les armes pour reclammer la révisitation des contrats? Et chers occidentaux pitié pour la RDC. C'est assez!!!

La seule position constructive est de forcer les antagonistes à dialoguer et de respecter les accords conclus. Par ailleurs j'aimerais bien qu'on m'explique quels sont les habitants des camps et les civils fuyant devant les troupes de Nkunda. Ne sont-ils pas les femmes et enfants des FDLR et des FARDC? Vous qui connaissez la situation du terrain vous ne devez pas vous taire. Il en est de même des violences sexuelles dont ont victimes les femmes dans cette région. Il faut le dire car ici à Bruxelles on est généralement mal informé ou intentionnellement ceux qui savent se taisent, personnellement je soupçonne les FARDC qui ne font pas corps avec les populations qu'ils doivent défendre mais ne font que les spolier. Bien sûr ils ont beaucoup d'excuses car ils ne sont pas payés ou très mal. Voilà pourquoi je suggère de supprimer l'armée et que des forces de protection soient engagés par les pouvoirs locaux où les militaires démobilisés pourront servir.

Le drame de l'Est de la RDC repose sur une multitude de facteurs complexes, cela va sans dire ! mais l'analyse qu'en fait la communauté internationale est trompeuse et à la limite erronée. Trompeuse parce qu'elle repose sur un point de départ faux. Les autorités politiques congolaises n'ont ni les compétences politiques, ni les moyens militaires, voire ni la volonté réelle de résoudre le problème. Les FARDC (armée régulière) sont dans l'incapacité totale de mener à bien des opérations de maintien de l'ordre et de renforcement de la sécurité. Que du contraire, son comportement n'a fait que se détériorer depuis les deux dernières années : rapines, viols, indiscipline, corruption est à de rares exceptions près la règle. Jamais cette armée ne pourra remplir les termes du contrat qui lui sont imposés par les accords de Goma (neutralisation des bandes armées du FDLR), ce qui fait le jeu du voisin rwandais qui de son côté refuse de stopper son implication dans le conflit.