By André Gakwaya   

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Le Premier Ministre B. Makuza (au centre) entouré de Minstre M. Nsanzabaganwa (à gauche) et de C. Rugamba, toutes proches de lui. Puis par les personnalités qui ont attribué les noms aux 18 jeunes gorilles

Kigali: Le Gouvernement prévoit d’atteindre une superficie de 15 %  de son territoire national qui seront réservés à la biodiversité et aux forêts à des fins de contrer la forte déforestation trop galopante ces dernières années.

C’est ce qu’a indiqué la Ministre du Commerce et de l’Industrie, Monique Nsanzabaganwa, devant plus de 500 hôtes étrangers et de nombreux rwandais présents à la cinquième célébration de la cérémonie d’attribution de noms à 18 jeunes gorilles.

Cet événement a coïncidé avec  la Journée Internationale des Gorilles, tel qu’institué par les Nations Unies, dans le but de promouvoir la conservation de l’environnement.

L’initiative pourra agrandira l’espace de vie des animaux, notamment pour les 700 gorilles encore survivants et qui  génèrent des devises  pour la construction des écoles.

«  Notre expérience de protection des gorilles s’est étendue aux pays voisins. Nous nous réjouissons de cette coopérations qui a été source de prospérité », a dit la Ministre Nsanzabaganwa, qui s’est félicitée de la sécurité des animaux obtenue au cours des 15 dernières années.

Pour le Premier Ministre Bernard Makuza, depuis que le Rwanda a retrouvé sa sécurité après la guerre et le génocide, des efforts ont été menés pour que le secteur du tourisme génère un réel développement économique et un bien-être social pour les habitants

« La promotion du tourisme a fait de ce secteur le principal générateur de revenu et plus de 400 000 personnes autour des parcs ont pu avoir un emploi », a-t-il rappelé.

Il a ajouté que l’environnement doit adopter les meilleures pratiques, et ne pas nuire au changement climatique en détruisant la biodiversité.

Makuza a informé que le secteur du tourisme a rapporté à l’Etat  $US 209 millions pour l’année 2008. Ces performances ont été atteintes grâce à l’investissement local et étranger impliqué dans des activités hôtelières et touristiques.

« Affinons ces réalisations en offrant des services de qualité en conformité avec les normes internationales », a-t-il conseillé aux autorités et à la population.

Il a précisé que le développement économique et le bien-être social sont indissociables de la protection de l’environnement. Il a développé l’exemple de deux cas que sont le marais humide de Rugezi et la forêt de Gishwati qui font partie du patrimoine national qui a été endommagé, mais qui sont entrain d’être réhabilités.

Aujourd’hui, le marais humide de Rugezi sert de source d’eau qui alimente les lacs Bulera et Ruhondo, deux fournisseurs d’énergie des barrages de Mukungwa et Ntaruka. Ces deux infrastructures ont cessé de fonctionner à un moment, mais elles sont opérationnelles maintenant.

Les deux lacs approvisionnent aussi les eaux du Nil utiles aux Rwandais et à l’ensemble des habitants de ce fleuve qui baigne huit pays.

La mauvaise politique des années 1980 qui autorisait l’habitat et l’élevage dans la forêt de Gishwati a déstabilisé l’environnement. Et pourtant, cette forêt assure la maintenance de la qualité du sol, limite l’érosion, évite l’éboulement des montagnes et protège les ressources en eau.

Comme toutes les autres forêts naturelles, les deux sites naturels sont réhabilités actuellement pour constituer des priorités nationales. Le marais humide de Rugezi est une des meilleures diversités du monde et compte des oiseaux de toutes sortes.

Tandis que la forêt de Gishwati renferme des chimpanzés et des singes de diverses sortes aussi. Continuer à la protéger signifie défendre les ressources naturelles et la biodiversité.

« Si l’environnement est négligé, si l’on atténue pas les changements climatiques, l’on ne peut pas avoir un développement dynamique », a conclu le Premier Ministre, en exhortant les leaders à tous les niveaux de faire partie du partenariat mondial pour protéger l’environnement.

Pour la Directrice Générale Adjoint de Rwanda Development Board (RDB) en charge du Tourisme et de la Conservation, Madame Chantal Rosette Rugamba, le partenariat entre le gouvernement rwandais et les donateurs a permis de partager avec les communautés locales le revenu issu du tourisme des gorilles.

Des citernes à eau et des  centres de soin envers la population ont été construits pour les communautés. Des projets de plantation d’arbres et générateurs de revenus dans le cadre du programme de la lutte contre la pauvreté ont été initiés. Et des machines agricoles ont été données à la population autour des trois parcs des Virunga, Gishwati et Nyungwe.

Mme Rugamba espère que la crise mondiale  n’affectera pas tellement les recettes du tourisme. Comme priorités, elle envisage de sensibiliser la population à la protection des forêts et des animaux. Il y aussi le besoin des médecins vétérinaires. Et elle a encouragé les investisseurs locaux et étrangers, ainsi que les autorités de la RD Congo à protéger les gorilles et les écosystèmes transfrontaliers.

Elle a remercié vivement les partenaires d’Amérique, d’Europe et d’Afrique du Sud et a encouragé les rwandais à continuer à protéger les secteurs du tourisme et de la conservation. « Nous vous exhortons à investir dans les gorilles et l’environnement », a-t-elle dit.

Les noms qui ont été donnés aux 18 jeunes gorilles sont : Ijyeheza ( qu’il aille vers un bel avenir) ; Izarama ( qui vivra longtemps) ; Keza (beau) ; Shyirambere (privilégie l’avenir) ; Ngwino ( Bienvenu) ; Shishikara ( Va de l’avant) ; Agahozo (Consolation) ; Ingenzi (Le meilleur) ; Mutesi (Candide) ; Ingabo (Le soldat) ; Umurinzi (le veilleur) ; Komeza ( Continue) ; Dukore (Travaillons) ; Akarusho ( Un plus) ; Umuganda (Travaux communataires) ; Ubudehe ( Travail en solidarité)  et Inkubito (Soldat de première).

David Geer du Fonds Mondial pour la Conservation, WWF bureau de Yaoundé, coordonne le projet des grands singes en Afrique du centre, Est et Ouest. Il a effectué le déplacement pour la cérémonie d’attribution de noms aux jeunes gorilles.

 Il trouve cet événement grandiose et utile pour la vie des primates. Son institution donne chaque année un soutien financier à une ONG nationale, IGCP (Programme International pour la Conservation des Gorilles).

Geer partage son avis avec un autre citoyen américain David Bygott d’Arizona présent à Kinigi dans le cadre du tourisme dans la région. Bygott œuvre dans une ONG qui éduque le peuple dans des activités liées au tourisme. Il a trouvé exceptionnelle et mobilisatrice la cérémonie de Kwita izina

 

 

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Posté par rwandaises.com